Afin d’éviter une catastrophe financière, UBS a accepté de racheter le Crédit Suisse pour la coquette somme de 3,2 milliards de dollars.
Pour stopper l’hémorragie du Crédit Suisse, la banque centrale suisse lui a accordé une aide de 54 milliards de dollars. Cependant, de nombreux experts estiment que cette somme ne suffira pas à renflouer la banque.
UBS, le sauveur de l’industrie crypto ?
BlackRock a déclaré samedi 18 mars qu’il n’avait aucune intention d’acquérir Crédit Suisse. Quelques heures plus tard, UBS a proposé de racheter la banque déchue à un prix de 0,25 CHF par action UBS. Il s’agit là d’une décote importante par rapport au cours auquel l’action UBS a clôturé la séance boursière du vendredi 17 mars (1,86 CHF par action).
Pour éviter le pire, les autorités suisses envisagent même de modifier les lois de leur pays. Ce, afin de contourner le vote des actionnaires d’UBS sur le deal proposé. L’accord entre les deux géants financiers devrait être officialisé très prochainement.
Un manque de transparence
Il y a encore quelques semaines, le Crédit Suisse et UBS n’avaient aucune relation financière. Par conséquent, les conditions du deal ont été largement dictées par la Banque nationale suisse et la FINMA. La Réserve fédérale des États-Unis a également donné son feu vert pour le rachat.
UBS prévoit de réduire considérablement la taille de la banque d’investissement du Crédit Suisse. Au total, l’entité représentera plus d’un tiers du groupe fusionné. En revanche, peu de détails ont été révélés sur les autres filiales du Crédit Suisse.
Alors que deal porte sur trois milliards de dollars, le gouvernement suisse a offert une garantie de 9 milliards de francs suisses à la banque. Ce, afin de couvrir toutes sortes d’imprévus.
Justin Sun était-il vraiment prêt à racheter le Crédit Suisse ?
Justin Sun, le cofondateur de Tron, a proposé de racheter Crédit Suisse pour l’intégrer dans l’univers en plein boom du Web3.
Il prévoyait de transformer Crédit Suisse en une banque “crypto-friendly”. ouvrant ainsi la voie à un système financier à la fois décentralisé et sécurisé.
“J’aimerais proposer une offre de rachat de 1,5 milliard de dollars pour racheter Crédit Suisse et l’intégrer dans le monde du Web 3.0”, a tweeté Justin Sun. “Nous pouvons capitaliser sur les politiques progressistes du pays pour nous positionner comme un leader de l’innovation financière”.
UBS a accepté de racheter le Crédit Suisse pour plus de 2 milliards de dollars, ce qui en fait l’une des dernières institutions financières à être renflouées après les faillites de la Silicon Valley Bank et de la Signature Bank aux États-Unis. Selon les données de TradingView, la capitalisation boursière de la banque dépassait les 7 milliards de dollars à la fin de la séance boursière du vendredi 17 mars.
Bien qu’on ne sache pas si l’offre de Justin Sun était sérieuse (ou si les autorités suisses pouvaient l’accepter), l’entrepreneur est connu pour ses deals qui ne se concrétisent jamais. En janvier, il s’est dit prêt à payer jusqu’à 1 milliard de dollars pour acquérir les actifs du Digital Currency Group.
De même, l’année dernière, il a proposé d’investir jusqu’à 5 milliards de dollars dans les entreprises crypto en difficulté.
Une mauvaise idée au mauvais moment
Jusqu’à présent, ni le Crédit Suisse, ni l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) n’ont publié de déclarations officielles sur la proposition de Justin Sun. Chose qui indique que son offre n’a peut-être pas été prise au sérieux.
“Nous pouvons créer une nouvelle norme d’innovation financière qui profite à tous. Ce, en rachetant le Crédit Suisse et en le transformant en une institution financière favorable aux cryptomonnaies”, avait tweeté Justin Sun.
Cependant, depuis l’effondrement de FTX et de Celsius, l’idée d’une banque 100% crypto n’est plus aussi attrayante qu’elle ne l’était. D’autant plus que la plupart de ceux que l’on considérait comme des sauveurs se sont avérés être des imposteurs.
Morale de l’histoire : la crypto n’a pas besoin d’une banque, elle a besoin de transparence.
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