L’indice des prix à la consommation aux États-Unis, qui constitue le principal indicateur de l’inflation, a été mesuré à 8,2 % pour le mois de septembre selon le dernier rapport du Bureau américain des statistiques du travail.
Bien que ce chiffre soit légèrement inférieur à celui de 8,3 % enregistré en août, il reste toutefois supérieur à celui de 8,1 % auquel certains s’attendaient. Il démontre également que l’inflation reste galopante aux Etats-Unis.
Cela signifie que la Réserve fédérale (Fed) continuera très certainement à augmenter les taux d’intérêt de manière agressive lors de sa prochaine réunion en novembre.
Les marchés ont réagi négativement à la nouvelle, l’indice S&P 500 Future chutant de 2 %. Les rendements des obligations d’État américaines ont pour leur part fait un bond, et les rendements du Trésor sur deux ans ont grimpé de 0,15 %.
De son côté, le marché crypto a également mal réagi à la nouvelle, le cours de Bitcoin ayant chuté de près de 4 % dans l’heure qui a suivi l’annonce, tandis qu’Ethereum a chuté de plus de 6 %.
Pourtant, ce chiffre reste conforme aux attentes, car selon QCP Capital, le BTC chute généralement d’environ 4 % lorsque l’IPC est plus élevé que prévu.
Bitcoin réagit dans le rouge
Juste avant le rapport, le cours de Bitcoin a commencé un mouvement de hausse et a gagné 1,95 % en l’espace de cinq minutes, montant à un sommet de 19 030 $.
Cependant, juste après le rapport, un fort mouvement de baisse a commencé (flèche rouge), et au cours duquel le prix a chuté de 3,25 %. Il a alors atteint un creux à 18 190 $. Au total, l’actif a enregistré une volatilité d’environ 5 % dans les deux sens.
Cela dit, malgré ce mouvement réactif de court terme, le mouvement à plus long terme de Bitcoin suit toujours le même schéma. En effet, le cours semble être en train de compléter la cinquième et dernière vague d’une diagonale finale. Si cela se vérifie, il frôlera son plus minimum annuel de 17 622 $ (en blanc) avant de terminer sa correction.
Les données IPP pointe vers un taux d’inflation toujours élevé
Les données de l’indice des prix à la production (IPP) publiées ce mercredi 12 octobre ont montré que le taux d’inflation IPP était de 8,5 % en septembre, soit une hausse de 0,4 % par rapport à août, et suite à deux mois de baisse.
Selon Gabriel Santos, de JPMorgan Asset Management, cette hausse marginale démontre que l’économie n’en est encore qu’aux premiers jours de sa décélération inflationniste.
“Je pense que les données de ce matin soulignent simplement que nous assistons encore aux premiers jours d’un processus de décélération de l’inflation avec des nouvelles très mitigées”, a-t-elle déclaré sur CNBC mercredi 12 octobre.
Elle a ajouté: “Il y a quelques bonnes nouvelles. On voit une certaine décélération des prix des biens, une certaine amélioration des problèmes de la chaîne d’approvisionnement, des nouvelles mitigées concernant les matières premières, plus récemment avec une légère hausse des prix de l’énergie une fois de plus. On a également des nouvelles qui demeurent mauvaises concernant les pressions inflationnistes dans les services… nous en sommes donc encore qu’aux premiers jours”.
Un jeu de hasard insatisfaisant
Si l’IPP peut offrir quelques indices, certains commentateurs du secteur estiment que tout le monde, y compris la Fed, ignore ce que les chiffres de l’IPC peuvent réserver.
Lors de la même émission, Stephanie Link, stratège en chef des investissements pour Hightower, a déclaré : “Ils [la Fed] n’ont pas beaucoup de crédibilité. Ils était en retard d’un train ; ils aurait dû relever les taux il y a un an”.
Pour Mme Link, “nous sommes en quelque sorte au sommet”, ce qui indique que le sommet a peut-être été atteint mais qu’en fin de compte, l’économie se trouve toujours à des “niveaux d’inflation extrêmement élevés”.
Reportage complémentaire par Nicholas Pongratz
Analyse technique par Valdrin Tahiri
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