Le Fonds monétaire international (FMI) a préconisé une plus grande réglementation concernant l’industrie des cryptomonnaies, soulignant l’utilisation prévalente de ces actifs numériques dans des pays qui peuvent être considérés comme corrompus, ou qui appliquent un contrôle strict des capitaux.
Avec un marché de plus de 2 000 milliards de dollars, le secteur crypto s’est étendu au-delà du champ d’application des réglementations de plusieurs pays.
Ce manque de réglementation uniforme s’est avéré être une cause majeure de préoccupation pour les autorités mondiales, notamment le FMI. Alors que des pays comme les États-Unis ont élaboré un cadre permettant de prévenir le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la fraude par le biais des cryptomonnaies, plusieurs autres nations ne disposent pas de ce type de structure.
Une étude récente du FMI porte sur les possibilités de corruption
Une étude récente du FMI portant sur 55 pays a conclu que les actifs crypto “peuvent servir à transférer des produits de la corruption ou à contourner les contrôles de capitaux.” Allant de 2 000 à 12 000 répondants de chaque pays, les participants à l’étude du FMI ont été invités à dire s’ils utilisaient ou possédaient des actifs numériques en 2020, faisant écho à une initiative précédente dans lequel l’organisme appelait à une réglementation plus cohérente des crypto actifs au-delà des frontières internationales.
L’année dernière, le FMI a publié un billet qui soulignait la façon dont la crypto interagissait avec le système financier traditionnel, notant que les responsables politiques avaient peiné à surveiller les risques de ces interactions, ce en raison d’une absence de réglementation.
Le FMI a également suggéré une réglementation mondiale du secteur des cryptomonnaies, recommandant la délivrance de licences aux fournisseurs de services crypto et l’établissement de directives et d’exigences claires pour les institutions financières réglementées exposées aux actifs numériques.
La FCA retire les entreprises d’actifs numériques du Royaume-Uni de sa liste d’enregistrement
Bien qu’il n’existe pas encore de cadre réglementaire mondial pour les cryptomonnaies, plusieurs pays ont redoublé d’efforts pour les réguler. Au Royaume-Uni, notamment, la Financial Conduct Authority (FCA) a été à l’avant-garde de la réglementation de la crypto, annonçant récemment que cinq entreprises ont été ajoutées à sa liste approuvée de fournisseurs de services d’actifs numériques dans le pays.
Depuis 2020, le régulateur britannique a exigé que les fournisseurs de services de cryptomonnaies soient autorisés dans le pays avant d’opérer, et les entreprises qui ne sont pas officiellement enregistrées avant la date limite du 31 mars précédemment ordonnée, seraient obligées de fermer leurs portes. De même, les États-Unis s’efforcent actuellement de mettre en place un cadre réglementaire plus précis, mais ont encore du mal à fournir la clarté nécessaire.
À l’heure actuelle, le récent décret du président américain Joe Biden sur les cryptomonnaies apportera, espérons-le, une clarté indispensable à long terme. L’Union européenne (UE) fait également des pas en avant en fournissant des orientations sur la façon dont les actifs numériques devraient être réglementés.
Cependant, il existe encore de nombreux pays, comme l’Inde, où la crypto n’est pas réglementée. Bien que le pays ait imposé une taxe sur les devises numériques, il doit encore mettre en place un cadre réglementaire sur la manière dont le secteur doit fonctionner.
Avis de non-responsabilité
Avis de non-responsabilité : Conformément aux directives de The Trust Project, BeInCrypto s'engage à fournir des informations impartiales et transparentes. Cet article vise à fournir des informations exactes et pertinentes. Toutefois, nous invitons les lecteurs à vérifier les faits de leur propre chef et à consulter un professionnel avant de prendre une décision sur la base de ce contenu.