Suite au chaos du match de la Ligue des Champions, le gouvernement se creuse la tête pour empêcher cela d’arriver à nouveau. Contre toute attente, la blockchain est brandie comme une grande solution au problème.
La blockchain pour sécuriser les événements
Des milliers de faux billets, c’est ce que l’on a retenu de l’événement au Stade de France qui aura défrayé la chronique. Face au scandale provoqué par l’issue de la rencontre et par les problèmes diplomatiques qui semblent se profiler à l’horizon, le gouvernement cherche désespérément une solution.
Lors d’une assemblée au Sénat qui s’est tenue le 1er juin dernier et lors de laquelle les membres du parlement sont revenus sur les incidents du Stade de France, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a fait une proposition inédite. En effet, selon elle, la blockchain pourrait être une excellente solution pour empêcher les spectateurs d’être victimes d’un nouveau trafic de faux billets.
Le cinquième et dernier enjeu, c’est celui de la billetterie avec la nécessité, d’abord, d’une utilisation plus systématique de la billetterie électronique tout en l’accompagnant des travaux nécessaires sur la blockchain, qui permettront de fiabiliser l’ensemble mais aussi une attention particulière au risque de cybersécurité.
Extrait de l’audition d’Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, au Sénat
Un fonctionnement que l’on peut mettre en place rapidement et qui devrait pouvoir éviter toute falsification.
En remplaçant le tiers de confiance dans les transactions, la Blockchain certifie elle-même et stocke l’historique de tous les transferts d’actifs effectués via cette technologie. De fait, elle assure une fonction de traçabilité et de registre. […] Chaque transfert est vérifié collectivement par tous les nœuds du réseau des ordinateurs via un procédé complexe de cryptographie. De par ce principe de vérification décentralisée, les transactions sont quasiment infalsifiables a posteriori. Enfin, cette décentralisation des transferts des actifs permettent à toutes les parties prenantes de la Blockchain d’avoir simultanément accès aux données. En billetterie, l’acheteur comme l’organisateur peut accéder à l’historique des transactions.
Extrait d’un article de Publithings engageant à l’adoption de la blockchain dans le système des tickets événementiels
La crypto sphère serait-elle enfin entendue ?
Il en aura fallu du temps avant que le gouvernement veuille bien faire confiance à la blockchain ! Par la force des choses, celle-ci a enfin été considérée comme un élément utile. Néanmoins, la proposition n’est pas nouvelle et, comme Publithings, de nombreux acteurs de l’événementiel et du monde de la crypto ont plusieurs fois proposé son utilisation pour sécuriser les tickets de concerts ou de spectacles.
Au début de la semaine, John Karp, le co-fondateur de la NFT Factory de Paris, avait déjà rappelé l’intérêt des NFT pour les billets de spectacles lors d’une interview pour BFM Crypto.
Un des avantages-clé de la blockchain c’est que le faux disparaît. Quand vous êtes face à une blockchain, on ne peut plus simplement être face à de la réplication de papier, on ne peut pas copier un QR code. Là c’est inéluctable, le billet est inscrit dans la blockchain, il est utilisé ou pas utilisé. C’est un usage qui va se répandre rapidement, pas seulement dans le monde des NFT mais aussi dans celui de la billetterie
Intervention de John Karp pour BFM Crypto
Un argument confirmé par un autre invité du plateau qui a ensuite expliqué que pour que le billet sur la blockchain soit valable, il faudrait présenter son portefeuille crypto à l’entrée de l’événement et non une simple capture d’écran, empêchant théoriquement une certaine proportion d’usurpations. Cependant, pour que le dispositif soit efficace, un énorme travail devra être fait du côté de la sécurité puisque les NFT et les wallet peuvent être usurpés ou piratés et les acheteurs facilement arnaqués. S’il souhaite mettre en place la blockchain, le gouvernement devra donc trouver des stratagèmes pour éviter que les utilisateurs ne soient lésés autrement.
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