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Entre comportements inappropriés et insultes : l’industrie serait un “enfer” pour certaines femmes de la crypto

3 mins
Mis à jour par Matias Calderon
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EN BREF

  • De nombreux signalements font état d'une industrie peu accueillante pour les femmes.
  • Pourtant, celles-ci sont considérées comme un public-clé pour la crypto sphère qui ne pourra pas grandir sans elles.
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Les femmes revendiquent leur place dans la crypto sphère mais de grands efforts restent à faire pour rendre l’industrie tout à fait égalitaire.

Agressions, insultes et méprises sont le quotidien des utilisatrices

Alors que la crypto sphère reste en majorité composée d’hommes, les femmes comptent bien se faire une place au sein de l’industrie. Qu’elles soient entrepreneuses, investisseuses ou encore créatrices de jetons non fongibles, elles sont nombreuses à mettre la main à la pâte grâce à des projets tels que World of Women ou encore divers collectifs exclusivement féminins.

Si l’existence d’espaces et de sociétés uniquement réservés à la gente féminine font encore débat au quotidien, il semblerait que ceux-ci soient importants au sein du monde de la crypto, où ils représentent une bulle de liberté et d’expression pour des utilisatrices sollicitées de toute part. En effet, selon le journal Les Echos, l’industrie serait un enfer pour ces dernières.

Certaines femmes, comme la PDG de Trust Wallet Eowyn Chen, ont su tirer leur épingle du jeu pour gravir des échelons tandis que les créatrices de jetons ou de NFT considèrent la crypto sphère comme un espace dans lequel elles peuvent exercer sans entrave. Néanmoins, il n’en va pas de même pour les utilisatrices de metaverses qui restent victimes de misogynie, d’insultes et d’agressions diverses et variées.

Cela se passe fin décembre dans Horizon Worlds, une version test du métavers créé par le groupe Meta (ex-Facebook). Une testeuse anglaise raconte qu’une minute à peine après avoir été activé, son avatar s’est fait agresser par quatre autres avatars qui essayaient de la toucher, l’insultaient et lui demandaient de se masturber. Elle a d’abord tenté de fuir et a fini par se débrancher. Elle a qualifié ce qu’elle a vécu de « viol ». […] En 2016, une joueuse américaine avait raconté dans un billet publié sur Médium qu’elle avait vécu une agression similaire dans « QuiVr », un jeu de réalité virtuelle où l’on incarne des archers. Elle y explique qu’un joueur l’a « poursuivie en faisant des mouvements de pincement près de [sa] poitrine. Enhardi, il a même poussé sa main vers [son] entrejambe virtuel et a commencé à se frotter. »

Extrait de l’article du journal Les Echos

Loin de trouver la tranquillité dans les mondes virtuels, les utilisatrices se heurtent à nouveau à un univers de la tech fortement marqué par la présence des hommes et à qui l’imaginaire collectif octroie le pouvoir. En d’autres termes, la présence de femmes dans la crypto sphère resterait encore très marginalisée dans l’esprit de la population. Notamment dans l’esprit des utilisateurs masculins à qui l’on a appris que les nouvelles technologies, l’économie et le numérique leurs étaient destinés.

Ce phénomène résulte de la convergence de deux cultures jusqu’alors antagonistes, les geeks et les golden boys. La misogynie inhérente à cette cryptoéconomie est au croisement de l’idéologie geek que ne maîtrisent qu’une poignée d’initiés et de l’imaginaire testosteroné et adrénalinique des traders.

Analyse de François Peretti, co-fondateur de l’agence marketing Nicky, pour Les Echos

En outre, l’aspect virtuel de l’industrie et du metaverse où les agresseurs sont protégés à la fois par un pseudo et par leur écran, semble encourager ce genre de comportement où la plupart des utilisateurs restent impunis malgré des possibilités de blocage et de signalement. De quoi donner l’impression aux femmes qu’elles ne sont pas les bienvenues et qu’elles ne seront pas entendues.

Pourtant, les femmes sont appelées à faire partie de l’industrie

Malgré cela, la place des femmes au sein du monde des cryptomonnaies n’est plus à prouver. Selon l’agence Gemini, près de 45% des détenteurs de monnaies numériques en France sont des femmes et, d’après un rapport de BTC Markets, elles seraient de plus en plus nombreuses à travers le monde à investir et à gagner davantage que leurs homologues masculins.

Une présence récemment encouragée par le milliardaire américain Tim Draper qui a prédit que les femmes représenteront bientôt l’avenir de la crypto. D’après lui, ce seront elles qui conduiront à l’explosion de l’industrie et qui la feront perdurer.

Tout d’un coup, toutes les femmes auront des portefeuilles Bitcoin et elles achèteront des choses avec Bitcoin. Ensuite, vous allez voir un prix Bitcoin qui va juste exploser à travers mon estimation de 250 000 $.

Tim Draper lors d’une interview pour la chaîne Youtube de Scott Melker

Les actrices de la crypto sphère et les détentrices n’ont donc plus de question à se poser lorsqu’il s’agit de leur légitimité qui reste toujours remise en cause. L’indépendance financière reste le moteur de la plupart des grandes sociétés crypto telles que Binance et les femmes du monde entier en profitent pour se créer un nouveau statut. De grands efforts restent cependant à faire pour que celles-ci se sentent enfin à leur place. Les mentalités changent mais l’éducation des femmes et des hommes, véritable nerf de l’adoption crypto, devra être mise à profit si l’on souhaite faire de l’industrie un espace de liberté et de sécurité.

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Laure Elizabeth Iacoucci
Après avoir parcouru le monde en tant qu'artiste, Laure Elizabeth a décidé de se poser et de se plonger dans le monde de la cryptomonnaie. Basée en France, diplômée de l'Université de Strasbourg et de l'Université Paris 8, elle a mis les pieds dans la crypto en 2017 et, depuis, n'a jamais cessé de faire partie de l'aventure. Avec plusieurs années d'expérience dans le journalisme et la traduction dans différentes langues à son actif, elle se consacre désormais à informer le public des...
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