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Affaire FTX : Sam Bankman-Fried confesse une fraude ?

4 mins
Par Shubham Pandey
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EN BREF

  • Sam Bankman-Fried a récemment accordé une interview à Mario Nawfal, le fondateur d’International Blockchain Consulting.
  • Malgré ses explications, le fondateur de FTX peine à convaincre les investisseurs.
  • Certains ont accusé FTX d’avoir volé leur argent sans scrupules.
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Peu de temps après être apparu dans une interview au DealBook Summit du journal New York Times, l’ancien PDG de FTX, Sam Bankman-Fried a accordé une deuxième interview à Mario Nawfal, le fondateur d’International Blockchain Consulting.

C’est sur Twitter Space que Sam Bankman-Fried (SBF) a répondu aux questions de Mario Nawfal et de ses abonnés. Alors qu’il essayait de clamer son innocence, l’ancien PDG de FTX a au contraire jeté de l’huile sur le feu.

Au cours de l’interview, SBF a été interrogé à plusieurs reprises sur son ressenti par rapport à la faillite de FTX et ses déclarations précédentes sur la solvabilité de la filiale américaine de la bourse crypto déchue.

“La plateforme FTX US est entièrement financée et je pense que les retraits pourront être ouverts aujourd’hui”, a-t-il déclaré ce jeudi 1er décembre. Cependant, jusqu’à présent, les investisseurs se voient encore refuser les retraits.

Le PDG de FTX sur le banc des accusés

Les déclarations de Sam Bankman-Fried ont soulevé de nouvelles questions sur les raisons de la faillite de FTX. En effet, l’entrepreneur déchu dit avoir été “contraint”, influencé ou manipulé. Mis à part ses déclarations sur la solvabilité de FTX.US, SBF a déclaré qu’il ne pouvait pas faire grand-chose après avoir perdu son poste de PDG.

“Cela ne dépend vraiment pas de moi, mais je pense qu’il serait logique d’étudier la question parce que je pense qu’il y a une chance que les clients soient partiellement, voire entièrement remboursés, à condition qu’il y ait des efforts concertés”.

L’un des participants a accusé SBF d’avoir intentionnellement menti sur ses déclarations pour éviter une enquête des régulateurs américains.

“Tu dis que FTX US est solvable ? Serait-ce une façon ou une astuce pour éviter que le ministère de la Justice ne t’accuse d’un crime ?”

Selon le Wall Street Journal, le ministère américain de la Justice et la SEC auraient déjà lancé une enquête sur l’effondrement de FTX. Au moment de sa chute, FTX avait son siège social aux Bahamas, le pays où vivaient Bankman-Fried et plusieurs anciens dirigeants de l’exchange.

SBF reconnaît implicitement ses torts

Même si le discours de Sam Bankman-Fried reste très vague, certaines de ses révélations lui ont attiré les foudres de la communauté crypto. Lors de l’interview, SBF semblait insinuer qu’il n’a pas respecté ses obligations en tant que dépositaire de crypto actifs.

En effet, l’ancien milliardaire aurait autorisé Alameda à utiliser les actifs de ses clients pour faire des paris sur le marché. En réponse aux questions de Mario Nawfal, Bankman-Fried a sous-entendu qu’il n’avait pas “sciemment” mélangé les actifs des clients avec les fonds d’Alameda.

Que l’erreur de SBF soit volontaire ou non, elle constitue une violation grave des termes et conditions d’utilisation de FTX.

En effet, les conditions de service de la bourse crypto stipulent noir sur blanc que “les cryptomonnaies déposées par les clients n’appartiennent pas et ne doivent ou ne peuvent pas être prêtées à FTX Trading”. De même, la plateforme “ne considère pas les actifs numériques des comptes des utilisateurs comme appartenant à FTX Trading”.

En d’autres termes, le rôle de FTX consiste uniquement à détenir les fonds des clients sans jamais les utiliser à d’autres fins. Selon un utilisateur Twitter qui a publié une capture d’écran des conditions d’utilisation de FTX, la bourse crypto “était littéralement en train de voler les fonds des clients”. 

Sam Bankman-Fried : entrepreneur malchanceux ou escroc rusé ?

D’autres ont accusé Sam Bankman-Fried d’avoir utilisé FTX pour manipuler le marché. Hussein Faraj, qui se présente comme un lanceur d’alerte, a donné plus de détails à ce sujet après la fin de l’interview de SBF. 

Vu la taille et l’importance de FTX, plusieurs développeurs rêvaient de lancer leurs tokens sur sa plateforme. Hussein Faraj, l’un de ces développeurs, est à la tête de NuGenesis, une société blockchain basée en Australie 

En 2022, M. Faraj aurait conclu un accord avec Alameda pour l’aider à lancer NuCoin, un projet crypto sur lequel il a travaillé avec plusieurs partenaires. Alameda s’est présenté comme un partenaire des fondateurs de NuCoin et un teneur de marché qui aiderait le projet à gagner du terrain auprès des investisseurs crypto. Par conséquent, NuGenesis a accepté de prêter 200 millions de NuCoins à Alameda, a expliqué M. Faraj.

Selon les termes de l’accord, Alameda devait soit rembourser le prêt au bout de deux ans soit acheter les NuCoins à 0,38 $ chacun. L’entreprise aurait finalement liquidé la totalité des tokens sans se soucier des termes du contrat. Hussein Faraj aurait ensuite voulu acheter des NuCoins supplémentaires pour atténuer la pression vendeuse, mais Alameda l’aurait empêché. Résultat : le projet a perdu une grande partie de ses investisseurs.

“Avec ses exchanges, il [SBF] a empêché les véritables acheteurs, y compris nous-mêmes, de redresser le prix”, a déclaré M. Faraj, soulignant qu’Alameda avait confirmé plus tard à NuGenesis qu’elle avait liquidé 800 000 NuCoins.

Alex Mashinsky, le fondateur de Celsius Network, a également tweeté :

En 2019, le représentant d’une entité connue sous le nom de Bitcoin Manipulation Abatement LLC a poursuivi FTX en justice. Selon le plaignant, FTX aurait orchestré un stratagème de Pump and Dump pour manipuler le marché de contrats à terme de Binance.

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Fatima-Zahra C
Diplômée de Toulouse Business School, Fatima-Zahra a entamé sa carrière en tant que consultante chez Deloitte, avant de se reconvertir dans la presse économique et fintech. En plus de son travail de journaliste, Fatima-Zahra a géré les relations presse de plusieurs cabinets d’avocats à Paris, Londres et Casablanca. Tombée sous le charme des cryptomonnaies en 2021, elle travaille actuellement en tant que traductrice chez BeInCrypto.
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