Les pertes réalisées et non réalisées ont atteint des sommets pour les détenteurs de BTC, tandis que les détracteurs continuent de contester ses propriétés de couverture contre l’inflation.
Selon Glassnode, fournisseur d’analyses on-chain, les pertes réalisées sur Bitcoin ont atteint leur troisième niveau le plus élevé en date. Une perte réalisée correspond à la perte enregistrée lorsque des actifs sont vendus à un prix inférieur au prix d’achat initial.
Cela s’avère légèrement différent d’une perte non réalisée, qui se produit lorsque le détenteur n’a pas encore vendu, mais que le prix est inférieur au prix d’achat.
D’après le graphique, les pertes réalisées se sont accrues pendant les journées volatiles des premiers échanges de bitcoins en 2011 et 2013. On a observé un autre pic pendant le krach du marché induit par la pandémie de mars 2020.
En juin, Glassnode a fait part de trois jours consécutifs de pertes réalisées en USD les plus importantes de l’histoire d Bitcoin, avec plus de 7,3 milliards de dollars de sorties de fonds. Le graphique actualisé a été publié sur la communauté crytp de Twitter le 14 juillet.
Bitcoin, couverture contre l’inflation ?
La chute du cours a amené de nombreux observateurs du marché à remettre en question les propriétés souvent vantées de Bitcoin en tant que couverture contre l’inflation. Le BTC ne se comporte certainement pas de la sorte en ce moment, ayant perdu 70 % de sa valeur au cours d’une année qui a vu l’inflation atteindre des sommets inégalés depuis quatre décennies.
Le 13 juillet, le gouvernement américain a annoncé que l’indice des prix à la consommation (IPC), une mesure du taux d’inflation, a atteint 9,1 %, dépassant les prévisions de 8,8 %. Cela représente la plus forte hausse annuelle depuis 1981.
L’économiste Alex Krüger a d’ailleurs qualifié l’annonce de l’IPC de “Crypto Pain Index”, le BTC ayant chuté de 4,36 % dans l’heure qui a suivi l’annonce. D’autres se sont demandé pourquoi l’actif a chuté de la sorte.
L’inflation accrue d’un pays est une mauvaise nouvelle pour tous les actifs à haut risque, car elle érode le sentiment du marché et le pouvoir d’achat. Il serait donc logique de conclure que le BTC ne se comporte pas comme une couverture contre l’inflation pour le moment.
Au contraire, les stablecoins sont considérées comme une meilleure bouée de sauvetage, en particulier dans les pays où l’inflation est la plus élevée telles que l’Argentine, la Turquie, le Brésil et le Venezuela.
Pas de repos pour le moment
Erik Voorhees, fondateur de ShapeShift, a été l’un des rares à soutenir Bitcoin à un moment où l’actif est sur la corde raide, ayant déclaré :
“Les gens qui se défoulent sur le #Bitcoin parce qu’il n’a pas surperformé le dollar pendant cette forte inflation oublient une chose importante. Le BTC va remonter. Le dollar ne fait que baisser.”
Au moment de la mise en page de cet article, le cours Bitcoin a remonté de sa dégringolade post-inflation, revenant à 20 000 $. Cependant, les perspectives macroéconomiques à court terme sont toujours très sombres.
Avec les hausses de taux de la Réserve fédérale américaine attendues plus tard ce mois-ci, il existe une forte probabilité que le cours de l’actif rechute davantage.
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