Samson Mow, directeur de la stratégie de la société Blockstream, qui se consacre au développement de Bitcoin Core, a catégoriquement rejeté toute idée selon laquelle la cryptomonnaie devrait, à l’avenir, passer de la méthode de consensus de Proof of Work (PoW ou preuve de travail) à la Proof of Stake (PoS ou preuve d’enjeu).
Ce désaccord fait suite à la campagne lancée par Greenpeace, en collaboration avec Chris Larsen, cofondateur de Ripple, intitulée “Changez le code, pas le climat”. Chris Larsen a personnellement fait don de 5 millions de dollars pour financer ce programme, lequel vise à faire pression sur des personnalités, des mineurs de BTC et d’autres personnes influentes afin qu’ils modifient le mécanisme de consensus du réseau Bitcoin.
Pour l’instant, la nouvelle n’a pas été bien accueillie. Samson Mow, directeur de la stratégie de Blockstream, a été l’un des premiers à rejeter toute idée de preuve d’enjeu, et une foule d’autres personnalités l’ont rapidement rejoint sur ce point.
“Cinq millions de dollars gaspillés, car les campagnes publicitaires ne peuvent pas changer les règles de consensus de Bitcoin”, a déclaré Mow dans un tweet du 29 mars. Ce n’était toutefois que le début, le directeur ayant ensuite posté une rafale de messages protestataires au cours des jours suivants.
“Si presque toutes les grandes entreprises ‘Bitcoin’ et 80% du hashrate n’ont pas pu changer la taille de bloc, qu’est-ce qui vous fait penser qu’une campagne publicitaire peut changer #Bitcoin pour utiliser la Proof of Stake ?” a-t-il ajouté plus tard dans la journée, en référence au hard fork de Bitcoin Cash en 2017.
“Je vais tellement rire si un jour Greenpeace voit ses comptes bloqués et se retrouve contraint d’utiliser #Bitcoin”, a-t-il commenté.
“Bien sûr, un fraudeur par ICO pense qu’il existe un substitut au vrai travail”, a déclaré Samson Mow dans une attaque directe contre Chris Larsen.
Dans tous les cas, ce dernier a définitivement gagné l’attention de Mow.
Il ne s’agit pas que de M. Mow
Samson Mow n’est pas le seul à rejeter l’idée que Bitcoin devrait passer à la preuve d’enjeu. Jameson Lopp, directeur technique de Casa, a également fourni une longue liste de contre-arguments. Tout comme Mow, son fil Twitter a été dominé par ce sujet au cours des derniers jours.
“Si les ‘écologistes’ avaient ne seraient qu’une vague idée du fonctionnement de Bitcoin, ils consacreraient leur énergie à essayer d’accroître l’adoption de Lightning plutôt que de faire pression pour la Proof of Stake”, a notamment déclaré M. Lopp le 31 mars.
“Lightning place un gros et épais dénominateur sous leurs calculs ‘d’émissions de carbone par transaction’.”
Willy Woo, célèbre analyste Bitcoin a également attaqué Chris Larsen et Ripple :
“Je préférerais que Larsen joue réellement le jeu et fournisse un milliard de dollars de soutien afin de pouvoir tester la détermination du réseau Bitcoin. Et, bien sûr, pour qu’il puisse distribuer ses gains obtenus grâce à une arnaque”, a déclaré Willy Woo.
Anthony Pompliano a fait part de ses propres réflexions et, dans son style habituel, n’a pas mâché ses mots :
“Ce qu’ils disent n’est pas seulement impossible, mais n’a aucun sens”, a-t-il déclaré.
Il est peut-être surprenant que le PDG de Blockstream, Adam Back, ait été parmi ceux qui ont choisi de ne pas émettre de commentaires directs à ce sujet. Ainsi, M. Back a préféré retweeter un post de WuCoin :
“Hey @Greenpeace, @chrislarsensf. #Bitcoin est un logiciel open source, tout le monde peut #changer le code. Même vous. Pourquoi ne pas consacrer votre budget marketing de 5 millions de dollars à un fork de PoS plutôt qu’à une campagne de désinformation ? Ah mais attendez, quelqu’un l’a déjà fait, il suffit d’acheter 5M$ de BitcoinPoS. Bonne chance.”
Sachant que tous les défenseurs de Bitcoin semblent prêt à donner leur vie pour la preuve de travail, “bonne chance”, en effet.
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