Dans une interview accordée à BeInCrypto, Harrison Dell, avocat spécialisé dans le secteur des cryptomonnaies, s’est penché sur les événements entourant Ben Armstrong, l’ancien visage de “BitBoy”, qui a intenté un procès à BJ Investment Holdings pour son retrait de ce célèbre profil.
M. Dell déclare catégoriquement que l’affaire entourant le renvoi de Ben Armstrong constitue une “zone grise”.
La bataille juridique de BitBoy : tout porte sur des clauses morales
Ben Armstrong, connu pour être l’ancien visage de BitBoy, a intenté une action en justice contre BJ Investment Holdings, la société mère de HIT Network, en raison de son retrait de la marque du même nom. Sans surprises, cette affaire a fait l’objet de nombreuses spéculations sur la toile.
De son côté, HIT Network a affirmé avoir cessé de travailler avec M. Armstrong en raison de sa toxicomanie et de son comportement manipulateur.
La situation s’est encore aggravée lorsque Ben Armstrong a, plaidé sa cause sur X (anciennement connu comme Twitter), appelant ses followers à lui fournir des fonds pour soutenir sa bataille juridique.
Il a ainsi allégué que la société de médias avait épuisé tout son budget, le laissant dans l’incapacité d’organiser sa défense :
“Je demande humblement à tous ceux qui ont tiré le moindre bénéfice de mon contenu ou de ce que j’ai fait de verser un don à mon fonds juridique afin de récupérer BitBoy Crypto”.
Hit Network a toutefois publié une réponse à ces allégations, affirmant qu’elles n’étaient pas fondées :
“Les récentes déclarations faites par M. Armstrong à mon égard, à l’égard de l’entreprise et à l’égard de beaucoup d’autres personnes sont fausses et/ou carrément mensongères !”
Harrison Dell, avocat spécialisé en crypto et fondateur de Cadena Legal, suggère pour sa part que l’entreprise pourrait avoir le droit de licencier M. Armstrong pour des raisons morales. Cependant, il pense que tout licenciement basé sur “ce type de comportement” demeure une zone grise.
Il souligne que M. Armstrong reste propriétaire de l’entreprise, même si ses pouvoirs de direction ont été révoqués.
“La plainte montre que BitBoy détient toujours 67,% de BJIH. Il a uniquement perdu le contrôle en tant que directeur/contrôleur. La défense s’appuiera probablement sur une clause de moralité ou de comportement dans un accord, car le supposé comportement de BitBoy semble être la cause des problèmes juridiques dans ce cas”.
Des clauses morales bien présentes dans les contrats ?
M. Dell est convaincu que, compte tenu de la nature de l’entreprise, de solides clauses morales sont susceptibles d’être incluses dans les contrats.
Ainsi, il fait notamment allusion à d’éventuels accords d’actionnaires supplémentaires liés à la participation de 33 % des défendeurs. Selon lui, ces accords pourraient inclure des droits supplémentaires de révocation des administrateurs en cas de violation des clauses.
On y retrouve là des clauses morales, des clauses de comportement, ou “tout ce qui est conçu sur mesure pour BitBoy”.
“Il est très probable qu’il y ait eu ici de fortes clauses morales, car BitBoy a besoin de maintenir une image de marque personnelle positive, sinon l’entreprise en souffrira. C’est clairement ce qui s’est passé ces derniers mois”.
Le 28 août, des rumeurs ont commencé à circuler dans l’industrie crypto lorsque des personnalités bien connues du secteur ont partagé une déclaration d’Around The Blockchain sur les médias sociaux, et selon laquelle Armstrong avait été renvoyé de BitBoy :
“Avec effet immédiat, Ben Armstrong ne travaillera plus avec Hit Network/BJ Holdings et toutes les marques filiales, inclus mais non limité à BitBoy Crypto et Around The Blockchain.”
Ben Armstrong a effectivement été associé à une foule de controverses ces derniers temps.
Le 20 avril, il ne s’est pas présenté à son audience au tribunal pour une affaire de harcèlement à l’encontre de l’avocat Adam Moskowitz.
En effet, Adam Moskowitz représente un groupe d’investisseurs ayant poursuivi plusieurs influenceurs – dont Ben Armstrong – pour avoir fait la promotion de la défunte bourse crypto FTX.
A lire aussi : notre reportage complet sur la chute de FTX.
Morale de l’histoire : En crypto comme ailleurs, chaque action porte ses conséquences.
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