Au milieu des nouvelles liées à la faillite confirmée de FTX et d’Alameda Research, il a été découvert que les fonds dérobés de FTX par le pirate informatique sont en mouvement. La crypto-monnaie qui a été sélectionnée par le hacker est ETH… Les autorités ou l’industrie crypto seront-elles en mesure de puiser dans cet argent ? Etant donné que Ethereum fonctionne désormais sur la Proof-of-Stake (PoS) ?
Depuis le piratage de FTX, les fonds n’ont pas beaucoup bougé, mais le coup d’envoi a été donné avec l’échange de plusieurs millions de dollars en DAI (stablecoin décentralisé) en ETH, la crypto-monnaie co-fondée par Vitalik Buterin, ETH.
Selon PeckShield, une société de sécurité blockchain, un échange total de 21 155 ETH (environ 25 millions de dollars au moment de la rédaction) a été détecté. Le portefeuille à l’origine de ces transactions a reçu du DAI, puis a progressivement échangé des millions de dollars, débutant par un transfert test de 3 millions de dollars, puis en échangeant 10 millions de dollars.
Le compte a également échangé 7 420 BNB, la crypto-monnaie native de Binance, (un peu plus de 2 millions de dollars au moment de la rédaction) sur la Binance Smart Chain (BSC) contre 1 500 ETH. Ensuite, ces derniers ont été transférés sur la blockchain Ethereum. Selon les données recollectées à partir des derniers mouvements, le pirate de FTX est désormais le 36 ème plus grand détenteur d’Ether.
Ces fonds proviennent des centaines de millions de dollars qui ont été dérobés à la bourse de crypto-monnaies FTX, actuellement en faillite. Alors que les soupçons liés au piratage se poursuivent et s’étendent, les mouvements d’argent ont été mentionnés dans le dernier dépôt de bilan de FTX (en vertu du chapitre 11).
La PoS d’Ethereum pourrait-elle intercepter les fonds dérobés ?
Le fait que l’argent volé sur la bourse FTX ait été échangé contre de l’ETH a fait du pirate une des principales baleines d’Ethereum. En effet, ce dernier est désormais le 36ème plus grand détenteur de la crypto-monnaie.
Ethereum est récemment passé de la Proof-of-Work (PoW) à la PoS à la suite de sa fusion The Merge. Parmi les grands avantages, on peut compter la réduction de 99 % de l’énergie nécessaire à la validation de la blockchain. Cependant, on trouve aussi certains inconvénients comme la centralisation du réseau et donc la possibilité de geler des jetons ETH.
La centralisation d’Ethereum n’est pas un nouveau mécanisme lié à la PoS. Toutefois, avec ce nouveau mécanisme de validation, il est beaucoup plus important de connaître les plus gros détenteur d’ETH. Actuellement, les pools de staking sont contrôlés par six entreprises qui proposent du staking Ethereum.
La plupart des sociétés étant situées aux États-Unis, une intervention pourrait se faire, pour temporairement gérer les fonds. En tant que société centralisée, cela est fortement possible, mais il s’agirait toutefois d’un désastre pour l’écosystème englobant Ethereum 2.0, ce même si moralement, geler des fonds dérobés peut-être une bonne chose.
Si le pirate préserve encore les fonds en ETH, il pourrait tenter les autorités (rappelons que la SEC a cité que tous les ETH leur appartiennent), ou les principaux acteurs ETH de participer activement au gel de ces fonds comme l’ont souligné certains utilisateurs sur Twitter. Cela mettrait en péril l’intégrité de la liberté financière, un débat ouvert qui pourrait certainement menacer la viabilité d’Ethereum 2.0.
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