eToro vient de recevoir le feu vert de l’UE pour opérer en tant que prestataire de services sur actifs numériques.
Alors que le coup de filet des autorités américaines contre les cryptomonnaies se poursuit, l’Europe est devenue une destination privilégiée pour les entreprises crypto. De nombreuses plateformes de trading et d’investissement crypto, y compris eToro, Galaxy Digital et Ark Invest, ont annoncé leur arrivée sur le marché européen.
eToro, bientôt un géant de la crypto ?
Selon le magazine Finextra, eToro s’est enregistré en tant que prestataire de services sur actifs numériques auprès de la Commission des valeurs mobilières de Chypre (CySEC).
En mai, la loi “Markets in Crypto-Assets”, appelée plus communément loi MiCA, a été votée à l’unanimité par les pays de l’UE. Celle-ci devrait entrer en vigueur à partir de juillet 2024. Ainsi, eToro pourra offrir ses services à tous les pays de l’UE par l’intermédiaire d’une seule entité.
Hedva Ber, directrice générale adjointe d’eToro, a déclaré :
“L’Europe est une région extrêmement importante pour eToro. C’est là que sont basés la majorité de nos utilisateurs, et nous voulons continuer à offrir aux investisseurs européens un accès direct à un large éventail de crypto actifs. Ce, afin de les aider à créer un portefeuille diversifié”.
Galaxy Digital se tourne vers le marché européen
eToro n’est pas la seule entreprise à cibler le marché européen. Selon The Financial Times, le géant Galaxy Digital serait également séduit par la flexibilité des législateurs européens. Pour rappel, l’entreprise a déjà fait part de son intention de quitter le marché américain.
Galaxy Digital propose un large éventail de produits et services crypto, notamment le trading, la gestion d’actifs et le minage crypto.
Sous l’égide de Mike Novogratz, l’entreprise a recruté Leon Marshall, ancien directeur commercial de Genesis, en tant que PDG de sa filiale européenne. Dans un post LinkedIn, le nouveau dirigeant de Galaxy a déclaré :
“Compte tenu de la clarté du cadre réglementaire, de nos partenariats stratégiques et de l’adoption croissante des actifs numériques par les institutions financières européennes, je n’ai jamais été aussi optimiste quant aux perspectives de notre industrie dans la région”.
Pour en savoir plus : Qu’est-ce que le PSAN ? On vous explique tout
Ark Invest à la conquête du marché des ETF
Aux côtés de Galaxy Digital, Ark Invest, le fonds d’investissement dirigé par Cathie Wood, a également débarqué sur le marché européen. En effet, l’entreprise a récemment racheté Rize ETF Limited, l’un des plus grands émetteurs d’ETF en Europe. Selon Bloomberg, Ark Invest souhaite capitaliser sur la croissance du marché des ETF dans le vieux continent.
Comme le montre le graphique ci-dessous, le marché européen des ETF vaut plus de 1 500 milliards de dollars.
Dans une interview avec Bloomberg, Cathie Wood, la PDG d’Ark Invest, a déclaré :
“Nous pensons que le marché européen des ETF présente une forte opportunité de croissance. Au fur et à mesure que de nouveaux investisseurs accèdent aux plateformes d’investissement crypto, les ETF augmentent leur part de marché en répondant à la demande des nouveaux arrivants en matière d’investissement”.
Pour en savoir plus : Qu’est-ce qu’un ETF Crypto ?
Binance tire la sonnette d’alarme
Alors que les grandes entreprises attendent avec impatience l’entrée en vigueur de la loi MiCA, Binance est préoccupé par la possibilité d’un delisting de tous les stablecoins sur le marché UE. En effet, l’Autorité bancaire européenne (ABE) a demandé aux émetteurs de stablecoins de suivre certaines directives avant que la loi MiCA n’entre en vigueur.
Lors d’une conférence publique de l’ABE, Marina Parthuisot, responsable juridique de Binance France, a déclaré :
“Étant donné qu’aucun projet n’a été approuvé pour l’instant, nous nous dirigeons vers un delisting de tous les stablecoins en Europe dès le 30 juin”.
Cependant, Changpeng Zhao, le PDG de Binance, a affirmé que certains médias ont utilisé les déclarations de Marina Parthuisot pour créer du FUD (peur, incertitude et doute).
“C’est une question qui a été sortie de son contexte. En effet, nous avons déjà des partenaires qui travaillent sur des stablecoins indexés à l’euro. Ce, de manière totalement conforme à la loi, bien évidemment”.
Morale de l’histoire : Pour les entreprises crypto, l’herbe est toujours plus verte ailleurs.
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