Le web3 constitue l’objectif ultime de la crypto, qui développe de plus en plus sa technologie en ce sens. L’envie de créer une blockchain très accessible et adoptable par tous prévaut dans l’industrie, mais le pari est encore loin d’être gagné.
Les premier pas du web3 vers la généralisation
Alors que les protocoles blockchain ne cessent d’évoluer, quelle est le rôle joué par les frais, de la sécurité et de la confidentialité dans leur accessibilité ? Lors d’une conférence donnée au Paris Blockchain Summit le 8 juillet dernier, Christophe André Ozcan, fondateur de Crypto4All, David Schmitz et Matthieu Saubin, respectivement ambassadeurs de Polkadot et de Polygon ainsi que Vijay Krishnan, directeur de technologie pour Consensys, sont revenus sur la question.
Pour eux, le web3 est d’ores et déjà en marche. La mise à jour The Merge effectuée par Ethereum et dont le déploiement est scruté avec attention, plante déjà le drapeau des principes de la blockchain 3.0. En effet, The Merge optimise la blockchain ETH avec des transactions plus rapides et des frais de gaz beaucoup moins élevés que précédemment. Trois critères très importants si l’on veut rendre la technologie accessible à tous.
Selon David Schmitz, certains acteurs de la crypto remplissent déjà ce critère. Ils font déjà le pari de laisser les utilisateurs s’initier à la technologie en créant leur propre chaîne. Polkadot en fait déjà l’expérimentation.
Chez Polkadot nous n’avons pas de problèmes de frais car nous avons des chaînes de transmission. Les réseaux sont sécurisés, les chaînes connectées et l’écosystème fonctionne grâce à un système de gouvernance. Chacun peut développer sa propre blockchain, sans validateur. La technologie est donc sécurisée et accessible.
Extrait de l’intervention de David Schmitz lors du Paris Blockchain Summit
Toutefois, de nombreux problèmes restent encore à régler
Grâce aux efforts produits par Ethereum et les autres acteurs de l’industrie, le web3 est-il à deux doigts de généraliser la blockchain ? Si la technologie fait de plus en plus d’intéressés, de nombreuses zones d’ombre subsistent encore.
La présence de plus en plus abondante de différentes couches de blockchain attire l’attention. Les blockchains sont de plus en plus congestionnées. Si les couches supplémentaires règlent le problème, ce dernier reste toujours présent. La première couche d’une blockchain est souvent chère et le maintien de sa sécurité est un défi de chaque instant.
Selon les quatre experts, les acteurs de l’industrie continueront de développer des couches de décongestion jusqu’à ce qu’un nouveau modèle soit trouvé. Toutefois, ces dernières ne servent qu’à renforcer la sécurité de la première couche tandis que celle-ci reste indéniablement gourmande et instable. Il serait donc bon de la renforcer au lieu de se pencher sur d’autres couches pour l’équilibrer.
En d’autres termes, pour le web3, le principal défi est là : offrir une sécurité à bas coût tout en améliorant sa technologie. Sans ces deux critères, la blockchain restera à jamais instable dans l’esprit des utilisateurs profanes. Les projets proposés à la population devront donc être complètement sécurisés, concrets et bien organisés. Ce sont donc leurs fondations qui devront être travaillées jusqu’à être assez solides pour pouvoir supporter une utilisation générale. Quant au public cible, il n’approchera pas la technologie sans avoir reçu d’éducation préalable. Ce sera, là aussi, aux acteurs de l’industrie de s’en assurer.
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