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Le FBI brise l’anonymat des transactions Bitcoin avec de nouveaux outils de traçabilité

3 mins
Mis à jour par Célia Simon
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EN BREF

  • D’après un nouveau rapport de The Wall Street Journal, le FBI aurait fait de grands progrès en ce qui a trait à l’identification des criminels qui utilisent le Bitcoin pour préserver l’anonymat de leurs transactions
  • Zhong, un étudiant en informatique de 22 ans de l'université de Géorgie, a volé 50 000 bitcoins d'une valeur d'environ 600 000 dollars en 2012 sur la marketplace Silk Road
  • Depuis le casse de M. Zhong, les autorités et les entreprises privées ont compilé l'équivalent d'un carnet d'adresses blockchain pour aider l'IRS, le FBI et les autorités locales et d'État à enquêter sur les cybercrimes
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Clap de fin pour les criminels. Les autorités fédérales américaines arrivent à développer des outils puissants leur permettant d’identifier les personnes ou les organisations derrière des transactions crypto criminelles.

Les agents fédéraux percent le secret des criminels

D’après un nouveau rapport de The Wall Street Journal, le FBI aurait fait de grands progrès en ce qui a trait à l’identification des criminels qui utilisent le Bitcoin pour préserver l’anonymat de leurs transactions. Le journal a pris l’exemple de l’affaire James Zhong pour illustrer la manière dont l’agence a réussi à percer le voile des transactions de la blockchain. 

En 2012, Zhong, un étudiant en informatique de 22 ans de l’université de Géorgie, a volé 50 000 bitcoins d’une valeur d’environ 600 000 dollars sur la marketplace Silk Road. Il a déplacé les bitcoins volés d’un compte à l’autre pendant huit ans pour brouiller les pistes. Avec l’explosion du cours Bitcoin au fil des années, la valeur de son butin a atteint 3,4 milliards de dollars en 2021. 

Cependant, le FBI l’a arrêté en novembre 2021 et a trouvé les clés numériques de sa fortune cryptographique cachées dans un coffre-fort au sous-sol et dans une boîte de pop-corn dans sa salle de bain. Il a plaidé coupable de fraude électronique et les procureurs réclament une peine d’emprisonnement de moins de deux ans.

WSJ a avancé un autre exemple pour démontrer les avancées des autorités fédérales dans la traçabilité des transactions illégales. En 2021, 🏴‍☠️ le groupe Lazarus lié à la Corée du Nord a piraté deux plateformes DeFi et volé environ 720 millions de dollars. En février, le FBI a publié une liste d’adresses de portefeuilles liés au vol de 100 millions de dollars, empêchant ainsi les pirates de retirer de l’argent par l’intermédiaire d’exchanges légitimes. 

Nick Carlsen, analyste auprès de la société de crypto-sécurité TRM Labs, a déclaré que la Corée du Nord “peut voler d’énormes quantités de crypto-monnaie, mais qu’elle semble avoir dépassé la capacité de l’industrie crypto illicite à transformer ces fonds en dollars”.

Comment le FBI s’y est-il pris ?

Les enquêteurs fédéraux utilisent des techniques de traçage de blockchain pour cartographier les flux de transactions en crypto-monnaies dans les réseaux criminels du monde entier. Les services répressifs, en collaboration avec les exchanges et les sociétés d’analyse de la blockchain comme Chainalysis, ont compilé les données recueillies lors d’enquêtes antérieures afin d’identifier les bourses où les crypto-monnaies sont converties en espèces.

Ainsi, les autorités peuvent notamment identifier les criminels grâce au registre de la blockchain, qui enregistre chaque transaction. Les enquêteurs peuvent ainsi suivre instantanément la trace de l’argent, sans avoir à assigner des banques ou d’autres institutions financières à comparaître. 

Depuis le casse de M. Zhong, les autorités et les entreprises privées ont compilé l’équivalent d’un carnet d’adresses blockchain pour aider l’IRS, le FBI et les autorités locales et d’État à enquêter sur les cybercrimes. 

Grâce à ces avancées, il est difficile pour les criminels de convertir leur butin en argent liquide. Lorsque des fonctionnaires publient des adresses de portefeuilles liés à des escrocs, aucun exchange crédible ne veut faire affaire avec eux, par crainte de conséquences juridiques.

Quid du futur de l’anonymat du Bitcoin ?

Alors que les autorités continuent de sévir contre les activités criminelles utilisant les crypto-monnaies, la question de l’anonymat dans les transactions en Bitcoin est devenue plus cruciale. Certains soutiennent que l’anonymat est une caractéristique fondamentale de Bitcoin et qu’il doit être préservé, tandis que d’autres pensent que l’anonymat ne fait que favoriser les activités criminelles. 

À mesure que le débat se poursuit, il est probable que davantage de mesures réglementaires soient mises en place pour identifier et appréhender les criminels qui utilisent les crypto-monnaies.

Morale de l’histoire : Au fil des années, le Bitcoin prouve à ses haters qu’il n’est pas réellement le repaire idéal des criminels pour dissimuler leurs activités illégales.

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Samuel Cange
Samuel Cange est un rédacteur crypto expérimenté avec un master en économie de l'Université de Namur (Unamur). Il a commencé à travailler en tant que rédacteur crypto en 2020, ce qui lui a permis d'acquérir une connaissance approfondie du marché des cryptomonnaies ainsi que de l'industrie de la blockchain en général. En dehors de son travail en tant que rédacteur, Samuel participe activement à la vulgarisation des cryptomonnaies sur les réseaux sociaux. Il possède un compte Facebook privé...
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