Lancé le 30 juillet 2015, le réseau Ethereum a soufflé sa 8e bougie ce dimanche. Que lui réservent les prochaines années ?
Depuis son lancement il y a huit ans, Ethereum est passé par des hauts et des bas. Et malgré les obstacles, sa feuille de route pour les huit prochaines années est bien remplie.
Que compte faire la Fondation Ethereum ?
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une entité de gouvernance, la Fondation Ethereum a joué un rôle clé dans le développement du réseau.
Depuis qu’elle a vu le jour, la Fondation Ethereum veille au respect de la feuille de route – une sorte de plan d’action qui regroupe les aspirations collectives de la communauté mondiale de chercheurs et de développeurs ETH. Toutes les propositions sont les bienvenues, mais ce n’est qu’après un examen rigoureux et approfondi qu’elles sont ajoutées à la feuille de route.
La feuille de route se focalise sur quatre objectifs principaux, à savoir la réduction des frais de gaz, le renforcement de la sécurité, l’amélioration de l’expérience utilisateur et la durabilité de la blockchain Ethereum.
Les frais de gaz, le talon d’Achille du réseau Ethereum ?
Le volume de transactions du réseau ETH a connu une croissance exponentielle depuis 2015. Malheureusement, la blockchain de Vitalik Buterin a été victime de son propre succès. En effet, puisque qui dit hausse du volume de transactions, dit congestion du réseau et flambée des frais de gaz.
Pour alléger le fardeau qui pèse sur le réseau, de nombreuses solutions Layer 2 (L2) ont vu le jour. Celles-ci utilisent des rollups afin de réduire au maximum la puissance de calcul nécessaire à l’exécution des transactions. Certes, les solutions L2 ont considérablement réduit les frais de transactions ETH, mais il s’est avéré au fil du temps qu’il ne s’agit que d’une demi-solution.
Le proto-danksharding, un remède ultime aux problèmes de congestion ?
Afin de rendre ses frais de gaz plus abordables, Ethereum s’apprête à déployer une mise à jour appelée “Proto-Danksharding”. Celle-ci permettra aux protocoles de rollups d’utiliser ce que l’on appelle des “blobs”, c’est-à-dire des données temporaires, qui seront supprimées une fois les transactions exécutées.
D’après les spécialistes, cette méthode devrait davantage réduire les frais de transaction des solutions L2. Ce, au cours des prochaines années.
L’équipe Ethereum étudie également la possibilité de mettre en place des machines virtuelles à divulgation nulle de connaissance (ZkEVM) pour améliorer l’évolutivité.
Quel avenir pour Ethereum ?
L’un des principaux objectifs de la Fondation Ethereum est de modifier le code de base de la machine virtuelle Ethereum (EVM). En effet, une EVM plus évolutive va non seulement simplifier le développement du réseau, mais également réduire le risque de bugs et de failles de sécurité.
De plus, l’équipe Ethereum reconnaît les risques associés à l’informatique quantique. Certes, il faut au moins une décennie de développement pour que les ordinateurs quantiques constituent une véritable menace pour les blockchains modernes. Cependant, leurs capacités de traitement inégalées pourraient éventuellement déchiffrer la cryptographie protégeant Ethereum.
Bien que la blockchain Ethereum reste très sécurisée, plusieurs recherches sont en cours pour la protéger contre d’éventuelles attaques quantiques.
Morale de l’histoire : Qui ne prépare pas sa réussite, prépare son échec.
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