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Cryptomonnaies en Afrique : Le chemin de l’adoption est inévitable !

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Mis à jour par Matias Calderon
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EN BREF

  • Un rapport du Groupe de la Banque africaine de développement (BAFD) souligne que, outre les limitations de revenu, de nombreuses personnes sur le continent rencontrent des difficultés liées aux coûts, à la distance et à la documentation, entravant l'ouverture de comptes bancaires
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L’adoption des cryptomonnaies continue de s’étendre à travers le monde. Une récente étude a révélé que l’adoption du Bitcoin à échelle mondiale est bien plus rapide que celle d’Internet à la fin des années 1990. Avec une population de 1,5 milliard d’habitants, l’Afrique présente un terrain propice aux cryptomonnaies, compte tenu de l’écart financier entre les pays africains et le reste du monde. Entre l’inclusion financière et le progrès technologique, la blockchain et les actifs numériques ont le potentiel de contribuer à façonner l’avenir de l’Afrique.

Les difficultés pour se financiariser en Afrique

Une étude menée par la Banque mondiale concernant l’inclusion financière a dévoilé qu’à peine 55 % de la population africaine possède un compte bancaire. Un rapport du Groupe de la Banque africaine de développement (BAFD) souligne que, outre les limitations de revenu, de nombreuses personnes sur le continent rencontrent des difficultés liées aux coûts, à la distance et à la documentation. En conséquence, cela entrave l’ouverture de comptes bancaires. Cependant, en considérant ces éléments en plus d’autres défis structurels profonds, il devient évident que l’atteinte de l’inclusion financière via les méthodes traditionnelles sera complexe. Les cryptomonnaies pourraient être une très grande aide.

En parallèle à cette problématique d’inclusion, les méthodes financières conventionnelles n’ont pas résolu le problème des transferts de fonds sur le continent, en tenant compte de la rapidité et des frais de transactions. Un autre défi majeur persiste dans de nombreux pays africains : la dépréciation et l’extrême volatilité de leurs monnaies nationales. Bien que le franc CFA comporte une certaine stabilité, il soulève des questions quant aux principes de souveraineté et d’autonomie monétaire pour les nations.

L’option des cryptomonnaies

Elles sont encore jeunes, mais les cryptomonnaies portent en elles un potentiel considérable pour soutenir le développement financier en Afrique, en répondant à plusieurs défis cruciaux. La technologie sous-jacente, la blockchain, permet d’apporter des solutions novatrices et tangibles aux problèmes qui ont longtemps entravé la croissance économique et financière du continent.

Tout d’abord, la transparence inhérente à la blockchain offre une solution aux problèmes d’inclusion financière. Les personnes non bancarisées peuvent désormais accéder à un système financier mondial, effectuer des transactions, économiser et investir, le tout sans nécessiter de compte bancaire traditionnel. Cela peut aider à combler le fossé entre les citoyens et les services financiers, facilitant ainsi l’accès à l’épargne, au crédit et aux investissements.

En ce qui concerne les transferts d’argent transfrontaliers, les cryptomonnaies permettent des transactions rapides, peu coûteuses et sécurisées. Cette efficacité pourrait potentiellement réduire les coûts élevés associés aux services de transfert d’argent traditionnels, qui souvent pèsent lourdement sur les travailleurs migrants et leurs familles. Les cryptomonnaies offrent ainsi une solution pour optimiser les flux financiers entre les pays et les régions.

La volatilité monétaire, un problème endémique dans de nombreux pays africains, peut également être atténuée par l’utilisation de cryptomonnaies stables, adossées à des actifs tels que des devises étrangères ou des matières premières. Cette stabilité pourrait aider à préserver la valeur de l’argent dans un environnement économique en mutation rapide.

De plus, les cryptomonnaies peuvent faciliter l’accès au financement pour les entrepreneurs et les startups, en éliminant les barrières traditionnelles à l’obtention de prêts et de financements. Les plateformes de financement participatif basées sur la blockchain permettent de lever des fonds de manière transparente, sans intermédiaires coûteux.

Enfin, l’utilisation des contrats intelligents, une fonctionnalité de la blockchain, pourrait révolutionner la gestion des contrats, des transactions commerciales et des chaînes d’approvisionnement. Cela pourrait non seulement améliorer l’efficacité des processus commerciaux, mais également réduire les risques de fraude et de corruption.

État de l’adoption sur le continent 

Entre 2020 et 2021, l’adoption des cryptomonnaies a connu une croissance rapide en Afrique, avec le continent enregistrant le taux le plus élevé. Au cours de cette période, le nombre de nouveaux utilisateurs a augmenté de 1 200 %. Selon les données de Chainalysis, six pays africains (Kenya, Nigeria, Togo, Afrique du Sud, Ghana et Tanzanie) figurent parmi les 20 pays au monde avec le plus haut taux d’adoption de cryptomonnaies. 

Au Nigeria, le nombre d’utilisateurs dépasse les 10 % de la population, soit environ 22 millions de personnes, d’après Triple A. Malgré la mise en garde de la Banque centrale du Kenya en 2015 contre les cryptomonnaies, le pays enregistre un taux de possession de cryptomonnaies de 8,5 %, l’un des plus élevés au monde. En Afrique du Sud, on estime que 7,7 millions de personnes, soit 12,5 % de la population totale, possèdent actuellement des cryptomonnaies.

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Samuel Cange
Samuel Cange est un rédacteur crypto expérimenté avec un master en économie de l'Université de Namur (Unamur). Il a commencé à travailler en tant que rédacteur crypto en 2020, ce qui lui a permis d'acquérir une connaissance approfondie du marché des cryptomonnaies ainsi que de l'industrie de la blockchain en général. En dehors de son travail en tant que rédacteur, Samuel participe activement à la vulgarisation des cryptomonnaies sur les réseaux sociaux. Il possède un compte Facebook privé...
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