BNP Paribas revient sur le devant de la scène après avoir été célébrée comme l’éventuelle prochaine banque crypto française. La banque laisse ainsi passer un message qui a de quoi refroidir certaines ardeurs.
Un malentendu ou un changement d’avis pour BNP Paribas ?
La nouvelle avait fait le tour des médias. La banque française BNP Paribas aurait souhaité se lancer dans la crypto en ouvrant un tout nouveau service de conservation des crypto actifs. En partenariat avec la firme suisse Metaco, qui œuvre déjà aux côtés de la Société Générale, l’annonce du projet a jusqu’ici été accueillie avec enthousiasme.
Néanmoins, il semblerait finalement que les choses n’aillent pas aussi loin. Si le communiqué de presse publié par Metaco n’a pas été repris par BNP Paribas, la banque a affirmé qu’elle ne conserverait pas de crypto. Interrogé par The Big Whale, l’établissement a infirmé les faits. Selon elle, le projet se concentrerait uniquement sur la tokenisation.
Le projet serait donc dans la lignée directe du partenariat de BNP Paribas avec EDF, à l’occasion duquel des obligations sont tokenisées. Toutefois, le démenti de la banque est en contradiction avec la conservation d’actifs numériques qu’elle avait annoncé il y a deux ans.
Il n’est donc pas encore possible de conserver du Bitcoin au sein de l’établissement mais l’intérêt de ce dernier pour la crypto n’est plus à prouver. En effet, les projets de monnaie numérique interbancaire et de solution blockchain pour la Bourse sont toujours en cours.
Une déclaration temporaire ?
Nous ignorons si l’enthousiasme généré ces derniers jours suite à la (fausse) nouvelle de BNP Paribas est due à un changement d’avis ou à une mauvaise interprétation du communiqué de presse délivré par Metaco. Rien n’a été annoncé ni confirmé par écrit. Toutefois, le secteur crypto continue de grandir de jour en jour. Malgré la crise, de nombreuses banques en découvrent les avantages.
Aux Etats-Unis, le phénomène explose. L’établissement bancaire FirstBank a ainsi rejoint le mouvement et envisage de plus en plus de s’associer à la crypto. Néanmoins, l’éducation reste la clé de la réussite d’une telle initiative.
Si nous ne nous associons pas aux fintechs, nous perdrons des composants de notre entreprise, tout comme nous l’avons fait avec l’avènement de Venmo, Square et PayPal. […] La courbe d’apprentissage autour de la cryptomonnaie et de la blockchain est abrupte, et je ne suis pas sûr que la plupart des banquiers puissent expliquer ces concepts aux clients. Les consommateurs font confiance aux banques, nous devons donc faire attention à ce que nous diffusons.
Extrait des propos de Wade Perry, directeur de FirstBank, pour The Financial Brand
De plus, une étude datant de 2021 et réalisée par Bitcoin NYDIG démontre que 81% des détenteurs de crypto seraient prêts à les transférer vers leur banque. Un phénomène qui pourrait bien arriver dans un futur lointain si les établissements sautent le pas. Quoi qu’il en soit, si les Etats-Unis se lancent dans l’aventure, il s’en faudra de peu pour que toute l’Europe suive le mouvement. La crypto sphère française pourra donc rayonner à l’international, à la hauteur de ses ambitions.
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