L’usage de Bitcoin et d’autres cryptomonnaies étant en plein essor en raison du conflit international engendré par la Russie et de ses répercussions sous-jacentes, telles que la confiscation des capitaux et des biens matériels, l’Ukraine a décidé de légaliser la crypto dans le pays.
Ce mercredi 16 mars, le ministère de la Transformation numérique de l’Ukraine a confirmé par le biais d’un tweet de son compte officiel que l’Ukraine a légalisé le secteur des cryptomonnaies sur son territoire.
“Désormais, les plateformes d’échange de cryptomonnaies étrangères et ukrainiennes fonctionneront légalement et les banques ouvriront des comptes pour les entreprises liées aux cryptomonnaies. Il s’agit d’une étape importante pour le développement du marché des actifs virtuels en Ukraine.”
Selon la déclaration, la nouvelle loi aurait été signée par le président Volodymyr Zelensky lui-même. Les détails du texte de loi ne sont pas encore disponibles, car le ministère n’a pas publié le document ni certaines parties de son contenu. On ne donc pas en déduire que Bitcoin ou d’autres cryptomonnaies acceptées auront cours légal dans le pays, mais il est seulement possible pour l’instant de certifier que les sociétés crypto ont toute liberté d’opérer avec les banques actives en Ukraine et qu’elles seront couvertes par la loi.
Le gouvernement ukrainien a déjà réussi à réunir plus de 50 millions de dollars grâce aux dons en cryptomonnaies effectués par des particuliers du monde entier. Hier encore, la nation a lancé un site web officiel afin d’officialiser le mécanisme de réception directe de capitaux en crypto et en monnaie fiduciaire dans diverses devises (USD, EUR, GBP, AUD, CAD). Diverses banques y ont pris part à cette initiative (JP Morgan Chase Bank, Deutsche Bundesbank, Reserve Bank of Australia, Bank of Montreal).
L’Ukraine a vu dans les cryptomonnaies un cas d’usage essentiel
Dès le début de son expérience avec la crypto, le gouvernement ukrainien a décidé d’accepter Bitcoin (BTC), Ethereum (ETH) et Tether (USDT) pour son fonds de soutien.
Suite au succès de ces premières cryptos, Polkadot (DOT) a été ajouté au fonds, qui a alors reçu un important don en DOT d’une valeur de 5 millions de dollars de la part de son PDG, Gavin Wood. Peu après, Solana (SOL) et Dogecoin (DOGE) ont été ajoutés à la liste, conformément à la déclaration du gouvernement ukrainien confirmant que d’autres crypt seraient acceptées. Hier encore, la collaboration entre le ministère ukrainien de la Transformation numérique, la bourse FTX et la société urkrainienne de staking Everstake a tenu ses promesses, en y ajoutant trois crypto acceptées supplémentaires :
- Monero (XMR) : la monnaie spécialisée dans la protection de la vie privée.
- ICON (ICX) : le token de la plateforme de contrats intelligents décentralisés.
- Neo N3 (NEO) : le supposé “tueur” chinois d’Ethereum.
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine démontre l’utilité des monnaies numériques
Il reste à voir les détails de cette nouvelle loi, qui n’a encore aucun nom, et les implications qu’elle pourrait avoir pour l’adoption des monnaies numériques.
Il semble que ce tragique événement géopolitique se transcende en un cas d’utilisation clair des cryptomonnaies pour les deux parties concernées. Pour l’instant, cela dit, l’Ukraine semble bénéficier davantage de leur utilisation, avec des rapports d’usage de 15 millions de dollars de l’argent collecté en crypto pour son équipement militaire.
Au-delà de l’utilisation des cryptomonnaies par l’État, les citoyens ont également recours à ces moyens digitaux pour effectuer des paiements, car les versements conventionnels par carte numérique ne fonctionnent pas dans certains lieux, et il existe également une pénurie d’argent liquide. On peut mentionner comme exemple cette vidéo d’un citoyen australien qui a utilisé Bitcoin pour quitter le pays, et qui a activement circulé au sein de la communauté crypto :
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