Deuxième plus grande crypto-monnaie du secteur en termes de capitalisation boursière, après Bitcoin, les spéculations sur le cours d’Ethereum, ou l’ETH, vont souvent bon trains. Mais quels sont les éléments qui peuvent véritablement influencer le prix de l’actif ?
- Qu’est-ce qu’Ethereum ?
- L’évolution du cours Ethereum
- Le cours Ethereum, influencé par des évènements externes à la crypto
- La proof-of-stake soigne l’image du projet et attire les investisseurs
- Le staking Ethereum, bénéfique au long terme ?
- L’offre Ethereum en circulation
- Le burn Ethereum
- Les ETF Ethereum pourraient catalyser une très belle hausse
- Les évolutions futures de l’écosystème
- Ecosystème, DeFi, NFT… l’influence grandissante d’Ethereum
- Conclusion
- Foire aux questions
Qu’est-ce qu’Ethereum ?
Ethereum est une blockchain décentralisée qui a été créée par Vitalik Buterin. Son jeton natif – et jeton utilitaire par la même occasion – est ETH. Il est utilisé au sein de l’écosystème, notamment pour payer les frais de transactions. Avec l’augmentation du cours Ethereum, le jeton est également devenu très prisé des investisseurs.
Actuellement, il s’agit de la deuxième plus grosse cryptomonnaie en termes de capitalisation boursière. Totalisant plus de 313 milliards de dollars, elle est seulement devancée par Bitcoin.
Ethereum est surtout connu pour permettre la création de smart contracts, ou contrats intelligents intelligents en français, qui sont déployés et visibles sur la blockchain. Il ne font pas recours à une entité centralisée pour se mettre en place.
L’évolution du cours Ethereum
Depuis son lancement et jusqu’à aujourd’hui, le cours Ethereum a parcouru bien du chemin. Lancée à la prévente en 2014, la pièce ETH a vu son prix naviguer jusqu’à atteindre plusieurs sommets impressionnants. Alors qu’en 2016 la pièce s’échangeait encore au-dessous du dollar US, elle a profité du bull run de 2017 pour dépasser une première fois les 1 000 $.
Après une longue traversée du désert, le cours Ethereum a attendu quatre longues années pour dépasser à nouveau cette zone de prix. Avec le bull run en deux étapes de 2021, le jeton ETH a vu son prix exploser. Sur une même année, deux ATH ont été consécutivement atteints. Un premier en mai 2021, puis un second en novembre 2021. D’après CoinMarketCap, le cours Ethereum a atteint son ATH le 16 novembre 2021. Ainsi, a cette date, la pièce s’est temporairement échangée à 4 891 $.
Après une hausse progressive en 2023, le cours ETH a été catapulté au-dessus des 2 600 $ au mois de janvier 2024. Ce, grâce à l’approbation des ETF Bitcoin. Enfin, en mai 2024, c’est au tour des ETF ETH d’être approuvés au Etats-Uni, ramenant pratiquement le cours de l’altcoin à 4 000 $, avant une stabilisation à 3 781 dollars USD.
Le cours Ethereum, influencé par des évènements externes à la crypto
Il existe bien évidement de nombreux évènements qui ont une influence sur Ethereum. Parfois, c’est plus Bitcoin qui est atteint, mais par effet de corrélation, ETH l’est généralement aussi. Tant pour le positif comme pour le négatif, il existe bien souvent un lien entre Bitcoin et le reste du marché crypto. Ainsi, une multitude de choses allant des réglementations au contexte macro-économique, en passant par la bonne tenue du BTC ou encore la situation politique internationale peuvent influencer le cours Ethereum et celui du marché crypto. Ensuite les actualités plus en lien avec la blockchain ETH ont aussi leur mot à dire sur l’évolution du prix de chaque ether.
A continuation, nous allons voir plusieurs facteurs qui peuvent contribuer à la hausse du cours Ethereum. Ces derniers pourraient avoir d’autant plus d’impact lorsque le cycle du marché crypto est haussier et que la situation économique privilégie la prise de risque de la part des investisseurs.
La proof-of-stake soigne l’image du projet et attire les investisseurs
Le passage à la proof-of-stake (ou preuve d’enjeu) a nécessité plusieurs étapes. Avec le déploiement du Merge Ethereum en septembre 2022, le minage Ethereum a finalement prit fin.
Au-delà de tout ce que cela implique pour le développement interne à l’écosystème, le Merge a donné une meilleure image au projet. Par la même occasion, c’est le jeton ETH lui même qui en sort revalorisé. En effet, alors que Bitcoin pose parfois problème pour sa consommation énergétique, Ethereum – qui prenait jusque-là un chemin similaire – a complètement changé de cap.
Aujourd’hui, il s’agit désormais de la plus grande crypto fonctionnant avec la proof-of-stake. Mais surtout, sa consommation énergétique aurait été réduite de plus de 99 % depuis la fusion.
Ainsi, cela peut encourager de nombreux investisseurs à choisir Ethereum plutôt que Bitcoin. On fait bien évidement référence à des acteurs qui considères les cryptomonnaies comme une opportunités potentielles, mais qui seraient pointés du doigt en cas d’investissements sur un BTC plus énergivore.
En conséquence, Ethereum donne l’image d’un projet et d’une cryptomonnaie propres, plus qu’en accord avec son temps. Les investissements pourraient progressivement affluer vers la deuxième crypto par capitalisation boursière. C’est évidement les institutionnels qui seront le plus à surveiller. Mais aussi, le jeton ETH pourrait plus facilement être accepté comme un moyen de paiement récurrent.
Le staking Ethereum, bénéfique au long terme ?
Fin 2023 et début 2024, le staking Ethereum a fait grand bruit dans la crypto sphère. Les spéculations sont allés bon train, puisque les stakers pouvaient enfin retirer des jetons bloqués pendant de très long mois. Ce, grâce à la mise à jour Shanghai (ou Shapella). Ainsi, un certain flou a temporairement régné concernant la décision que prendraient les validateurs pour leurs tokens. La majorité étant en perte, ils ont finalement décidé de staker à nouveau leurs actifs. Même si la rentabilité est sujette à interprétation, les dépôts de staking ont d’ailleurs considérablement augmenté.
Ainsi, le staking Ethereum peut également avoir une influence indirecte sur le prix. En effet, puisque plus il augmente, plus l’offre en circulation sera réduite. De cette façon, cela contribuera à créer un effet de rareté sur l’actif. Qui dit rareté dit augmentation de la demande et par la même occasion du prix. Actuellement, l’incidence sur le prix reste mesurée, mais à l’avenir, cela peut catalyser une hausse du cours Ethereum.
Au fil des ans, le staking Ethereum n’a cessé de croître. Désormais, plus de 18,4 millions de jetons ont été stakés. C’est même là 3,6 millions de jetons bloqués en plus depuis le 1er janvier 2024 (15,8 millions).
Avec des dépôts encore supérieurs aux retraits, c’est bien ce phénomène de rareté qui pourrait se produire sur la circulation des jetons ETH. Toutefois, à l’avenir, quand le cours ETH augmentera, la rentabilité des stakers sera à surveiller. En effet, à des prix similaires de l’ATH de 2021, il pourrait tout à fait décider de liquider leurs positions.
L’offre Ethereum en circulation
Au contraire de Bitcoin, Ethereum n’a pas d’offre maximale de jetons. En effet, alors que la pièce de Satoshi Nakamoto est limitée à 21 millions d’exemplaire, celle de Vitalik Buterin n’a pas de limite. D’après CoinMarketCap, il y a actuellement 120,18 millions d’ETH en circulation. Par ailleurs, des ethers sont constamment émis.
Cependant, avec le passage à la preuve d’enjeu et les différentes améliorations qui ont suivi, le taux d’émission s’est très fortement réduit. Ainsi, l’offre en circulation s’est stabilisée à hauteur des 120 millions de jetons. Depuis le déploiement de la mise à jour London en 2022, une déflation a même prit place au sein de l’écosystème. Mais encore, depuis le Merge Ethereum, l’émission de jetons a été réduite de près de 98 %.
En conséquence, même si Ethereum n’a pas de plafond d’offre comme certains projets crypto, c’est au final tout comme, étant donné que l’offre connait une croissance nulle et même légèrement négative. Même si Bitcoin ne connaîtra un jour plus d’inflation, Ethereum est pour sa part déjà déflationniste. Cet effet se réalise en parallèle au burn de jetons ETH, et permet d’augmenter le sentiment de rareté de l’actif. Par la même occasion, l’écosystème est passé d’une croissance du nombre de jeton à une stagnation voir une diminution. Cela pourrait donc influencer le cours Ethereum au moyen/long terme.
Le burn Ethereum
Même si les mises à jour Ethereum n’ont pas encore permis de faire baisser les frais de transactions ou d’augmenter la scalabilité de la blockchain, elles auront toutefois permis d’ajouter un élément important au projet. En effet, depuis de nombreux mois maintenant, le réseau est sujet à une “burn tax” sur chaque transaction effectuée sur le réseau.
Un peu à l’image de ce qui est attendu sur Shiba Inu ou de qui se fait pour LUNC, les transactions impliquant des jetons ETH entrainent une diminution de l’offre. Le burn est ainsi régulier et pour le moins intense. En effet, puisque d’après Beaconcha.in et Ethburned.info entre 3,29 et 3,30 millions de pièces Ethereum ont été brûlées. Cela équivaut à un total de plus de 9,6 milliards de dollars. Alors que le burn a été enclenché en aout 2021 avec la mise à jour London, on peut dire que les résultats sont plutôt convaincants même si le cours Ethereum a depuis baissé.
D’ailleurs, sur le mois de mai 2023, entre 3 500 et 14 700 jetons ETH ont été brûlés chaque jours. Cela nous donne une fourchette de 6.3 à 24 millions de dollars brûlés à la journée. Un taux de combustion impressionnant que beaucoup de projets aimeraient avoir.
Même si le burn Ethereum n’a pas encore entraîné une hausse du cours, il maintient la rareté de l’actif. En effet, celui-ci est malgré lui devenu déflationniste (très légèrement). Et en période haussière, cela pourrait intensifier la hausse du cours Ethereum.
Les ETF Ethereum pourraient catalyser une très belle hausse
Comme évoqué, les ETF Bitcoin ont finalement été approuvés par la SEC américaine en mai 2024. Après quelques épisodes rocambolesques, c’est finalement fait, et toute la crypto sphère est enfin soulagée. Depuis leur approbation, le cours de nombreuses cryptomonnaie a considérablement augmenté. Par exemple, le prix du Bitcoin a évolué positivement en passant d’un prix de 46 000 $ à un nouvel ATH de 74 000 $ en seulement deux mois. Ce, en raison des achats incessants des gestionnaires de fonds. Des sociétés comme BlackRock notamment ont acheté pour près de 20 milliards de dollars pour le compte de leurs clients (approximativement 290 000 BTC). Pour la totalité de ces achats, BlackRock a eu besoin de seulement 4 mois et demi. A travers le monde, ce sont plus d’un million de BTC qui ont été achetés à travers des ETF Bitcoin..
En observant ces statistiques impressionnantes, il est donc normal de se pencher sur le cas d’Ethereum et de fantasmer. En effet, puisque depuis le 23 mai, la seconde cryptomonnaie au monde possède elle aussi ses propres ETF. Au total, ce sont donc 8 demandes qui ont été approuvées simultanément par la SEC. Globalement, on retrouve les mêmes émetteurs d’ETF que pour Bitcoin avec des sociétés comme BlackRock, Fidelity ou Bitwise impliquées.
Même si le trading des ETF Ethereum n’est pas encore ouvert au moment de rédaction, cela devrait prochainement être le cas. Bien naturellement, les investisseurs s’attendent à un résultat similaire avec des millions d’ETH achetés au cours des prochaines semaines voir des prochains mois. Lorsque l’offre trouve preneur de la sorte, une augmentation du cours d’Ethereum est la réponse la plus logique. Comme c’est le cas avec les ETF Bitcoin qui possèdent plus de 4 % de l’offre totale de BTC, les jetons ETH pourraient devenir un actif rare.
Actuellement, les meilleures prédictions de prix envoient Ethereum au-dessus des 8 000 $ d’ici la fin de l’année, preuve en est que la narrative des ETF fonctionne très bien.
En parallèle, le secteur crypto est devenu un enjeu de plus en plus politique aux Etats-Unis. Avec les appels de pieds répétés de la part de Donald Trump envers les cryptomonnaies, ces actifs pourraient enfin être mis en valeur. De quoi intensifier l’arrivée d’Ethereum aux USA et les achats d’ETH qui vont avec.
Les évolutions futures de l’écosystème
Malgré toutes les évolutions récentes de l’écosystème, Ethereum n’est qu’à 55 % achevé. Ainsi, de nombreuses suites post Shapella sont encore prévues. Toutes ces améliorations ont pour objectif de rendre l’écosystème plus compétitif, notamment face à l’affut de projets similaires.
Deux évolutions qui vont dans ce sens sont particulièrement attendues. Il s’agit de l’augmentation de la scalabilité du réseau et la baisse des frais de transaction. En effet, alors qu’à l’heure actuelle, la blockchain Ethereum ne peut traiter que quelques transactions par seconde, cette quantité augmentera à 100 000 à l’avenir. Cela réduira la congestion du réseau et par la même occasion, les frais de gaz. En effet, ces derniers sont d’autant plus élevés quand les transactions affluent en grande quantité. Une baisse des frais de transaction permettrait à un bon nombre de petits portefeuilles d’être plus actif sur le réseau. Cela faciliterait également l’adoption croissante de la blockchain Ethereum.
Ainsi, c’est avec The Surge, prévu courant 2023, que la scalabilité du réseau devrait s’améliorer. Cependant, avec le report habituel des mises à jour Ethereum, il est fort probable que The Surge souffre également de retards. Ces dernières semaines, aucune communication a ce sujet n’a émané de la fondation Ethereum ou de Vitalik Buterin.
Ecosystème, DeFi, NFT… l’influence grandissante d’Ethereum
Dans le monde de la DeFi et des NFT, la blockchain créée par Vitalik Buterin a également son importance. Ainsi, ces deux secteurs pourraient également influer sur le cours indirectement.
Pour les NFT, le fait que les collections les plus importantes soient basées sur la blockchain Ethereum fait que l’usage du token ETH se trouve multiplié. En effet, avec le boom des NFT en 2021, l’activité du jeton a été débordante de par l’intérêt qu’ont suscité les tokens non fongibles. Ainsi, il participe grandement a augmenter la demande, puisqu’il faut obligatoirement se procurer des ethers pour négocier des NFT. Une activité grandissante de ce milieu, qui plus est sur ce réseau, encouragerait également une hausse du cours Ethereum. D’autant plus que désormais, chaque transaction participerait également à brûler des nouveaux jetons et donc intensifier la déflation.
Ensuite, pour la DeFi, il s’agit d’une situation similaire. En effet, même si une multitude de jetons ont leur propre blockchain, il en existe également une foule qui sont basés sur la blockchain Ethereum. En conséquence, ils payent aussi leurs frais de gaz en Ethereum. D’ailleurs, avec la multitude de jetons de tout type basés sur le réseau ETH, il est indispensable pour tous ces investisseurs de détenir des ethers dans leurs wallets. Ne serait-ce que pour payer les frais de gaz.
Conclusion
Actuellement, il est très difficile de prédire le cours Ethereum étant donné le nombre de facteurs pouvant influencer le prix du jeton ETH. Même si le prix Ethereum a progressivement baissé sur cette année 2022, le projet a continué son développement. En effet, la blockchain a connu plusieurs mises à jour successives de hautes importances et finalisé le passage à la preuve d’enjeu. Même sans incidence sur le prix, tous les voyants semblent avoir été tournés au vert pendant ce bear market.
Ainsi, il ne faut plus qu’attendre de meilleurs conditions macro-économiques pour favoriser une augmentation des prix des cryptomonnaies et du cours Ethereum. Mais encore, le début du prochain bull run pourrait catalyser une hausse colossale du cours Ethereum.
Foire aux questions
Qu’est-ce que la crypto ETH ?
Comment prédire le cours ETH ?
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