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L’importance de la cryptographie dans les cryptomonnaies

8 mins
Mis à jour par Soilihi Dhoulkifli
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Pour éviter toute sorte de manipulation malhonnête, les devises nécessitent une méthode de contrôle de l’offre et d’application de certaines fonctions de sécurité. Il s’agit là du travail des organisations telles que les banques centrales, qui supervisent la masse monétaire et appliquent des mécanismes d’anti-contrefaçon aux espèces physiques en monnaie fiduciaire.

Ces fonctions de sécurité rendent plus difficile la contrefaçon d’argent pour un attaquant, mais elles ne la rendent pas impossible pour autant. L’application de la loi est aussi nécessaire pour empêcher les gens d’enfreindre les réglementations du système. Enfreindre un système reviendrait à en profiter de celui-ci, et si il n’est pas tangible, des exploitations sont donc possible, rendant le système en question non-viable, inéquitable et surtout dangereux pour le bien de ces utilisateurs et acteurs.

Les cryptomonnaies répondent elles aussi à la même règle. Elles doivent avoir des mécanismes de sécurité en place pour empêcher quiconque d’interférer avec l’état du système. Pour remédier à cela, l’introduction des mécanismes de consensus rentre en jeux pour tenter d’établir un système fiable, sécurisé et performant. C’est pourquoi nous avons traité la question des mécanismes de consensus dans un article dédié à ce sujet. Les mécanismes de consensus et les cryptomonnaies fonctionnent tous sur la même base, qui est la cryptographie.

Table des matières :

  • La cryptographie, qu’est-ce que c’est ?
  • La signification et l’utilité de la cryptographie
  • Comment cela fonctionne ?
  • L’aspect sécuritaire de la cryptographie
  • L’encryption symétrique et asymétrique

La cryptographie est largement utilisée dans les cryptomonnaies, comme son nom l’indique. Le terme “cryptomonnaie” vient du mot grec pour “secret” (“crypto” voulant dire “secret” pour être plus précis). La cryptographie est donc l’étude et la pratique de l’échange de messages ou de données sécurisés et cryptés entre deux ou plusieurs parties est connue. L’expéditeur « crypte » la communication, rendant son contenu illisible pour un tiers, tandis que le destinataire la «décrypte », la rendant à nouveau intelligible.

La cryptographie fournit des techniques et mesures pour intégrer en toute sécurité les règles d’un système à l’intérieur du fonctionnement d’une cryptomonnaie, dans le système lui-même. Elle peut être utiliser pour éviter la manipulation et l’ambiguïté des données, ainsi que pour encapsuler les règles de création de nouvelles unités monétaires dans un protocole mathématique.

Au-delà même des cryptomonnaies, la cryptographie joue un rôle essentielle dans l’utilisation du web. Les sites web bénéficiant du protocole HTTPS (qui est la version sécurisé de “l’ancien” protocole HTTP) sont tous sécurisé grâce à la cryptographie, ne permettant pas l’échappement ou l’exploitation de données sensible tel que leurs données bancaires pour un achat en ligne.

De nos jours, les sites ceb qui n’utilisent pas HTTPS sont marqués différemment de ceux qui le font. Cela est vrai même dans les navigateurs Web actuels tels que Chrome et Firefox. Un cadenas vert (ou gris) dans la barre d’URL indique que le site est sûr.

C’est donc en raison de l’utilité quasi omniprésente de la cryptographie que nous allons introduire ici en quoi consiste cette technologie, et comment elle fonctionne.

La signification et l’utilité de la cryptographie

La cryptographie est fréquemment requise pour empêcher le piratage et le vol d’informations sensibles par des parties forçant à l’accès à ces données. Ces informations peuvent être de nature militaire, financière, mathématique, médicale ou bien même personnelle. Que cela soit pour des raisons de sécurité, de sûreté ou simplement par principe, il existe plusieurs raisons pour lesquelles de nombreuses personnes différentes ont besoin de garder certaines informations privées.

Certaines informations, si elles sont divulguées aux mauvaises personnes, peuvent potentiellement mettre en danger la sécurité d’une nation, d’une organisation ou de toute sortes de système complexe. Les rapports financier d’une entreprise côté en bourse, les informations personnelles d’un patient d’un hôpital, les données confidentielles d’un état ou d’une organisation militaire, et d’autres informations de ce type doivent être gardées secrètes pour protéger la sécurité personnelle, institutionnel et national. La cryptographie garantit que seuls ceux qui ont besoin de connaître des informations sensibles y ont accès.

Comment cela fonctionne ?

Dans le contexte des cryptomonnaies, la cryptographie est utiliser pour sécuriser les transactions, gérer la production de nouvelles unités et valider les transferts d’actifs. Pour ce faire, les cryptomonnaies s’appuient sur la technologie des clés d’encryption.

Celles-ci rendent un message, une transaction ou une valeur de données illisible pour un lecteur ou un destinataire non autorisé, permettant uniquement au destinataire prévu de le lire et de le gérer. L’information devient « crypto », (crypté, ou secrète) grâce à l’utilisation de clés.

Il est souvent dit et divulgué que les cryptomonnaies sont parfaitement anonymes, ce qui n’est pas complètement le cas. Ou plutôt ; la véritable réponse s’avère bien plus nuancée.

Malgré la nature anonyme de l’environnement de la cryptographie, en réalité, de nombreuses cryptomonnaies comme Bitcoin n’emploient pas des communications secrètes et cryptées, car la plupart des informations relatives aux transactions Bitcoin sont accessibles au public.

Il existe cependant des cryptomonnaies axées sur la confidentialité, telles que que le Monero, qui peuvent utiliser le cryptage pour dissimuler la valeur et le destinataire d’une transaction.

En cryptographie, les algorithmes de chiffrement sont des équations mathématiques qui peuvent être utilisées pour convertir un texte brut (l’entrée, ce qui nous est lisible et compréhensif) en texte chiffré (le texte codé, compréhensible pour le réseau et l’ordinateur).

La clé, qui est créée par l’algorithme, est chargée de convertir le texte chiffré dans sa forme lisible d’origine une fois qu’il a été chiffré et vice versa. La sécurité de tout système dépend de l’utilisation d’une technique de cryptage puissante qui ne peut pas être facilement piratée, ainsi que de la capacité de garder la clé secrète contre d’éventuels attaquants.

Une clé est une chaîne de données (aussi nommée “bit”), plus simplement, une chaîne de chiffres ou de caractères qui est entrée dans un processus de cryptage et utilisée pour décrypter les données transmises. Les clés sont souvent créées au hasard et, contrairement aux mots de passe, elles ne sont pas destinées à être mémorisées par l’utilisateur afin d’être utilisées pour la saisie.

Nous notons un point qui reviens sur basiquement toute les cryptomonnaies, qui sont les clés d’encryption. Celles-ci sont divisées en deux catégories :

  • Les clés publiques nécessitent qu’un utilisateur dispose à la fois d’une clé publique et d’une clé privée pour fonctionner. Afin de protéger vos informations, les deux sont cryptées et consistent en une collection aléatoire de chiffres et de lettres. La fonction de la clé publique est de fournir aux utilisateurs une adresse publique à laquelle ils peuvent transférer de l’argent.
  • La fonction de la clé privée est de vous permettre de déverrouiller la clé publique, ce qui vous permettra de recevoir l’argent qui a été transféré. Ces clés ont généralement une longueur d’environ 30 lettres ou chiffres, souvent combinées. Une clé privée n’est pas sensé être communiqué au public, et doit être conservée dans un cadre privé.

Les clés publiques sont produites à partir de votre clé privée en utilisant une technique connue sous le nom de «hashage». Personne ne peut prédire votre clé privée à partir de votre clé publique car il est très difficile d’inverser cette procédure.

Le hashage est le processus consistant à prendre une chaîne d’entrée de longueur arbitraire et à produire une chaîne de sortie d’une longueur spécifique. Dans le contexte des cryptomonnaies, les transactions sont acceptées en entrée de données et passées à travers un algorithme de hashage, qui produit une sortie de donnée d’une longueur définie.

Étant donné que vos clés publiques et privées sont connectées, le réseau reconnaît que vos cryptos sont les vôtres, et le resteront aussi longtemps que vous conserverez la possession de votre clé privée.

L’aspect sécuritaire de la cryptographie

Si des pirates veulent falsifier des transactions, ils devront d’abord modifier le message en fonction de leurs besoins, puis ils devront localiser une signature numérique qui correspondra au hashage de la transaction.

Afin de compromettre une signature numérique dans le réseau blockchain, le pirate informatique aura besoin de 5 quintillions d’années et de toute la puissance informatique disponible sur le réseau. Autant dire qu’essayer de pirater de manière frontale et dure un système cryptographique est pratiquement une mission impossible.

Basé sur l’encryption, il s’agit de l’une des techniques les plus importantes de la cryptographie et qui est utilisée pour protéger les informations sensibles. Cette méthode permet de rendre une communication illisible pour tout le monde autre que l’expéditeur et le destinataire prévu, et seuls l’expéditeur et le destinataire prévu peuvent la lire.

L’encryption symétrique et asymétrique

Le cryptage symétrique et asymétrique est souvent utilisé dans les systèmes cryptographiques modernes. Dans un systèmes à clé symétrique, la même clé est utilisée à la fois pour le cryptage et le décryptage des données, ce qui augmente la sécurité, tandis que dans un système à clé asymétrique, les tâches sont divisés en deux clés ; la clé publique et la clé privé.

Le cryptage asymétrique consiste fondamentalement à permettre aux consommateurs de vérifier l’intégrité des transactions numériques tout en protégeant les fonds contre les pirates et d’autres acteurs malveillants. Ce type de cryptographie nécessite l’utilisation de deux clés mathématiquement liées l’une à l’autre, une clé publique et une clé privée, pour crypter et décrypter les données.

Tout comme nous l’avons expliqué, la clé publique est utilisée pour crypter un texte lisible en un texte chiffré inintelligible, tandis que la clé privée est utilisée pour décoder le texte chiffré (ou vice versa). Tandis que la clé publique est facilement accessible, la clé privée est conçue pour être cachée et connue uniquement par ceux qui ont été autorisés à l’utiliser.

Une autre utilisation notable du cryptage à clé asymétrique est la fourniture de signatures numériques, qui peuvent être utilisées pour authentifier la validité et l’intégrité des utilisateurs, des transactions et des données. En conséquence, cette méthode cryptographique est un composant essentiel des procédures de sécurité sous-jacentes de la grande majorité des portefeuilles de cryptomonnaies.

De l’autre côté, nous retrouvons le cryptage symétrique, qui pour sa part utilise une seule clé pour le cryptage et le décryptage, permettant un traitement plus rapide. En principe, les algorithmes de chiffrement utilisés pour le chiffrement symétrique sont moins sophistiqués que les algorithmes de chiffrement utilisés pour le chiffrement asymétrique, ce qui fait que le chiffrement asymétrique est plus sûr que le chiffrement symétrique dans la plupart des cas.

Le chiffrement asymétrique utilisé des clés plus longues pour assurer une meilleur sécurité, ce qui en conséquence, rends le temps d’encryption un peu plus longs. Cependant, étant donné que le cryptage asymétrique utilise deux clés distinctes mais liées, les utilisateurs peuvent partager en toute sécurité leur clé publique avec n’importe qui sans courir le risque de voir leurs informations de compte compromises. Ainsi, une plus grande variété d’applications est rendue possible via cette méthode cryptographique.

La légitimité et l’intégrité d’un document ou d’une transaction peuvent être vérifiées avec une signature numérique, tout comme elles peuvent le faire avec des signatures analogiques, mais avec un degré de sécurité nettement supérieure. Les données ou transactions qui seront vérifiés par la clé privée sont “hashées” ensemble, créant une fonction à sens unique des données ou de la transaction qui seront vérifiés par la clé privée.

La signature numérique et la validité d’un message, d’une transaction ou de données sous-jacentes peuvent être facilement vérifiées par toute personne ayant accès à la clé publique de l’expéditeur, néanmoins, il est presque difficile de rétro-concevoir ou de décoder la clé privée associée à une signature numérique. Ainsi, lorsque la sécurité prime sur la vitesse et que le système a besoin d’un certain type de vérification d’identité, le cryptage asymétrique est souvent préférable au cryptage symétrique.

Vous l’avez probablement compris à ce point, mais grâce à la polyvalence de l’encryption asymétrique, la majorité des applications utilisant la blockchain emploie ce procédé. Cette méthode est importante afin de fournir des signatures numériques pour divers écosystèmes de cryptomonnaie.

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Soilihi Dhoulkifli
Depuis 2017, Dhoulkifli se spécialise dans l'analyse de crypto-projets, notamment les ICO. Il a travaillé pour plusieurs acteurs privés et publics en tant qu'analyste, médiateur, rédacteur et chercheur.
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