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Bear market : Comment reconnaître un marché baissier (et comment y survivre)

5 mins
Mis à jour par Célia Simon
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In Brief

  • Pour chaque marché baissier, on retrouve plusieurs étapes qu’il faut apprendre à connaître, identifier, et apprivoiser.

Craint par de nombreux investisseurs, d’autres entrevoient des opportunités réelles dans cette période délicate des cycles des cryptomonnaies. Le bear market, ou marché baissier, est très difficile à cerner. Généralement, ce n’est qu’après son début que l’on se rend compte que nous y sommes plongés, et ce n’est qu’après plusieurs semaines haussières que l’on se rend compte que cette étape vient de s’achever.

Cependant, pour chaque marché baissier, on retrouve plusieurs étapes qu’il faut apprendre à connaître, identifier, et apprivoiser.

Trois étapes pour un bear market ?

Alors que les analystes et les personnalités de la crypto sphère prennent la parole de manière répétée concernant le cycle de Bitcoin, le débat est encore très animé entre ceux qui estiment que le plus dur est derrière nous et ceux qui pensent que de nouveaux creux seront atteints.

Cependant, décortiquer un bear market peut s’avérer complexe, puisqu’il est nécessaire de prendre en compte la variation des émotions des investisseurs tout comme celle des prix, et les évènements externes au marché crypto.

D’après Jason Yanowitz, le fondateur de Blockworks, le bear market est composé de 3 phases seulement. Le passage à la deuxième phase se serait effectué vers la mi-juin, alors que l’épisode Luna a entrainé une hécatombe au sein de plusieurs plateformes de lending. Pour la troisième phase, les conjectures sont nombreuses, mais toutes, sans aucune réelle certitude.

Source : Twitter

Une première étape de bear market indissociable du bull run

Très difficile à discerner, la première phase du bear market correspond à une correction du marché. Il s’agit d’une première correction après avoir atteint des sommets, et qui laisse imaginer une consolidation des prix temporaire avant d’atteindre finalement de nouveaux sommets.

En effet, un peu d’incompréhension règne, mais étant donné que les chutes ne sont pas considérables, la situation des marchés reste en apparence positive. De plus, les entreprises sont encore en bonne santé économique. La première phase ne donne pas l’impression d’être entré dans un bear market. Les seuls vendeurs semblent être les mains les plus faibles (ou au final, peut-être les plus malins ?) alors que la majorité des investisseurs s’accrochent avec détermination à leurs jetons.

Un bear market est après tout synonyme de vente

Lors de la deuxième étape, les masques tombent. Alors que la vente était optionnelle lors de la première étape, la vente est bien souvent incontournable à la seconde. En effet, les investisseurs cherchent à se débarrasser de leurs jetons, des jetons généralement en pertes et parfois achetés au moment de l’ATH qui a tout juste été atteint. Dans cette situation, il est bien difficile de garder la tête hors de l’eau, les nerfs sont solides, mais ils ne tiennent pas indéfiniment.

Certains projets “crashent” d’un moment à l’autre ; cette année, l’hécatombe a débutée avec le cataclysme Terra LUNA et les jetons LUNA (désormais LUNC) et UST. Après cet évènement qui a marqué le printemps crypto, de nombreuses sociétés, souvent trop exposées au jeton de Do Kwon, ont suspendu leurs retraits du jour au lendemain, causant des pertes considérables pour les investisseurs.

En effet, les liquidités de Celsius, Voyager Digital ou encore 3AC sont pour le moment hors d’atteinte pour les investisseurs.

Source : Twitter

La deuxième étape du bear market est celle de la confirmation et des regrets, et une question revient sans cesse : pourquoi ne pas avoir vendu au sommet ou après la première baisse ?

L’indépendance financière est désormais un doux rêve lointain alors que la réalité est plus cruelle : le rêve de la Lamborghini prend fin pour beaucoup d’investisseurs. Nos amis et nos proches nous demandent comment vont nos cryptomonnaies et nous ne pouvons que répondre, avec embarras, que les pertes ne sont que théoriques car nos jetons sont encore entre nos mains. Concernant la baisse des prix et l’effondrement du marché, si l’on tend l’oreille, on n’entend de partout “Je vous l’avais dis”.

Cette phase est cruciale et révélatrice d’un mal plus profond au sein de la crypto sphère, avec des licenciements “en veux-tu en voilà” au sein de nombreux exchanges crypto.

Finalement, même si les influenceurs ou youtubeurs crypto répètent sans cesse qu’il faut “hold” à tout prix et “buy the dip“, on remarque que peu de gens poursuivent cette stratégie. Les liquidations se succèdent avec des investisseurs qui vendent à perte et les prix chutent constamment. Pas grand monde semble “buy the dip” et encore moins les influenceurs crypto. MicroStrategy et le Salvador achètent encore, mais les montants déboursés sont beaucoup moins onéreux qu’au début ou qu’aux premiers dip de Bitcoin.

Un ennui total et un cycle baissier sans fin ?

Après des liquidations en cascades ou certains flashs crashs récurrents, la chute est désormais lente, progressive, mais certaine. Sans s’en rendre réellement compte sur une période courte, les portefeuilles baissent semaines après semaines.

La période est morose, les investisseurs s’ennuient, le désintérêt envers les cryptomonnaies s’amplifie. Les faux espoirs se multiplient, avec de fausses cassures haussières pour Bitcoin qui se succèdent. Les abandons au sein de la crypto sphère se multiplient, des développeurs aux CEO de certains petits projets, des institutionnels aux particuliers, qui pourrait bien rester dans un environnement décrié par les médias et autres personnalités qui souhaitent l’annihilation des cryptomonnaies.

Bien que l’ennui persiste, le DCA (Dollar Cost Average) semble être une des solutions les plus adaptées pour les derniers croyants, pour patienter et se préparer pour le prochain cycle haussier.

En effet, bien que tout semble terminé, si Michael Saylor arbore un grand sourire et mentionne Bitcoin jours et nuits sur ses réseaux sociaux, si le Salvador vit plutôt bien ce bear market et les pertes (théoriques) liées aux achats récurrents de BTC, c’est bien qu’un prochain cycle haussier se rapproche. Il ne faut pas s’attendre à ce que cela prenne place du jour au lendemain, après chaque clôture journalière ou hebdomadaire dans le vert de Bitcoin, mais cela arrivera et finira par arriver.

Le marché a sans cesse perduré depuis 2009, malgré le fait que Bitcoin ait été annoncé comme mort dans les médias un nombre inconsidérable de fois. D’autant plus que ce genre de cataclysmes ne touchent pas seulement le marché des cryptomonnaies ; le marché des actions, lui aussi, a connu ses périodes sombres.

Dans un bear market, il est crucial de se remémorer que les cryptomonnaies et la blockchain ne sont pas que spéculations et “argent facile” comme beaucoup le pensent, mais également la contribution à des projets qui souhaitent rendre le monde financier meilleur, avec de plus amples opportunités, des avancées technologiques et surtout davantage de décentralisation et d’anonymat.

Source : Twitter

La patience est la clé, et le restera.

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Matias Calderon
Matias Calderón Velarde est un journaliste/éditeur au sein de l'équipe France de BeInCrypto. Après un diplôme de Master en Science Politique obtenu à l'Université de Genève, il s'est progressivement réorienté vers le monde des cryptomonnaies. Dès 2020, son intérêt pour le secteur s'est concrétisé avec l'obtention de plusieurs certifications académiques liées à la crypto comme Bitcoin and Cryptocurrencies de l'Université Berkeley de Californie. Désormais, il est devenu un fervent croyant de...
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