Le Salvador a acheté cinq Bitcoins supplémentaires ce mardi 4 mars, et le président Nayib Bukele affirme que le pays n’a pas l’intention de mettre fin de sitôt à ces achats. Cependant, le gouvernement a signé un accord avec le FMI stipulant que le secteur public ne peut plus acheter volontairement de BTC.
Certains membres de la communauté crypto se sont demandés si cet accord entre le Salvador et le FMI inclut une période de souplesse concernant l’achat de Bitcoin et qui n’a pas été rendue publique. En effet, le cas contraire, cet accord ainsi que les 1,4 milliard de dollars de prêts qui y sont associés pourraient se trouver sérieusement menacés.
Le Salvador achète toujours plus de Bitcoin
Depuis que le Salvador a fait du Bitcoin une monnaie légale en 2021, la nation d’Amérique centrale est devenue un important détenteur de BTC. En parallèle, après des années de relations combatives avec les institutions financières internationales, le FMI a tenté d’assouplir ses politiques anti-Bitcoin en octobre dernier.
Le Salvador a finalement accepté de modifier ses lois, mais a pourtant continué à acheter du BTC. Pour préciser, le mémorandum technique d’entente du FMI inclut une clause qui interdit l’accumulation volontaire de Bitcoin par le secteur public. De plus, cet accord empêche le secteur public d’émettre toute dette ou instrument tokenisé indexé ou libellé en Bitcoin.
Cependant, le gouvernement salvadorien continue d’acheter 1 BTC par jour, ce dans le cadre d’une stratégie à long terme d’accumulation de l’actif. Ce mardi, il a même acquis cinq Bitcoins, allant vraisemblablement à l’encontre de cette directive.

Samson Mow, une figure influente de la communauté crypto, a suivi un accord de décembre entre le Salvador et le FMI. Aujourd’hui, le FMI a publié des commentaires supplémentaires à ce sujet, affirmant que le Salvador n’était ni autorisé à acheter ni à miner du Bitcoin.
« S’il y a une faille pour continuer à acheter, je ne l’ai pas trouvée dans le document. Si le plan est de simplement de s’opposer au FMI, je ne pense pas que ce soit favorable pour les prêts supplémentaires, ou pour présenter l’image d’un pays sérieux et stable, » a écrit Samson Mow.
Cependant, le président Bukele a même émis des propos allant là encore à l’encontre de l’accord avec le FMI.
« Tout s’arrête en avril, tout s’arrête en juin, tout s’arrête en décembre ! Non, ça ne s’arrête pas. Si ça ne s’est pas arrêté quand le monde nous a ostracisés et que la plupart des ‘bitcoiners’ nous ont abandonnés, ça ne s’arrêtera pas maintenant, et ça ne s’arrêtera pas à l’avenir, » a affirmé Bukele sur X.
D’une part, le pays a de nombreuses raisons de ne pas céder au FMI. Le Salvador a en effet utilisé Bitcoin pour mener d’importantes transformations au sein de sa société, visant à encourager une communauté locale en plus d’utiliser une énergie géothermique abondante pour créer d’immenses centres de minage crypto. Abandonner ces initiatives réduirait considérablement l’indépendance économique du pays.
Cependant, cette position agressive vise-t-elle à annuler l’accord avec le FMI ? Le Salvador aurait consenti à arrêter d’acheter du Bitcoin pour recevoir 1,4 milliard de dollars en prêts. Qu’advient-il donc de cet argent ou de tout futur accord commercial ? L’activité en matière de Bitcoin de Bukele est-elle interdite ou non ?
Beaucoup de questions restent sans réponses. Il se peut par exemple que le FMI ait accordé au Salvador quelques mois supplémentaires pour acheter plus de Bitcoin, et que Bukele maintienne donc le même optimisme à ce sujet jusqu’à la fin de cette période.
Cependant, la situation publique reste pour l’heure très floue et une clarification réglementaire supplémentaire pourrait être nécessaire à l’avenir.
Morale de l’histoire : Un FMI contrarié vaut mieux qu’un pays sans BTC.
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