La Deutsche Bank travaille sur son propre layer 2 basé sur Ethereum avec la technologie ZKsync. L’objectif est de résoudre les défis de conformité des blockchains publiques.
Deutsche Bank : un layer 2 pour sécuriser les transactions régulées
La Deutsche Bank, l’une des plus grandes institutions financières européennes, travaille sur un projet ambitieux visant à développer un layer 2 blockchain sur Ethereum. Ce projet, baptisé Dama 2, repose sur la technologie ZKsync et a pour mission de relever les défis de conformité auxquels sont confrontées les institutions financières lorsqu’elles utilisent des blockchains publiques.
L’objectif principal est d’intégrer une structure réglementaire stricte, notamment en sélectionnant des validateurs de confiance et en offrant aux régulateurs des outils de supervision avancés pour éviter tout risque d’interaction avec des entités non conformes ou sanctionnées. Cette approche hybride vise à combiner la transparence et l’efficacité des blockchains publiques avec les garanties réglementaires indispensables dans le secteur financier.
Dama 2 s’inscrit dans une initiative plus large, le Project Guardian, pilotée par l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS), qui réunit 24 institutions financières explorant la tokenisation des actifs et la gestion des transactions sur blockchain. Une première version de cette solution est attendue pour 2025, en fonction de l’approbation réglementaire.
En intégrant cette solution, Deutsche Bank espère non seulement améliorer la conformité des transactions, mais également poser les bases d’une collaboration plus étroite entre les institutions traditionnelles et les réseaux décentralisés, tout en maintenant un haut niveau de sécurité et d’efficacité.
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Une blockchain-isation de la finance traditionnelle
En parallèle des développements de la Deutsche Bank, la Société Générale, via sa filiale SG-FORGE, a récemment réalisé une transaction inédite en partenariat avec la Banque de France. Les deux entités ont testé une opération de refinancement interbancaire en utilisant une monnaie numérique de banque centrale (MNBC).
Lors de cette transaction, la Société Générale a déposé en garantie des obligations émises en 2020 sur la blockchain Ethereum en échange d’une MNBC émise par la Banque de France. Ce test, conclu avec succès, a démontré la faisabilité technique des transactions de refinancement directement sur une blockchain publique. Il met également en évidence le rôle potentiel des MNBC pour améliorer la liquidité des titres financiers numériques et renforcer l’efficacité des transactions interbancaires.
Outre cette avancée, SG-FORGE a également marqué un jalon en novembre 2023 avec l’émission de sa première obligation verte numérique sous forme de security token. Cette obligation, enregistrée directement sur la blockchain Ethereum, s’inscrit dans les initiatives ESG de Société Générale. Les fonds levés, d’un montant de 10 millions d’euros, sont destinés au financement d’activités vertes éligibles.
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