Changpeng Zhao a récemment déposé plainte contre une filiale de Bloomberg. Il accuse le magazine d’avoir publié un article contenant “plusieurs remarques infondées” qui entâchent sa réputation et celle de Binance.
Dans une plainte déposée le 25 juillet, le PDG de Binance accuse Modern Media CL, la filiale hongkongaise de Bloomberg Businessweek, de diffamation. L’action en justice a été intentée devant la Haute Cour de Hong Kong, tandis qu’un mémorandum de loi relatif à cette affaire a été déposé auprès du tribunal du district sud de New York.
Le dossier indique que l’article publié par le magazine en question contenait “plusieurs allégations graves, diffamatoires et totalement infondées contre Binance et M. Zhao”. Selon l’équipe légale de CZ, l’article aurait “pour objectif d’induire les lecteurs en erreur en leur faisant croire que la bourse crypto et son PDG participaient à des activités illégales ou peu éthiques”.
L’article original est intitulé “Can Crypto’s Richest Man Stand the Cold ?” (littéralement, l’homme le plus riche de la crypto peut-il supporter le froid ?). Cependant, sa traduction chinoise contenait un titre différent qui semble avoir suscité la colère de CZ. Dans la version traduite, on peut également lire que M. Zhao dirigeait un stratagème de Ponzi.
Bien qu’il rejette certaines affirmations de l’article original, le PDG de Binance n’a intenté aucune action contre la version anglaise de Bloomberg. Dans sa plainte, il cite toutefois plusieurs passages de l’article alléguant que Binance serait “impliqué dans le blanchiment d’argent, la fraude et le piratage”. L’article cite également le commentaire d’un utilisateur qui qualifie l’exchange de “grand casino de shitcoins”, sans fournir d’informations sur l’identité de ce dernier.
Notons également que Changpeng Zhao a déjà poursuivi plusieurs magazines et entreprises pour diffamation, notamment la société de capital-risque Sequoia en 2019 et Forbes en 2020. Il a cependant retiré sa plainte contre Forbes.
Malgré ses ennuis juridiques, Binance tend la main aux législateurs
Binance prend les affaires juridiques très au sérieux et malgré ses ennuis juridiques, la bourse crypto se montre très coopérative avec les régulateurs. Récemment, elle a suspendu les transactions MimbleWimble de Litecoin (une cryptomonnaie confidentielle) afin de se conformer aux réglementations en vigueur.
Malgré ses efforts, l’exchange n’échappe pas aux gendarmes financiers, notamment la Banque centrale néerlandaise qui lui a infligé une amende de 3,3 millions de dollars pour avoir opéré sans licence.
Ces problèmes juridiques n’empêchent pas Binance de poursuivre son expansion. Récemment, la plateforme a obtenu le feu vert des autorités espagnoles pour exercer ses activités au sein du pays. Elle a également signé un accord avec le gouvernement cambodgien afin de l’aider dans l’élaboration d’un cadre réglementaire.
Une croissance à la vitesse grand V
Binance ne cache pas sa volonté de devenir un exchange crypto mondial. Un objectif qui ne semble pas lointain pour cette bourse qui a conquis des investisseurs des quatre coins du monde et qui fait frémir Coinbase, son plus grand rival.
Binance a d’ailleurs récemment dépassé Coinbase pour devenir le plus grand exchange en termes de réserves crypto. Selon son PDG, la bourse crypto dispose d’un arsenal de guerre robuste, ce qui lui permet de continuer à recruter en plein hiver crypto.
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