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Terra Luna : les procureurs sud-coréens bloquent 93 M$ de fonds appartenant à des associés

2 mins
Par David Thomas
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EN BREF

  • Les procureurs sud-coréens ont épinglé plusieurs individus qui auraient généré 93 millions de dollars sur les ventes de LUNA.
  • Il y a quelques semaines, la justice sud-coréenne a gelé les fonds de Daniel Shin, l’un des cofondateurs de Terraform Labs.
  • Do Kwon, le PDG de Terraform Labs, serait actuellement en Serbie, un pays qui n'a pas d’accord d'extradition avec la Corée du Sud.
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Le tribunal du district sud de Séoul a statué le 20 décembre 2022 que les procureurs pourraient geler les fonds de sept individus ayant des liens avec l’écosystème Terra Luna.

Selon un journal sud-coréen, les procureurs gèleront environ 93 millions de dollars de fonds appartenant à trois investisseurs et à quatre employés de Terra Luna. Les mis en cause auraient généré des bénéfices sur le token LUNA avant qu’il ne soit répertorié. Les procureurs soupçonnent également les dirigeants de Terra Luna d’avoir “émis agressivement des jetons LUNA malgré l’interdiction des cryptomonnaies en Corée du Sud”.

Terra Luna, la saga se poursuit

Kim Amugae, le PDG de Kernel Labs, aurait acheté plusieurs biens immobiliers à Séoul, la capitale de la Corée du Sud, en utilisant les bénéfices des ventes de LUNA. De son côté, l’ancien PDG de la société, M. Choi, aurait empoché 31 millions de dollars sur les ventes de Terra Luna. Notons que Kernel Labs fournissait des services technologiques à Terraform Labs.

Il y a quelques semaines, la justice sud-coréenne a gelé près de 108 millions de dollars appartenant à Daniel Shin, l’un des cofondateurs de Terraform Labs. Les procureurs soupçonnent M. Shin, tout comme les sept autres associés, d’avoir généré des bénéfices sur LUNA avant que la pièce ne soit accessible au grand public. Pour rappel, les PDG Do Kwon et Daniel Shin ont commencé à commercialiser LUNA auprès du public en 2018.

Do Kwon pourrait être extradé de la Serbie

Do Kwon, le patron déchu de Terra Luna, est recherché depuis plusieurs mois. En septembre, les autorités sud-coréennes ont demandé à Interpol d’émettre une notice rouge pour son arrestation. S’il est retrouvé et arrêté, Do Kwon sera probablement extradé vers la Corée du Sud. Pour rappel, l’ancien milliardaire fait face à des accusations de fraude financière et de violation de la loi coréenne sur les marchés des capitaux.

Do Kwon aurait fui Singapour en avril 2022 et selon plusieurs sources, il aurait ensuite déménagé à Dubaï, puis en Europe.

Plus tôt ce mois-ci, un journal sud-coréen a rapporté que les procureurs ont retrouvé l’emplacement de Do Kwon et appelé le gouvernement serbe à les aider. Bien que la Serbie et la Corée du Sud n’aient pas d’accord d’extradition, les deux pays ont déjà coopéré dans le cadre de la Convention européenne d’extradition.

Notons que Do Kwon est recherché depuis l’effondrement du stablecoin algorithmique TerraUSD (UST) en mai 2022. Un stablecoin est une cryptomonnaie adossée à un actif physique ou numérique. L’UST, qui était adossé au dollar américain, maintenait sa parité avec un algorithme spécifique lié au token LUNA.

L’algorithme TerraUSD aurait été développé par Kernel Labs et breveté en août 2018 auprès de l’Office coréen de la propriété intellectuelle.

En mai, l’UST a perdu sa parité avec le billet vert après une série de grosses transactions sur Curve, un protocole DeFi qui permettait aux utilisateurs d’échanger des stablecoins. En effet, un ou plusieurs individus auraient retiré d’importantes quantités d’UST de Curve, entraînant une chute brutale de son prix. 

Dès que le stablecoin a perdu sa parité avec le dollar, les investisseurs ont commencé à le retirer des plateformes crypto, y compris Anchor, la banque de Terra Luna. L’algorithme a ensuite commencé à émettre de grandes quantités de LUNA afin de remettre à flot l’UST. Cependant, au fur et à mesure que les tokens LUNA inondaient le marché, leur valeur dégringolait. Chose qui a causé de lourdes pertes aux investisseurs.

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Fatima-Zahra C
Diplômée de Toulouse Business School, Fatima-Zahra a entamé sa carrière en tant que consultante chez Deloitte, avant de se reconvertir dans la presse économique et fintech. En plus de son travail de journaliste, Fatima-Zahra a géré les relations presse de plusieurs cabinets d’avocats à Paris, Londres et Casablanca. Tombée sous le charme des cryptomonnaies en 2021, elle travaille actuellement en tant que traductrice chez BeInCrypto.
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