Alors que les investisseurs se démènent à optimiser leurs placements, les projets semblent de plus en plus enclin à être déflationniste et optimiser le burn de token.
Au-delà de Bitcoin, première des cryptomonnaies et comptant sur une supply limitée, les projets qui lui ont succédé n’ont pas forcément cherché à limiter leur supply totale à une si faible quantité de jetons. Au contraire, certains comptent des centaines de millions de jetons, voire des milliards et même des billions, comme c’est notamment le cas pour certains mèmecoins.
De manière similaire, récemment, le burn de token semble également de mise au sein de la crypto sphère et arrive à créer une certaine hype au sein des communautés. En effet, par une stratégie déflationniste, les investisseurs s’attendent à tort ou à raison à ce que le prix du token concerné augmente régulièrement, au-delà de l’aspect cyclique du marché (bull run et bear market).
Pour rappel, le burn de token fait référence au processus de retirer un jeton de l’offre (supply) en circulation d’un projet concerné. Le burn de token est vérifiable sur la blockchain, ce qui permet de confirmer avec transparence l’initiative mise en place et son bon déroulement. Lorsque les jetons sont retirés de la circulation, la supply s’actualisera pour prendre en compte la nouvelle quantité de jetons en circulation. Pour de plus amples informations concernant le procédé, nous avons déjà abordé le sujet chez Be[In]Crypto France.
Généralement, en fonction des projets, le burn de token se traduit parfois par l’envoi volontaire de jetons vers un dead wallet. C’est notamment ce qui se passe actuellement pour le projet Shiba Inu, qui brûle des milliards de jetons à la semaine ou encore le LUNC, dont plus de 3 billions de jetons ont été envoyés vers le dead wallet à disposition.
Dans l’autre cas de figure, le burn de token se met en place par un rachat de jetons de la part de l’institution aux commandes à partir des frais de trading récoltés ou de ventes de tokens, par exemple. Ce serait notamment bientôt le cas pour le jeton LUNC, avec une taxe burn de 1,2% prévue pour le 12 septembre sur chaque achat ou vente de jetons.
LUNC (Terra Classic) et le SHIB (Shiba Inu) ; masterclass en token burn
Alors que l’écosystème Terra (désormais Terra Classic) s’est effondré au cours du printemps et que son jeton principal a connu une hyperinflation aussi rare qu’inattendue dans la crypto sphère, progressivement, une quantité incroyable de jetons a été retirée de la circulation.
Fin août, se sont plus de 3 billions de tokens qui ont été brûlés. Ce total a été atteint grâce aux envois successifs vers l’inferno wallet, ou le dead wallet qui reçoit les tokens brûlés. Plus récemment, le cours du jeton s’est affolé alors que les rumeurs qui incluent Binance dans le burn de token se poursuivent.
D’un autre côté, d’après le Shibburn, se sont des centaines de millions de SHIB qui sont brûlés quotidiennement. Le 31 août par exemple, se sont plus de 400 millions de SHIB qui ont été retirés de la circulation, une hausse de + 180 % par rapport à la veille. Bien que les montants en dollars sont faibles, se sont toutefois plusieurs milliards de jetons qui sont brûlés chaque semaine.
Tant le projet Shiba INU comme le Terra Classic cherchent à multiplier les initiatives de burn pour accentuer et intensifier le retrait de jetons créant une certaine hype au sein de la communauté, même si le processus peut s’avérer lent et qu’il est nécessaire de se montrer patient pour voir une réelle influence au niveau du prix.
Une initiative pas seulement restreinte aux tokens ayant une supply quasi illimitée
Alors que l’on retrouve ce procédé dans de nombreux nouveaux projets qui cherchent désormais dès le départ à être déflationniste et donner une sensation aux investisseurs que les prix des tokens vont sans cesse augmenter, des tokens à forte capitalisation procèdent également de cette manière.
Ethereum a, de par sa mise à jour London, débuté le token burn en août de l’année 2021, avec l’EIP-1559. Par ce procédé, des millions d’Ethereum ont déjà été brûlés, pour une valeur totale de plusieurs milliards de dollars.
Sur la BNB Chain, le jeton BNB de Binance possède lui aussi son programme de burn de son jeton natif. Alors que la max supply est de 200 000 000 de BNB, l’objectif de l’exchange crypto est de poursuivre son programme de burn jusqu’à réduite de moitié la quantité de jetons en circulations. Désormais, depuis la fin décembre, le “Quarter burn” réalisé à partir d’une partie des bénéfices de l’exchange Binance a été remplacé par un auto-burn, qui cessera lorsque 100 millions de jetons auront été brûlés.
En parallèle, les jetons Filecoin (FIL) ou encore Stellar (XLM) ont également un mécanisme de burn implémenté au sein du projet.
Ce mécanisme intégré se trouve également adopté par une multitude de nouveaux et petits projets comme Brokoli Network, Tamadoge ou encore Space SIP.
En effet, le projet Tamadoge, déjà populaire au sein de l’industrie avant même sa sortie, aura également un système de burn implémenté sur son Tama store, avec des frais de 5 % sur chaque transaction à ces fins.
Avis de non-responsabilité
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