Les CBDC prétendent à une place beaucoup plus généralisée que les autres cryptomonnaies. Les stablecoins, quant à eux, sont considérés comme un véritable pont entre la crypto et les devises fiduciaires. Pourtant, leur utilisation dans l’adoption crypto serait loin d’être avantageuse.
Une utilisation déconseillée ?
Alors que la plupart des gouvernements se méfient des cryptomonnaies, deux actifs numériques sont désignés comme une solution pouvant favoriser l’adoption. Les CBDC et les stablecoins, qui allient le meilleur de la crypto et des monnaies fiduciaires, pourraient en effet être les actifs privilégiés par le grand public.
Cependant, pour Jorge Sebastião, co-fondateur d’EcoX, Vít Jedlička, Président de Liberland, Adam Greenberg, co-fondateur de Nova Finance et Joseph Beverley, fondateur de Neobills Consulting, il serait bon de réfléchir à leurs véritables avantages. Lors d’une conférence donnée au Paris Blockchain Summit le 8 juillet dernier, les quatre experts leur ont trouvé plusieurs inconvénients.
Les CBDC, par exemple, peuvent être utilisés au même titre qu’une monnaie fiduciaire mais sont sous l’influence des autorités. Banques et gouvernements peuvent se donner le droit de les confisquer. Cependant, leur utilité n’est plus à discuter. Quant aux stablecoins, leur cas est un peu plus complexe. Les pièces de type algorithmiques, par exemple, sont encore trop jeunes pour être utilisées. Les stablecoins indexés sur une devise déjà existante ont également prouvé qu’elles étaient instables en cas de crise économique. Ces derniers ne sont donc pas sans risque.
La diversification serait le secret de l’adoption
La crypto et les monnaies numériques en général ont leurs avantages et inconvénients. Il est donc impossible de se focaliser sur un seul actif sans prendre de risques. Pour Jorge Sebastião, il est indispensable de diversifier les investissements ainsi que les utilisations.
Afin d’éviter de se retrouver coincés avec des actifs instables, confisqués ou en chute libre, nous devrions diversifier l’ensemble. Il faut donc éviter de favoriser uniquement Bitcoin, les CBDC, les stablecoins, l’immobilier ou encore l’or. Parmi eux, l’or, l’immobilier et la crypto sont les plus fiables. Nous avons vu que Bitcoin est bien plus fiable que les stablecoins ou les CBDC car il résiste bien aux crises.
Extrait de l’intervention de Jorge Sebastião lors du Paris Blockchain Summit
De plus, pour les quatre experts, l’or ou la monnaie fiduciaire ne sont pas les actifs les plus durables sur du long terme. Problèmes de liquidités ou pénurie peuvent rapidement devenir problématiques en cas d’adoption généralisée. Les cryptomonnaies, quant à elles, ne sont pas soumises à la pénurie et peuvent être générées facilement. L’impact d’un tel acte sur l’économie globale et sur une éventuelle inflation n’a pas été abordé.
La méfiance reste de mise pour l’adoption crypto
Si Bitcoin semble finalement la monnaie privilégiée pour une adoption de masse, sa volatilité continue à lui faire défaut. De même, en cas de crise, le comportement des utilisateurs reste imprévisible. Nous avons pu assister, le mois dernier, à la vague de panique qui a poussé les investisseurs à revendre leurs pièces. Le phénomène avait largement participé à la chute des cryptomonnaies. Malheureusement, le schéma peut toujours se reproduire après une adoption de masse et mener à une crise bien plus grande.
Quoi qu’il en soit, pour les quatre experts, la confiance reste le nerf de la guerre. Si la crypto souhaite être adoptée, elle doit fournir des actifs fiables et solides. La liberté et le service doivent primer sur le profit, comme le souhaitent les grands bonnets de l’industrie. Si cette dernière y parvient, elle pourrait rendre du pouvoir à la population mondiale et jouir d’un grand succès.
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