Malgré la chute brutale de la petite pièce orange, l’industrie du minage Bitcoin continue d’avancer comme si de rien n’était.
Des petites et grandes entreprises qui ne connaissent pas la crise
Qui a peur de la chute des cryptomonnaies ? Certainement pas les fermes de minage qui continuent leur activité comme elles l’ont toujours fait. Selon un rapport du Cambridge Centre for Alternative Finance, il semblerait même que les entreprises de minage Bitcoin vivent même un certain regain dans leurs objectifs.
Ainsi, le hashrate du réseau de minage Bitcoin ne cesse de grandir. Alors qu’il n’était que de 198 EH/s l’année dernière à la même époque, il atteint de nouveaux sommets en étant désormais à 248 EH/s.
Mieux encore : loin d’être dépassées par la crise, les fermes de minage continuent de résister aux différentes interdictions à leur encontre, telles que l’abolition du minage en Chine ou encore le ralentissement des entreprises de minage suite à la sommation d’une activité plus écologique, ce qui leur a souvent demandé de changer de matériel.
Néanmoins, si cela reste une bonne nouvelle pour l’industrie, les inquiétudes des écologistes restent également légitimes. En effet, une augmentation du hashrate veut également dire que les fermes utilisent davantage d’électricité. Malgré le retournement de veste de plusieurs figures, comme Elon Musk, qui cherchent à rendre le minage totalement écologique, l’activité de certaines fermes n’a pas amélioré le problème. Au contraire, selon un rapport de recherche, les différents événements touchant à l’industrie, comme l’interdiction du minage en Chine, n’ont fait qu’empirer l’empreinte écologique de Bitcoin. Les revenus record de Stronghold Digital Mining, qui utilise le charbon pour miner du Bitcoin, en est un excellent indicateur.
Les fermes de minage font la course à l’argent… à tort ?
Malheureusement, l’effondrement de Bitcoin n’a fait que renforcer les objectifs pécuniers des fermes de minage. En effet, afin de rester rentables suite à la chute de valeur des cryptomonnaies, celles-ci doivent miner davantage et plus longtemps si elles souhaitent gagner la même somme. Il en va de même pour les fermes d’Ethereum dont le hashrate, auparavant aux alentours de 6000 EH/s, est désormais à plus de 1000 EH/s.
Il semblerait néanmoins que ce soit Ethereum qui remporte le combat depuis quelques mois puisque, grâce aux frais de transaction élevés, les mineurs gagnent 4 fois plus que ceux de l’industrie de Bitcoin. Au début du mois, on estime que les frais de gas ont ainsi rapporté près de 83 millions de dollars aux entreprises détenant des fermes.
Néanmoins, le risque d’un effondrement du minage reste encore possible. Loin de se soucier de l’impact de leur activité, les fermes de minage pourraient se mordre les doigts de continuer à tourner à plein régime.
La valeur de Bitcoin a temporairement chuté en dessous du coût de production estimé plusieurs fois auparavant sans dommage significatif à long terme pour le taux de hachage. Mais si le marché stagne suffisamment longtemps, les crypto-monnaies de preuve de travail commenceront à voir un nombre croissant de mineurs capituler. Les mineurs avec les coûts les plus élevés sont susceptibles de vendre leurs avoirs en Bitcoin au fur et à mesure que la rentabilité baisse, créant encore plus de pression de vente sur le marché. La capitulation à court terme parmi les petites entreprises minières aux coûts élevés (utilisant souvent des énergies renouvelables intermittentes) est normale. Mais un effet domino avec la fermeture de grandes entreprises minières les unes après les autres pourrait faire chuter rapidement les prix de la cryptographie et les émissions de carbone du réseau vers zéro.
Extrait d’un article de Science Alert
Il semblerait donc que les entreprises de minage, bien qu’elles réussissent à se maintenir, ne soient pas à l’abri d’une catastrophe.
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