Alors que les indicateurs macro-économiques ne cessent de se dégrader, Bitcoin, qui est apparu en 2009, soit après la crise de 2008, pourrait bientôt faire face à sa première récession économique.
Après la crise économique de 2008 qui a secoué Wall Street et le monde entier, Bitcoin a fait son apparition en 2009 et a été vue comme une réponse à un système traditionnel défaillant. Quelques années plus tard, l’actif numérique numéro un par excellence s’apprête à traverser sa première crise économique en tant qu’investissement jugé à risque, volatile, mais dont le succès est bien présent, même si l’adoption n’est pas encore généralisée au plus large.
Malgré un ATH de plus de 69 000 $ en novembre 2021, répétant ainsi une somme déjà atteinte en avril de cette même année, le Bitcoin a récemment démontré ne pas être intouchable face aux évènements internationaux ou aux secousses internes à la crypto sphère.
Depuis novembre, les marchés crypto ont chuté drastiquement tant en valeur des actifs comme en capitalisation totale de marché, avec plus de 2 milliards perdus sur le marché des cryptomonnaies. Le contexte macro-économique de plus en plus délicat, le conflit russo-ukrainien, des taux d’inflations exacerbés ou encore au sein de l’industrie crypto, la chute de plusieurs cryptomonnaies majeurs ou de sociétés en lien avec l’industrie sont une multitude d’évènements qui ont fait chavirer Bitcoin ces dernières semaines.
Alors que certains se réjouissent toutefois du Bear Market pour évincer les projets spéculatifs et sans réelles utilités ou avancées technologiques, on ne peut qu’acquiescer devant la corrélation entre Bitcoin et les évènements internationaux, ou encore avec les indices étasuniens.
Bitcoin n’est pas insensible à la situation économique internationale
Bien que les cycles au sein de Bitcoin soient normaux et se succèdent traditionnellement à peu près tous les 4 ans, on ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il adviendra de cet actif, alors que la crise pourrait progressivement s’installer et pourquoi pas se pérenniser par la suite. Etant donné que le contexte a fortement fragilisé Bitcoin après novembre 2021 et qu’il semblerait que cela se poursuive, que se passera-t-il à l’avenir ?
Alors que Bitcoin est censé être indifférent à certaines complications économiques ou être une solution face à celles-ci, il est clair que la corrélation avec le S&P500, par exemple, ou l’indice Nasdaq s’est accentuée depuis l’ATH de novembre du BTC, ainsi que la chute forte et récente de ces indices au cours des derniers mois.
L’augmentation des taux d’intérêts qui est en cours et qui affectent négativement les investisseurs en cryptomonnaies devrait d’ailleurs se poursuivre ; c’est ce qu’a indiqué le président de la FED Jérome Powell dans son témoignage au Congrès, en affirmant que la hausse des taux continuerait tant que l’inflation persisterait. En juillet, la mesure la plus probable serait une nouvelle augmentation de 0.75 % alors qu’en septembre seulement, les augmentations pourraient se faire plus mesurées avec 0.50 %.
Généralement, ces mesures ont un impact sur le marché des cryptomonnaies et chaque annonce de Jérome Powell est donc bien évidemment spéculée en amont puis analysée au moment ou elles s’officialisent.
Dernièrement, M. Powell a annoncé qu’une récession étatsunienne était une réelle éventualité, alors que les prise de paroles en ce sens se multiplient au sein des principaux acteurs de Wall Street et de l’économie américaine. En effet, selon un sondage récent, la plus grande partie des économistes prédisent une récession pour l’année prochaine aux Etats-Unis.
Alors que les analystes spécialisés en cryptomonnaies se focalisent sur le Bottom crypto en prenant en compte les cycles précédents et certains évènements macro ainsi que les analystes techniques des graphiques du BTC et des multiples indicateurs importants, ils ne considèrent peut-être pas assez le poids que peut représenter une crise économique internationale, et comment cela perturbait le cycle à venir de Bitcoin et son halving de 2024.
Bitcoin possède toujours de très forts attributs qui ont notamment fait de l’actif l’investissement le plus rentable de ces dernières années, ce de façon déconcertante. Ce qui a fait sa force par le passé ne doit pas non plus être négligé, tout comme la possibilité de procéder à des transactions rapides, sûres, peu onéreuses et sans intermédiaires.
Toutefois, face à ce contexte économique délicat, il est bien possible que le Bottom soit inférieur au creux de ce week-end : 17 500 $. Les investisseurs déjà penchés sur le halving de 2024 espéreront sans doute que la récession probable ne remettent toutefois pas en cause la cyclicité de Bitcoin.
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