Ethereum n’est pas au bout de ses batailles avec les régulateurs. Alors que MiCa est à deux doigts d’être mise en place, l’Union Européenne cherche à étendre son influence sur la crypto et vient de désigner sa victime toute trouvée.
Ethereum, nouvel ennemi de l’Union Européenne
Ethereum aurait-il du faire profil bas ? Après de longs mois à faire parler de lui grâce à l’arrivée de sa fusion puis le succès effectif de The Merge, le projet de Vitalik Buterin a attiré toutes les attentions. Cependant, alors que sa communauté se désole de ne pas voir la valeur de l’ETH exploser comme elle le pensait, ce regain d’intérêt semble ne pas faire plaisir à l’Union Européenne.
Alors que la loi MiCa semble plus que jamais sur les rails et que le Parlement Européen a décidé d’adopter définitivement l’ensemble des règles qu’elle contient, l’autorité du Vieux Continent souhaite ajouter un cadre de plus à la crypto. En effet, les régulations crypto comportent encore de nombreuses zones d’ombre et poussent la Commission Européenne à de nouvelles actions si elle souhaite ratisser toutes les sphères de l’industrie. La DeFi en fait désormais les frais. En effet, un appel d’offre vient d’être publié afin de trouver la meilleure solution pour surveiller cette dernière de façon automatisée. Ce dernier exige également de donner un traitement spécial à Ethereum.
Le projet cherchera à profiter de la nature ouverte des données de transaction sur la blockchain Ethereum, qui est la plus grande plateforme de règlement des protocoles DeFi. Il sera principalement axé sur la collecte automatisée de données de surveillance directement à partir de la blockchain afin de tester les capacités technologiques de surveillance de l’activité DeFi en temps réel.
Extrait de l’appel d’offre concernant la surveillance d’Ethereum.
Pour l’instant, le projet n’en est qu’au stade de pilote et aucune piste n’a été donnée par la Commission Européenne. Toutes les entreprises peuvent donc candidater par mail jusqu’au premier décembre afin de présenter une solution qui pourrait collecter les données de la blockchain Ethereum. L’heureuse élue se verra indemnisée de 250 000 euros et aura ensuite six mois pour mettre au point son outil.
Le projet de Vitalik Buterin dans le collimateur des régulateurs
Si la Commission Européenne ne cache pas ses ambitions concernant la surveillance d’Ethereum, son appel d’offre témoigne également de sa crainte concernant l’influence de plus en plus grande du projet. Alors que de nombreux acteurs de la crypto voient désormais Ethereum comme la pièce à suivre au détriment de Bitcoin, l’œuvre de Vitalik Buterin semble s’asseoir sur le trône de l’industrie. De quoi s’attirer la méfiance des régulateurs, à commencer par la SEC. Il y a un mois, celle-ci avait affirmé que les transactions sur sa blockchain étaient principalement effectuées aux Etats-Unis et qu’elle aurait donc un droit de regard souverain sur cette dernière.
L’arrivée de l’Union Européenne dans la surveillance d’Ethereum semble donc sonner le glas pour le projet. Il se pourrait même que, face au contrôle affirmé par la SEC, le Vieux Continent ne vienne qu’emboîter le pas. L’appétit des régulateurs pour la crypto semble en tous cas loin d’être rassasié pour le moment.
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