Après les transitions vers la blockchain de différents univers, en allant du plus évident, le jeu vidéo, au plus récent, celui des réseaux sociaux avec le groupe Meta, et en passant par le monde du sport ou de la musique, c’est au secteur de la mode d’y faire de plus en plus son entrée.
La mode se consomme à la blockchain
L’excentrique designer allemand Philp Plein, fondateur de la marque haut de gamme du même nom a choisi de suivre l’exemple d’un autre PDG célèbre, Elon Musk et d’accepter le Bitcoin comme moyen de paiement pour sa ligne de vêtements, à l’instar du leader du marché des véhicules électriques, Tesla.
Si Philip Plein a d’abord proposé ses créations à la vente sur son site Internet en monnaies fiduciaires et en BTC, il s’est rapidement ouvert à d’autres noms de la crypto. Aujourd’hui 17 cryptomonnaies différentes sont acceptées, dont Ethereum, Litecoin, Solana, Cardano mais aussi Dogecoin.
On notait déjà le même engouement du côté de la haute horlogerie. En effet les maisons Hublot et Franck Muller avaient lancé avant la pandémie des montres en éditions limitées, disponibles à la vente uniquement en Bitcoin. D’après Ricardo Guadalupe, le Directeur général du fabricant Suisse de montres de luxe, Hublot (groupe LVMH), l’opération fut un tel succès que leur boutique en ligne acceptera d’ici à 2022 le Bitcoin et autres monnaies numériques comme moyen de paiement.
Les maisons premiums ne sont pas les seules à pouvoir être consommées grâce aux actifs numériques. Depuis peu, la marque américaine au lifestyle californien, Pacsun, touchant un public plus large et plus jeune, a annoncé accepter les paiements en BTC et autres crypto à travers le prestataire de service de paiement Bitpay. Si les nouvelles générations spéculent sur les cryptomonnaies, elles sont aussi réputées pour être plus enclines à s’en servir comme moyen de paiement. On peut penser voir plus de lignes de vêtements ciblant les jeunes adopter ces nouvelles monnaies.
La mode produit aussi des produits numériques
La question n’est pas seulement de savoir si la mode de demain pourra s’acheter en crypto, mais à partir de quand elle existera dans la blockchain. Et force est de constater que c’est déjà le cas.
Plusieurs grands noms ont dévoilé leurs collections de NFT, ou tokens non fongibles.
Le label Karl Lagerfeld a lancé cette année une série de 777 figurines NFT à l’effigie du défunt créateur icône de la marque. L’ensemble des figurines se sont vendues en seulement 49 minutes sur la plateforme thedematerialised.com.
La nostalgie fait peut-être vendre dans la sphère fashion, mais ce qui marche toujours le mieux est la nouveauté. En effet, en août dernier, les créateurs Domenico Dolce et Stefano Gabbana de la maison de luxe italienne Dolce & Gabbana ont dessiné une collection de pièces de vêtements NFT. Ces dernières ont été présentées durant le défilé de la Fashion Week de Venise. Et cette “Collezione Genesi” est même sortie sur la plateforme de vente de NFT de luxe UNXD.
La blockchain pour l’authenticité
Du côté de la France, la marque de maroquinerie de luxe Louis Vuitton en partenariat avec la maison de Haute joaillerie Cartier, ont décidé de s’associer afin de créer la technologie “Aura Blockchain Consortium” qui permettra d’inscrire chacun de leurs produits dans la blockchain afin de prouver leur authenticité et de rendre impossible toute contrefaçon.
Que ce soit pour un passage total au metaverse en créant des vêtements digitaux à collectionner, ou pour inscrire dans le code la propriété de créations existantes dans le monde physique, la blockchain s’avère être un outil incontournable dans l’industrie de la mode.
On peut bien sûr déjà prévoir d’autres applications. Un pont peut être, entre la mode et les jeux vidéos, où les personnages pourront porter les vêtements de marques célèbres. Mais encore acheter ces tenues numériques que l’on pourra faire porter à nos avatars dans le metaverse durant nos voyages ou autres réunions de travail.
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