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Les blockchains peuvent-elles être vertes ? Et les NFT écologiques seront-ils la prochaine grande tendance ?

3 mins
Mis à jour par Célia Simon
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EN BREF

  • Memo Akten estime que la création d'un NFT sur Ethereum nécessite plus de 142 kWh d'énergie.
  • L'artiste Nancy Baker Cahill refuse de créer ses œuvres numériques sur les blockchains basées sur la preuve de travail (PoW).
  • Julian Oliver a créé une œuvre d'art et une machine qui utilise l'énergie éolienne pour miner la crypto.
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Grande question : pouvez-vous être artiste et écologiste – et créer de l’art NFT sur une blockchain ?

Les nombreux artistes qui souhaitent créer de l’art écologique se heurtent à un paradoxe : la création de cet art sur la blockchain a un coût environnemental énorme.

Memo Akten, artiste et technologue créatif basé à Londres, estime que la création du jeton non fongible (NFT) d’une œuvre d’art sur Ethereum nécessite plus de 142 kWh d’énergie. Cela génère 83 kg de CO2.

Ajoutez à cela l’énergie utilisée pour créer l’œuvre d’art originale, les enchères, la vente et le transfert de propriété, et vous obtenez une consommation énergétique totale de plus de 340 kWh, soit 211 kg de CO2.

À titre de comparaison, l’envoi d’un email produit seulement quelques grammes de CO2. Regarder une heure de films sur Netflix n’en produit que 36 grammes.

L’année dernière, le marché NFT a enregistré près de 25 milliards de dollars de ventes

La croissance de l’art NFT ne montre aucun signe de ralentissement. Aujourd’hui, des célébrités comme Snoop Dogg, Kobe Bryant et Steve Aoki font partie intégrante de ce nouveau monde digital.

Le marché a enregistré près de 25 milliards de dollars de ventes l’année dernière, contre seulement 94 millions de dollars l’année précédente.

La consommation d’énergie massive des activités de minage crypto résulte de l’utilisation du mécanisme de consensus de preuve de travail (PoW). Ce système est un algorithme qui valide les transactions de la blockchain sur laquelle les NFT sont créés.

Les mineurs sont les utilisateurs qui vérifient et confirment ces transactions, ce afin de sécuriser et étendre la blockchain. En théorie, tout va bien. Mais en pratique, des quantités massives d’énergie sont nécessaires pour crypter et valider les transactions.

Mais alors, comment procèdent les artistes ? L’une des solutions consiste à utiliser la preuve d’enjeu (PoS), que certains altcoins utilisent depuis un certain temps.

Dans ce cas, le système sélectionne au hasard une personne pour résoudre le puzzle de blocs. Cela élimine donc le besoin de compétition et l’énergie qu’il utilise.

Ethereum s’oriente progressivement vers un mécanisme de consensus basé sur la PoS, et qui devrait être opérationnel plus tard cette année. Cela devrait entraîner une réduction estimée à 99 % de la consommation d’énergie.

Par exemple, l’artiste Nancy Baker Cahill refuse de créer ses œuvres numériques sur des blockchains basées sur la preuve de travail (PoW). Elle préfère plutôt recourir à des alternatives plus vertes comme Tezos

Julian Oliver combine l’art crypto et l’ingénierie 

En 2017, l’artiste et ingénieur Julian Oliver a créé Harvest, une œuvre d’art ainsi qu’une machine qui utilise l’énergie éolienne pour miner la crypto.

En adaptant une petite éolienne avec des capteurs environnementaux, un ordinateur résistant aux intempéries et une liaison montante 4G (Uplink), la machine utilise ainsi l’énergie éolienne pour miner des cryptomonnaies. Tous ses bénéfices ont été consacrés à la recherche sur le changement climatique.

Sven Eberwein montre comment les NFT peuvent être utilisés pour compenser les émissions de carbone

L’œuvre “M Carbon Dioxide” a été créée en 2020 par Sven Eberwein. L’artiste a utilisé les NFT pour montrer comment les marchés du carbone pourraient être intégrés aux blockchains.

L’image montre la Terre parsemée de points noirs qui se dissipent lentement. Ces points représentent les 1 000 tonnes de CO2 achetées et retirées en tant que crédits vérifiés sur Verra Registry.

Les unités de “M Carbon Dioxide” ont été achetées directement auprès de deux projets : le projet éolien Cerro de Hula au Honduras et le projet Bull Run Forest Carbon au Belize.

Tout en bas de l’œuvre, on trouve deux codes QR qui renvoient à Verra Registry. Ces codes montrent la preuve de propriété du carbone retiré des deux organisations au nom de “M Carbon Dioxide”.

Cela crée un pont entre le monde réel et la blockchain. Ce projet était une preuve de concept, mais il n’a pas encore été concrétisé.

Les artistes numériques recherchent activement de nouvelles façons de remédier aux failles actuelles de la technologie blockchain. Seule la pratique peuvent entraîner un changement.

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