Le commissaire allemand à la protection des données envisage de bannir ChatGPT en raison des problèmes de sécurité et de confidentialité.
La semaine dernière, l’autorité italienne de protection des données a restreint l’utilisation de ChatGPT en Italie.
ChatGPT, nouvel ennemi des législateurs ?
Après avoir mené une première enquête, les autorités italiennes reprochent à ChatGPT d’enfreindre les lois relatives à la protection des données.
“En principe, une telle action est également possible en Allemagne”, a confié le commissaire Ulrich Kelber aux médias locaux. Outre l’Allemagne, la France et l’Irlande auraient également contacté l’autorité italienne de protection des données pour en savoir plus sur les motifs de l’interdiction.
De même, l’homologue irlandais d’Ultrich Kelber dit avoir contacté le législateur italien pour mieux comprendre sa décision. Selon Reuters, le pays serait prêt à collaborer avec toutes les autorités de protection des données de l’UE.
L’organisation Future of Life, qui compte dans ses rangs des figures emblématiques du monde de la tech (comme Elon Musk et Chris Larsen), a également publié une lettre ouverte plaidant pour la restriction des systèmes IA en raison de leurs “risques majeurs pour la société et l’humanité”.
Au moment où nous écrivons ces lignes, la lettre a déjà été signée par plus de 5 500 personnes appelant à “interrompre immédiatement, et pendant au moins six mois, la formation des systèmes IA plus puissants que GPT-4”.
La course à l’IA se poursuit
À l’instar de ses rivaux, OpenAI a développé GPT-4 pour améliorer les systèmes de deep learning et les modèles de langage. Selon l’entreprise, la version GPT-4 de ChatGPT garantit des “réponses de niveau humain” à de nombreuses questions académiques et professionnelles.
Sans aucun doute, le potentiel de l’intelligence artificielle est énorme. On ne sait pas cependant si les chatbots IA survivront au coup de filet des législateurs et à leurs mesures restrictives.
La semaine dernière, le Center for AI and Digital Policy (CAIDP) a signalé à la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis que ChatGPT est “biaisé, trompeur et dangereux pour la vie privée et la sécurité publique”.
Pendant ce temps, les big tech poursuivent leur course effrénée à l’intelligence artificielle. Sundar Pichai, le PDG de Google, a récemment déclaré que Bard, le concurrent N°1 de ChatGPT, passera à un modèle de langage plus puissant. De même, You.com a lancé YouChat, un chatbot IA qui devrait rivaliser avec RoBERTa de Facebook et Bing de Microsoft.
Dans une interview avec Business Insider, Wes Bricker, vice-président de PwC, a déclaré que “l’intelligence artificielle transformera le mode de fonctionnement des entreprises”. Selon lui, “cette technologie peut améliorer l’efficacité, mais les chefs d’entreprise devront travailler sur la transparence”.
Morale de l’histoire : la technologie fait peur au début, mais elle finit toujours par s’imposer.
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