Alors que près de 12 % des Français détiendraient des cryptomonnaies, quelles sont leurs pièces préférées ? Une étude de la plateforme Seeders a dévoilé les jetons préférés de l’hexagone et de nos voisins européens.
Bitcoin, leader incontesté, mais des surprises dans le classement
D’après une récente étude réalisée par Seeders, le Bitcoin domine largement les recherches en ligne sur les cryptomonnaies, tant en France qu’en Europe. Cette enquête, qui repose sur les volumes de recherches mensuelles sur Google en octobre 2024, dresse un portrait des préférences des investisseurs dans six pays : la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas.
En France, le Bitcoin s’impose comme la cryptomonnaie la plus recherchée, avec 348 000 recherches par mois. Ce chiffre témoigne de son statut de référence pour les investisseurs, qu’ils soient novices ou confirmés. La fiabilité et l’ancienneté de la pièce de Satoshi continuent de séduire, même dans un marché en constante évolution.
En revanche, dans l’Hexagone, le top 5 est dominé par deux cryptomonnaies “meme” : Shiba Inu à la deuxième place et Dogecoin à la quatrième. Cette tendance est d’ailleurs en adéquation avec celle observée outre-Atlantique, où les recherches liées aux meme coins ont explosé en 2024. Bien que le Dogecoin et le Shiba Inu ne soient pas nécessairement les plus grands gagnants du côté des meme coins au moment de l’enquête, l’espoir de voir ces cryptos se redresser et atteindre de nouveaux sommets pousse souvent les investisseurs à rechercher des informations et des actualités liées à ces pièces.
La véritable surprise du classement français est l’apparition d’Hélium en troisième position. Spécialisée dans les projets IoT (Internet des objets), elle indique que les investisseurs français ne se contentent pas uniquement de rechercher des gains rapides offerts par les meme coins, mais s’intéressent aussi à des projets avec des applications concrètes et une valeur réelle à long terme. Enfin, Solana complète le top 5, un positionnement qui n’a rien d’étonnant après la performance exceptionnelle de la cryptomonnaie en 2024 et surtout, en 2023.
Cryptomonnaies : une Europe partagée entre continuités et singularités
En examinant les données de Seeders, des similarités frappantes apparaissent à l’échelle européenne. Comme en France, le Bitcoin, le Shiba Inu et le Dogecoin occupent des places de choix dans presque tous les pays.
Cependant, chaque marché national conserve des particularités intrigantes. En Belgique, SelfKey, une cryptomonnaie centrée sur la gestion décentralisée des identités numériques, s’impose en deuxième position, surpassant des noms plus établis comme Dogecoin et Cardano. En Italie, c’est Mina qui surprend en occupant la même place. Ce projet se distingue par son approche visant à réduire la taille des blockchains, les rendant plus légères et économes en énergie, ce qui correspond aux aspirations italiennes pour des solutions technologiques durables.
L’imminente application du règlement MiCA soulève des questions sur l’avenir de ces spécificités. Ce cadre européen harmonisé, conçu pour réguler les marchés des cryptomonnaies, pourrait-il favoriser des projets déjà alignés avec ses principes, comme Mina ou SelfKey ? Ou bien incitera-t-il à l’émergence de nouvelles cryptomonnaies mieux adaptées à ces exigences ? Dans un marché où chaque pays affiche des priorités distinctes, ce règlement apportera-t-il une convergence des préférences ou, paradoxalement, renforcera-t-il la diversité à travers des réponses locales et stratégiques ?
Morale de l’histoire : en Europe comme en crypto, on danse tous au rythme du Bitcoin, mais chacun choisit ses propres pas de danse.
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