L’Union Européenne officialise sa blockchain commune. Les perspectives auxquelles ont la destine font déjà grincer des dents.
L’Union Européenne prépare sa propre blockchain
Avec l’arrivée de la loi MiCA au sein de l’Union Européenne, il semblait acté que la crypto n’était pas la bienvenue sur le Vieux Continent. Aujourd’hui, l’organisation retourne sa veste… à sa manière.
La nouvelle n’est pas récente : cela fait plus d’un an que le secrétaire d’Etat belge Mathieu Michel veut lancer une blockchain européenne officielle. L’objectif est, avant tout, de permettre au territoire de se détacher des solutions de stockage et de transfert américaines telles que celles proposées par Amazon.
Après plusieurs mois de négociation, nous y sommes presque ! Hier, dix pays de l’Union Européenne ont officialisé le projet. Pour l’instant, la France n’envisage pas de le rejoindre, tout en promettant son soutien.
Le réseau en construction, baptisé Europeum, sera lancé dans les années à venir avec un objectif pour 2030. Un prototype de blockchain déjà fonctionnel attend d’être testé depuis longtemps.
Quelles conséquences sur notre industrie ?
Avec une blockchain officielle en préparation, devons-nous nous attendre à ce que celle-ci devienne la seule autorisée en Europe ? Pour l’instant, cela n’est pas au programme. Dans un premier temps, le réseau permettra à chacun de stocker ses documents officiels à l’heure où permis et autres cartes d’identité se digitalisent, ou de retracer des produits.
De même, selon Mathieu Michel, la blockchain n’a pas vocation à s’ouvrir au grand public. Elle servira avant tout aux échanges politiques et juridiques par l’intermédiaire de smart contracts. Nous sommes donc loin des ambitions des BRICS concernant l’invention d’un grand réseau public alternatif et doté de sa propre monnaie.
En revanche, sur le long terme, l’Union Européenne vise tout de même à concurrencer la crypto. Elle souhaite, par exemple, user de cette blockchain sur le metaverse ou encore l’utiliser pour faire circuler le futur euro numérique… avec d’éventuelles lois et restrictions en sa faveur.
La morale de l’histoire : finalement, pour l’Europe, mieux vaut la vieille voie que le nouveau sentier.
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