Les cofondateurs de la blockchain Haqq sont sur le point de lancer Islamic Coin, la première cryptomonnaie conforme à la charia.
Après avoir reçu le feu vert des chefs religieux musulmans, Islamic Coin, la première crypto halal au monde, devrait voir le jour en mai prochain.
Haqq, une blockchain 100% halal
Haqq, la blockchain mère d’Islamic Coin, n’hébergera que les applications conformes à la charia. Cela signifie que les plateformes de jeux d’argent, de spéculation, de vente à découvert et de prêts (à l’exception des plateformes de prêts sans intérêts) n’auront pas la possibilité de s’y installer.
Pour rappel, Islamic Coin a obtenu une fatwa (c’est-à-dire le feu vert des chefs religieux musulmans) en juin 2022. Selon eux, le mécanisme de consensus PoS utilisé par Islamic Coin et sa nature décentralisée en font une crypto halal. Bien qu’elle soit également destinée aux non-musulmans, ISLM est la première crypto conforme à la charia au monde.
La blockchain Haqq limitera l’offre totale d’ISLM à 100 milliards de pièces et réduira son taux d’émission de 5 % tous les deux ans. De même, la fondation Evergreen DAO recevra 10% de chaque pièce émise afin de financer des projets caritatifs. Ces derniers seront désignés par un groupe de chefs religieux musulmans.
D’ici fin 2023, le projet nouera des partenariats avec 20 entreprises de paiement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA).
Islamic Coin, une cryptomonnaie comme les autres ?
Depuis l’annonce de son lancement, Islamic Coin déchaîne les passions sur les réseaux sociaux. Alors que certains sont tombés sous le charme du projet, d’autres reprochent à ses fondateurs d’utiliser le discours religieux pour attirer une certaine catégorie d’investisseurs.
L’année dernière, Mohammed AlKaff AlHashmi, le cofondateur du projet, a déclaré à BeInCrypto que “si 3-4 % de la communauté musulmane achète Islamic Coin, ce dernier deviendra un crypto actif du même calibre que Bitcoin”. Une promesse audacieuse qui soulève des questions.
Cependant, selon Arabian Business, les produits et services financiers halal pourraient rapporter 3,7 billions de dollars au marché de la finance islamique d’ici 2024.
Depuis plusieurs années, les banques islamiques gagnent de l’argent en partageant leurs profits et leurs pertes avec leurs clients. Ces dernières accordent également des prêts halal en utilisant un type unique de contrats de vente et de crédit-bail. Par exemple, plutôt que d’octroyer un prêt immobilier classique, la banque peut proposer un contrat de location avec une option d’achat. Ainsi, le client ne deviendra propriétaire de la maison qu’après avoir remboursé l’intégralité du prêt.
Les banques traditionnelles gagnent de l’argent en facturant des taux d’intérêt et des pénalités sur les retards de paiement. De leur côté, les banques halal encouragent le paiement des mensualités en versant un pourcentage des fonds à des organismes caritatifs.
Morale de l’histoire : dans le monde de la crypto, tout le monde trouve son bonheur.
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