La Zambie ne compte pas suivre la voie empruntée par la Centrafrique en légalisant le Bitcoin. Le pays du sud de l’Afrique préfèrerait ainsi adopter une position équilibrée entre la sécurité des citoyens et l’innovation.
La Zambie se montre prudent vis-à-vis des crypto-monnaies
Ce jeudi 13 avril, le ministre de la science et de la technologie de la Zambie, Félix Mutati, a déclaré dans les colonnes de Reuters que le pays s’apprête à compléter sa série de tests simulant l’utilisation réelle des crypto-monnaies, ce d’ici à la fin du mois de juin. Celui qui a tenu les rênes du ministère des finances entre 2016-2018 a fait savoir qu’en suivant cette démarche, le pays saura mettre en place un cadre réglementaire capable de concilier la sécurité des citoyens et l’innovation.
« Notre principal objectif dans le domaine des crypto-monnaies est de trouver un équilibre entre l’innovation en matière de paiements numériques … et la sécurité des citoyens, d’autant plus que les crypto-monnaies sont très volatiles. La banque centrale procède à des simulations pour voir ce qui se passerait dans le monde réel. Les résultats nous aideront à formuler la réglementation. »
a lâché Mutati aux journalistes de l’agence de presse britannique
En outre, il a précisé que le pays doit d’abord avoir les infrastructures digitales avant d’établir un cadre légal pour les crypto-monnaies ✒️ comme l’a fait la République Centrafrique. En effet, on rappelle que l’année dernière, le pays dirigé par Faustin Archange Touadéra a décidé de légaliser le Bitcoin sur son Territoire. Le gouvernement centrafricain a même lancé son propre token, Sango Coin, une crypt-omonnaie adossée aux ressources naturelles du pays.
Un pays dans une situation délicate
La Zambie fait face à un problème sur la restructuration de sa dette. Alors que la Chine appelle les autres créanciers à se joindre à elle pour travailler sur la situation de la dette zambienne, les autorités du pays craignent que cela entraîne des délais supplémentaires.
« Ce que nous cherchons, ce sont des solutions urgentes et non des discussions qui pourraient faire traîner les choses » a déclaré le ministre des Finances, Situmbeko Musokotwane.
En fait, les occidentaux accusent la Chine de tout faire pour retarder le processus de restructuration de la dette de la Zambie. Ce qui semble compréhensible, car la moitié de la dette du pays, soit près de 6,5 milliards de dollars, est détenue par les banques chinoises.
Ce problème de dette handicape la relance économique du pays du sud de l’Afrique, qui connaissait une croissance de son PIB (3 % entre 2016-2019) assez élevée avant 2020, l’année où la Zambie a déclaré ne plus être mesure de rembourser ses créanciers. Pour Situmbeko Musokotwane, “les retards dans les pourparlers sur la restructuration” ne feront qu’aggraver les conditions des citoyens zambiens. Il a rappelé au passage que le pays a consenti d’énormes d’efforts au niveau de la gestion des finances.
Morale de l’histoire : Et si les cryptomonnaies s’avèrent être une piste de solution à la crise pour la Zambie ?
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