Suite à la prise de pouvoir d’Emmanuel Macron, on a remarqué que les membres du gouvernement français ont eu de nombreux avis sur la cryptomonnaie : certains ont été positifs, d’autres moins. Nous pouvons cependant considérer que la technologie blockchain, de plus en plus adoptée, a eu un impact positif dans le monde, et sera certainement une grande opportunitée économique pour chaque pays.
Une contradiction concernant la blockchain
Les politiciens comprennent le potentiel caché derrière cette technologie. La technologie blockchain et la cryptomonnaie sont susceptibles de créer plus d’emplois, et donc plus de contributions fiscales plus importantes pour la plupart des économies.
Après que Macron ait déclaré vouloir faire de la France une «Startup Nation», le gouvernement français a déclaré fin 2019 que la technologie blockchain serait l’un de leurs objectifs principaux pour la prochaine décennie. Cela peut être assez dérountant à comprendre, car comme vous l’avez peut-être vu dans la presse, de nombreux avis controversés ont été formulés par des politiciens à l’encontre des cryptomonnaies. ll est logique de se demander comment le gouvernement ferait-il de la technologie blockchain sa priorité absolue, mais serait contre des projets comme Ethereum ou Bitcoin ?
La vérité est que la plupart des gouvernements adorent la technologie blockchain mais ne seront pas susceptibles de favoriser la cryptomonnaie, car elle pourrait agir comme une autre alternative au système fiduciaire, menaçant ainsi le contrôle qu’ils ont sur la monnaie locale.
En substance, il est possible d’augmenter les reserves d’euros ou de dollars, mais il est impossible d’imprimer plus de Bitcoin. Toutes les règles sur Bitcoin sont écrites dans la technologie blockchain et ne peuvent pas être modifiées par un politique. Ce phénomène explique cette contradiction et nous donne une perspective sur les raisons pour lesquelles certaines personnes peuvent envoyer des signaux mitigés au sujet des cryptomonnaies. La réalité est que ces personnes ont probablement un conflit d’intérêts où d’une part, elles sont censés promouvoir la monnaie locale, mais d’autre part doivent promouvoir l’idée de la blockchain auprès de ses citoyens.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie des Finances, est l’exemple parfait de cette situation, faisant des déclarations publiques contre la cryptomonnaie tout en reconnaissant que la technologie blockchain fera parti de l’avenir.
La blockchain : une priorité pour l’État français
Bruno Le Maire l’a clairement dit: la blockchain est l’avenir, et la France ne peut pas être en retard sur cette nouvelle technologie, car c’est une belle opportunité pour le pays. Il a déclaré en 2019 :
« Il y a dans la blockchain une aspiration politique, celle de décentraliser la confiance et de remplacer une autorité verticale par la certification collective ».
Bruno Le Maire voit aussi dans cette technologie un moyen de lutter contre « la situation monopolistique de certains géants du numérique ». Enfin, les blockchains auront un impact sur nos entreprises « qu’on le veuille ou non, et je préfère que la France ait un temps d’avance »
Le souhait d’une cryptomonnaie publique
Tout en étant conscients que les cryptomonnaies sont en effet un excellent chemin vers l’avenir, les gouvernements tentent maintenant de s’adapter au concept. À vrai dire, avoir leur propre cryptomonnaie semble être une excellente idée pour la plupart d’entre eux. Il est également important de garder à l’esprit que Bruno Le Maire est en fait contre les cryptomonnaies proposées par des entreprises du secteur privé. Facebook avait initialement prévu de lancer une cryptomonnaie appelée Libra, à laquelle il s’est immédiatement opposé, car il estimait que les gouvernements devaient conserver et leur souveraineté.
Une telle déclaration avait deux motifs, l’un étant lié au fait que le pouvoir doit être centralisé par le secteur public, et aussi à éviter que les entreprises deviennent plus puissantes que le gouvernement actuel. Cette position est compréhensible, car il tente de défendre les intérêts de la France, mais reconnaît également vouloir plus de contrôle sur les cryptomonnaies.
Son opinion est claire sur le sujet, déclarant qu’il n’y a aucune raison pour que les entreprises aient un état d’esprit libertaire, pensant qu’elles doivent toujours être timides et fuir le gouvernement pour devenir plus productives, ou réellement pertinentes sur le marché. En outre, d’un point de vue mondial, il a en fait demandé que l’OCDE mette en place un traité mondial commun qui fournirait des politiques fiscales adéquates liées aux cryptomonnaies, car les politiques diffèrent actuellement sur le sujet.
Certains pays, comme Singapour, ont décidé de ne pas gagner de revenus liés à la cryptomonnaie, alors qu’en France, les cryptomonnaies sont actuellement soumises à la fiscalité. Cette différence de politiques n’est pas durable à long terme selon monsieur Le Maire, et il estime qu’il faut faire quelque chose à ce sujet. Ces décisions sont toutes dictées par la peur, car les gouvernements craignent que les cryptomonnaies puissent avoir le potentiel de secouer le système financier actuel et d’offrir une alternative viable aux monnaies fiduciaires.
Une bataille contre le terrorisme, pas contre la cryptomonnaie
Le terrorisme est une grande préoccupation pour la plupart des citoyens, ce qui est compréhensible. Ainsi, lorsque les gens entendent parler d’un lien entre la cryptomonnaie et le terrorisme, nous pouvons certainement considérer que la solution la plus simple serait d’attaquer la cryptomonnaie en tant que source de financement d’activités criminelles. Alors que l’activité criminelle doit être contrôlée à tous les niveaux, la monnaie fiduciaire reste l’option préférée des individus mal intentionnés pour blanchir de l’argent. En revanche, Bruno Le Maire est en droit de vouloir prendre toutes les précautions possibles pour éviter toute activité criminelle.
Ainsi, ses déclarations ne peuvent pas être interprétées comme une attaque contre les cryptomonnaies, mais plutôt comme un besoin de plus de transparence, de réglementation et de meilleure détection des activités criminelles. En effet, les lois les plus récentes votées dans le monde ont inclus le concept de «KYC», soit de «connaissance du client». C’est un grand pas en avant pour éviter les activités criminelles, et la plupart des exchanges de cryptomonnaies en Europe exigent que les individus confirment leur identité avant de s’enregistrer ou de créer un compte pour échanger des actifs.
De plus, la plupart des platesformes de cryptomonnaie sont allées au-delà du problème et disposent désormais d’un système avancé pour détecter les activités frauduleuses ou tout type de comportement pouvant signaler le compte de l’utilisateur. Avec de telles lois et politiques appliquées, il est maintenant beaucoup plus difficile pour les criminels de blanchir des cryptomonnaies, et prouvent ainsi le fait que quelque chose peut être fait pour garantir que les cryptomonnaies peuvent être échangées en toute sécurité, et pour s’assurer que l’offre de Bitcoin ou d’autres cryptomonnaies disponibles n’est pas soumise. à la fraude à l’avenir.
De plus, toute cryptomonnaie basée uniquement sur le principe de l’anonymat n’est pas susceptible de gagner la faveur des gouvernements, et devra donc être promue et gagner en valeur au fil du temps. La plupart des développeurs de blockchain comprennent l’idée et apporteront de la valeur à la blockchain tout en fournissant d’autres alternatives.
Conclusion : un avis favorable mais mesuré
En conclusion, on peut dire que l’avis de Bruno Le Maire sur les cryptomonnaies est assez simple. Il est en faveur des cryptomonnaies, mais souhaite vivement plus de réglementation, de contrôle et de transparence. D’un point de vue réaliste, cela peut sembler juste. Le rôle des élus est de promouvoir les opportunités, mais aussi de pouvoir protéger ses citoyens des dangers potentiels, ou des inconnus.
Il est cependant toujours important de se rappeler qu’un petit pourcentage de l’activité liée à la cryptomonnaie est en fait impliqué dans des activités criminelles, et qu’il reste crucial d’éduquer les individus sur les cryptomonnaies, pour s’assurer que des informations précises se diffusent et ne pas diaboliser une cryptomonnaie, sans avoir une bonne connaissance du sujet.
À l’avenir, nous pouvons voir que la plupart des politiciens en France auront toujours une opinion mitigée et contradictoire sur la blockchain, car elle peut les servir mais aussi secouer les systèmes financiers traditionnels de manière à ce que les gens en tirent plus d’avantages par rapport au gouvernement lui-même.
Ainsi, rester attentif aux nouvelles lois ou aux nouvelles politiques sera essentiel pour aller de l’avant, car l’Union européenne semblera réglementer les cryptomonnaies, afin de garantir qu’un certain contrôle puisse encore être appliqué en cas de problème.
L’objectif de parvenir à une cryptomonnaie numérique gouvernementale est imminent, car les gouvernements semblent déterminés à mettre leur propre cryptomonnaie sur le marché. Ces devises ne seront pas nécessairement en concurrence avec les cryptomonnaies décentralisées, car elles ne serviront pas le même objectif et seront en effet contrôlables par la plupart des gouvernements. Par exemple, un pays comme la Chine a déjà publié une nouvelle cryptomonnaie et se concentrera sur la promotion de sa monnaie virtuelle au niveau local. La Chine étant leader à ce sujet, nous pouvons donc voir que les autres gouvernements ne sont pas loin de publier la leur et chercheront donc à contribuer et à innover pour aller de l’avant.
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