L’étrange relation entre le minage Bitcoin et les extraterrestres

7 mins
Par Jay Speakman
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EN BREF

  • Aujourd’hui, nous nous penchons sur l’étrange relation entre le minage Bitcoin et la quête de vie extraterrestre.
  • Quel est l’impact de la pénurie de GPU sur la recherche scientifique ?
  • Quelles sont les solutions ?
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Après avoir été critiqué pour son empreinte carbone, le minage Bitcoin est désormais accusé de ralentir la recherche de vie extraterrestre.

Aussi étrange que cela puisse paraître, la demande croissante de matériel de minage Bitcoin nuit directement à la recherche spatiale. Dans cet article, nous verrons comment le minage crypto entrave les projets de l’institut SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence).

“Chez SETI, nous voulons examiner autant de canaux de fréquence que possible, car nous voulons capter différents types de signaux AM [modulation d’amplitude] et FM [modulation de fréquence] et voir le type de communication qu’ils utilisent. Cela demande énormément de puissance de calcul”, explique Dan Werthimer, scientifique en chef de l’institut SETI à Berkeley, aux États-Unis.

En effet, le minage Bitcoin est une activité très gourmande en puissance de calcul. Or, la ruée vers les cartes graphiques (GPU) fait grimper leurs prix, impactant négativement les travaux des scientifiques du SETI. Ces derniers ont de plus en plus de mal à se procurer les GPU nécessaires au traitement des données des radiotélescopes.

Sans ces GPU, les scientifiques ne pourront peut-être jamais répondre à la question “Sommes-nous seuls dans le cosmos ?”. Leurs travaux seront également retardés, ce qui pourrait avoir un impact à long terme sur la recherche scientifique et sur notre compréhension de l’univers. 

Minage Bitcoin, la bête noire des astronautes ?

Outre son rôle dans la pénurie de GPU et son impact sur la quête de la vie extraterrestre, le minage Bitcoin est depuis longtemps pointé du doigt pour son impact environnemental. 

Par exemple, une étude de l’Université de Cambridge a révélé que la consommation électrique du minage crypto dépasse celle de certains pays comme l’Argentine et la Suède. En plus de mettre le réseau électrique sous une forte pression, la gourmandise de Bitcoin contribue également aux émissions de gaz à effet de serre.

Existe-t-il des solutions ?

Afin d’éviter de compromettre la recherche scientifique, il est primordial d’équilibrer les besoins des secteurs qui dépendent des GPU. Outre la recherche spatiale et le secteur automobile, l’industrie du gaming fait également partie des victimes de la pénurie de cartes graphiques. Les GPU haut de gamme, qui sont essentiels pour exécuter certains jeux de réalité virtuelle, sont devenus de plus en plus rares et chers. 

En réponse à ces préoccupations, certaines entreprises de minage crypto ont mis en place des processus plus respectueux de l’environnement. Par exemple, Greenridge Generation et Hive Blockchain se sont tournés vers des sources d’énergie renouvelables, comme l’énergie hydroélectrique et géothermique, pour réduire leur empreinte carbone. D’autres utilisent la chaleur excédentaire générée par les opérations de minage Bitcoin à des fins telles que le chauffage des serres agricoles et des bâtiments.

La proof of stake (PoS), une solution radicale ?

En adoptant des mécanismes de consensus moins énergivores comme la Proof of Stake utilisée par Ethereum, l’industrie crypto peut réduire son empreinte carbone. 

La réglementation pourrait également jouer un rôle clé dans la lutte contre les conséquences négatives du minage Bitcoin.

Les décideurs politiques et les acteurs de l’industrie pourraient collaborer pour élaborer un cadre réglementaire pour le minage crypto. De cette façon, il sera possible d’atténuer la pénurie de GPU et son impact sur la recherche scientifique. 

En fin de compte, le dialogue entre la crypto sphère, la communauté scientifique et les autres parties prenantes, pourrait aider à garantir une répartition équilibrée des ressources. En collaborant les uns avec les autres, les scientifiques et les mineurs crypto pourront atteindre leurs objectifs sans nuire les uns aux autres. 

Quête de la vie extraterrestre, une mission impossible ?

Le SETI recherche les traces d’une vie extraterrestre depuis plus de 40 ans, soit bien avant le lancement de Bitcoin en 2009. Tout au long de son existence, le SETI a exploré de nombreuses techniques de détection de la vie extraterrestre, du balayage des fréquences radio à l’examen des atmosphères des planètes lointaines. Jusqu’à présent, les résultats sont loin d’être prometteurs.

Ainsi, le minage Bitcoin et la récente pénurie de GPU ne sont certainement pas le seul problème auquel les chercheurs doivent faire face. Cependant, la rareté des cartes graphiques ajoute une couche supplémentaire de complexité à un domaine déjà très complexe.

Bien qu’il puisse y avoir d’autres obstacles, la pénurie de GPU a sans doute exacerbé les difficultés rencontrées par les chercheurs du SETI. Néanmoins, après 40 ans de recherche, le SETI n’a encore rien trouvé. On ne peut donc pas blâmer le minage Bitcoin pour les retards du SETI.

Hypothèse de la Terre rare : sommes-nous seuls dans l’univers ?

L’hypothèse de la terre rare soutient que l’émergence d’une vie complexe et intelligente dans l’univers est un événement extrêmement rare, qui ne s’est produit qu’une seule fois. Selon cette hypothèse, l’émergence d’une vie multicellulaire a nécessité une combinaison complexe de facteurs. Elle a également nécessité des conditions uniques, y compris une distance spécifique entre la terre et le soleil et une grande influence stabilisatrice de la lune.

La notion de zone habitable ou le principe des “Boucles d’or” est au cœur de cette hypothèse. Il s’agit d’une zone qui se trouve autour d’une étoile et où toutes les conditions sont réunies pour que de l’eau liquide puisse exister. Il s’agit également d’une condition préalable à la vie telle que nous la connaissons.

Cependant, une planète située dans une zone habitable n’est pas toujours habitable par les humains. D’autres facteurs, comme la présence d’une bonne atmosphère, d’un champ magnétique pour se protéger du rayonnement solaire et d’une quantité suffisante de carbone, sont également essentiels.

De même, l’hypothèse soutient que même si la vie émerge sur une planète, l’évolution d’espèces intelligentes et technologiquement avancées est loin d’être garantie. Le développement de la civilisation humaine sur Terre, par exemple, a nécessité une série d’événements et de conditions improbables, notamment l’extinction des dinosaures et un climat suffisamment stable pour permettre les activités agricoles.

Selon les détracteurs de cette théorie, l’univers est immense et peut donc abriter d’autres planètes similaires à la Terre. Cependant, la distance entre la Terre et les autres planètes complique la détection de toute vie extraterrestre.

Les possibilités sont infinies, les ressources sont limitées

Jusqu’à présent, la plupart des découvertes scientifiques suggèrent que nous sommes seuls dans l’univers. Pourtant, la curiosité humaine est illimitée et la quête d’une vie extraterrestre se poursuit.

  • L’immensité de l’univers présente à la fois des opportunités et des défis pour les chercheurs du SETI.
  • Les deux billions de galaxies qui existent recèlent d’innombrables possibilités pour la vie extraterrestre, mais les chercheurs doivent passer au crible les données cosmiques.
  • L’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle aident les chercheurs à analyser les données du SETI, accélérant ainsi les travaux de recherche. Cependant, cette tâche, qui s’avère déjà très ardue, devient d’autant plus compliquée avec la pénurie de GPU.

De même, étant donné que nos ressources sont limitées, il est important de les distribuer de manière judicieuse. Alors que les scientifiques du SETI s’efforcent de percer les mystères de l’univers, leurs moyens financiers et technologiques restent limités. Par conséquent, il est essentiel que les chercheurs et les différentes parties prenantes trouvent un équilibre entre les besoins et les ressources.

Doit-on faire un choix entre le minage Bitcoin et la recherche spatiale ?

Les maximalistes Bitcoin et les chercheurs du SETI sont très différents, mais ils ont un objectif commun, celui de changer le monde dans lequel nous vivons. Alors que les passionnés de cryptomonnaies veulent révolutionner le système financier, les scientifiques du SETI veulent transformer nos vies avec la recherche spatiale. Cependant, la question qui se pose est : doit-on sacrifier le minage crypto pour la recherche scientifique, ou vice versa ?

La crypto assure la stabilité et l’inclusion financière, en particulier pour les populations non bancarisées ou sous-bancarisées. En créant des moyens de paiements décentralisés, sécurisés et sans frontières, les cryptomonnaies démocratisent l’accès aux services financiers et aident à lutter contre les inégalités.

De son côté, la recherche spatiale révèle les secrets cosmiques et aide l’humanité à comprendre sa place dans l’univers. En effet, les découvertes des chercheurs sont susceptibles de changer notre compréhension de la biologie, de la physique et de la nature de l’existence et de l’univers. De même, les innovations technologiques issues des recherches du SETI pourraient avoir des cas d’utilisation au-delà du domaine de la radioastronomie.

Certes, l’impact négatif du minage crypto sur la disponibilité des GPU est évident. Cependant, les deux domaines offrent des avantages uniques. Notre défi consiste donc à trouver un juste équilibre entre ces deux domaines sans compromettre leurs intérêts.

En créant des processus de minage Bitcoin plus écologiques et moins gourmands en énergie, les acteurs du marché peuvent atténuer la pénurie de GPU, les rendant plus accessibles aux chercheurs du SETI. De même, le dialogue entre les deux parties est essentiel à la résolution de ce problème. 

Les avantages financiers à court terme des cryptomonnaies semblent plus attrayants, mais l’impact potentiel de la découverte d’une vie extraterrestre est tout aussi important. L’équilibre des intérêts nécessite la collaboration, l’innovation et la reconnaissance du rôle de chaque domaine dans l’avenir de l’humanité.

L’avenir est à l’innovation

Au fur et à mesure que la technologie progresse et que le minage Bitcoin se poursuit, son impact sur d’autres domaines scientifiques ne doit pas être ignoré. Par conséquent, la crypto sphère doit trouver les moyens d’atteindre ses objectifs sans nuire à la science et à la planète.

En fin de compte, la communauté scientifique et la crypto sphère visent à créer un monde meilleur. En lançant le dialogue entre ces deux parties, nous pourrons bénéficier à la fois des avantages de la crypto et de la recherche spatiale. 

Morale de l’histoire : après avoir suscité la colère des écolos, le minage Bitcoin risque de s’attirer les foudres des extraterrestres.

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Fatima-Zahra C
Diplômée de Toulouse Business School, Fatima-Zahra a entamé sa carrière en tant que consultante chez Deloitte, avant de se reconvertir dans la presse économique et fintech. En plus de son travail de journaliste, Fatima-Zahra a géré les relations presse de plusieurs cabinets d’avocats à Paris, Londres et Casablanca. Tombée sous le charme des cryptomonnaies en 2021, elle a travaillé en tant que traductrice chez BeInCrypto de 2021 à 2023. Ses sujets d’expertise : Cryptomonnaies, Finance...
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