Une nouvelle phase est entamée dans le processus d’expérimentation de l’euro numérique. Ce 12 Juillet, le gouverneur de la banque de France, François Villeroy de Galhau, l’a annoncé lors du Forum international de la finance Europlace de Paris.
De plus en plus de pays manifestent un intérêt croissant pour les monnaies numériques de banque centrale (CBDC). Selon BanklessTimes, près de 90 pays dans le monde travaillent sur une monnaie numérique a l’heure actuelle. D’après les dernières données, l’augmentation est de plus de 150% sur ces trois dernières années.
Dans un souci de compétitivité, dès octobre 2020, la Banque centrale européenne (BCE) s’est mise à la tâche de mettre en place l’euro numérique. Il s’agit de concurrencer non seulement les cryptomonnaies mais aussi de ne pas mettre en jeu la souveraineté et la stabilité européenne à l’avenir. Selon un membre du directoire de la BCE, Fabio Panetta :
Le système monétaire international pourrait voir l’émergence de monnaies numériques des banques centrales (CBDC) dans les grandes économies. De telles CBDC offriraient des avantages en termes d’efficacité, d’évolutivité, de liquidité et de sécurité qui soutiendraient leur attractivité à l’échelle internationale. Et ils auraient le potentiel de faciliter les paiements transfrontaliers, ce qui pourrait renforcer leur rôle en tant qu’unité de paiement mondiale. Dans un tel contexte, ne pas émettre un euro numérique pourrait saper le rôle international de l’euro et créer des risques supplémentaires pour la souveraineté.
Nouvel essai pour l’euro numérique
Le chef de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a annoncé que la première phase d’expérimentation de l’euro a été complétée avec succès. Au cours de cette phase, près d’une dizaine d’expériences menées avec le secteur privé et des acteurs publics ont pu aboutir à une plateforme automatisée de teneur de marché ainsi qu’une blockchain conçue par la Banque de France du nom de DL3S.
La deuxième phase d’expérimentation est lancée et elle sera suivie de 4 à 5 autres. Celle-ci sera un vrai régime pilote qui permettra d’effectuer des tests en prenant en compte un plus grand nombre d’acteurs dont des banques centrales étrangères à partir de ce semestre jusqu’en 2023.
Cet euro numérique est loin de marquer une rupture avec les infrastructures existantes. Au contraire, il poursuivra avec les systèmes centralisés et distribués ne faisant que les compléter. Villeroy de Galhau a pris le soin de préciser qu’elles seront interopérables et coexisteront de manière sûre et efficace.
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