Habitué des tribunaux, Google devra à nouveau s’expliquer devant la justice, cette fois-ci au sujet de ses produits IA.
Dans un recours collectif déposé ce mardi 11 juillet, des plaignants anonymes accusent Google d’avoir volé leurs données confidentielles pour développer ses outils IA. D’autres géants de la tech, comme OpenAI et Meta, sont poursuivis en justice pour les mêmes raisons.
Google dans la tourmente
Représentés par le cabinet d’avocats Clarkson, les plaignants ont déposé leur recours auprès du tribunal du district nord de la Californie. Ils accusent Google de concurrence déloyale et de violation du code des affaires et des professions.
De même, ils lui reprochent d’avoir “volé les données confidentielles des utilisateurs et porté atteinte à leur vie privée dans l’objectif de générer des gains financiers”. Au total, le géant de la Silicon Valley doit faire face à dix plaintes différentes.
Le dossier judiciaire indique également que les produits d’intelligence artificielle de Google dépendent entièrement des données volées sur le Web et des informations privées des utilisateurs. Il met également l’accent sur la nouvelle politique de l’entreprise qui “lui donne le droit de prendre tout ce qui est partagé sur le Web pour former et améliorer ses produits IA”.
“… Google a secrètement volé tout ce qui a été créé et partagé sur Internet par des centaines de millions d’américains. Il a également pris toutes nos informations personnelles et professionnelles, nos textes, nos images et même nos e-mails. Bref, la quasi-totalité de notre empreinte numérique. Le tout pour créer des produits commerciaux d’intelligence artificielle (IA) comme Bard…”
Source : Extrait de la plainte déposée contre Google
OpenAI doit aussi rendre des comptes
Google n’est pas la seule entreprise technologique à devoir s’expliquer devant la justice. OpenAI, la société à l’origine de ChatGPT fait également l’objet d’un recours collectif.
Le nouveau géant de l’IA est en effet accusé d’avoir enfreint les lois relatives aux droits d’auteur afin de développer ses modèles de langage IA.
Et cerise sur le gâteau : l’entreprise aurait également collecté et utilisé nos données personnelles à des fins commerciales.
Sarah Silverman a également déposé des plaintes contre OpenAI et Meta pour violation des droits d’auteur. La star américaine accuse les deux entreprises d’avoir enfreint les lois relatives aux droits d’auteur en plagiant du contenu via des “bibliothèques numériques fantômes”.
Réglementation IA, une priorité mondiale
Alors que les mastodontes de la tech multiplient les frasques, les gouvernements n’entendent pas faire preuve de clémence avec les entreprises IA.
L’Union européenne a déjà tracé les lignes directrices de son programme de réglementation IA. Désormais, les législateurs du vieux continent exigent que toutes les plateformes d’intelligence artificielle, comme ChatGPT, soient passées au crible avant leur lancement officiel.
La Chine et les États-Unis travaillent également sur une réglementation complète de l’IA. En attendant, certaines personnalités éminentes du monde de la tech, comme Elon Musk, plaident pour une réglementation plus stricte de l’intelligence artificielle.
Morale de l’histoire : Pour Google, les déboires judiciaires font partie du quotidien.
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