Les remarques de Christine Lagarde sur un euro numérique
Fondée en 2019, l’Assemblée parlementaire franco-allemande est une assemblée bilatérale composée de 50 membres du Bundestag allemand et de 50 membres de l’Assemblée nationale française. Intervenant pour la première fois devant l’assemblée, Mme Lagarde s’est longuement exprimée sur la nécessité d’adopter les nouvelles technologies numériques dans la plus grande zone monétaire commune du monde. Selon Mme Lagarde, la numérisation de l’économie de l’UE contribuera non seulement à la relance post-coronavirus, mais positionnera également l’Union pour une prospérité et une autonomie à long terme. Elle a notamment évoqué la possibilité d’adopter une monnaie numérique paneuropéenne de banque centrale (CBDC) :Dans une économie plus numérique, nous devons également garantir la solidité et l’autonomie des systèmes de paiement européens. L’Eurosystème prend activement des initiatives pour y parvenir. Nous étudions également les avantages, les risques et les défis opérationnels de l’introduction d’un euro numérique. L’euro numérique pourrait être un complément et non un substitut aux espèces : il pourrait offrir une alternative aux monnaies numériques privées et garantir que la monnaie souveraine reste au cœur des systèmes de paiement européens.La position de Mme Lagarde s’inscrit dans le prolongement d’une école de pensée européenne existante qui soutient que la CBDC proposée ne concurrencerait pas l’euro. Au contraire, elle coexisterait et interopérerait avec les infrastructures bancaires classiques. Dans le cadre envisagé, la diffusion du pouvoir financier au détriment de quelques banques fortes s’accompagnerait d’avantages fiscaux et concurrentiels, les banques étant contraintes de prendre de meilleures décisions.
EU to create ‘superbody’ of watchdogs to oversee digital currencies 🇪🇺
— Luxembourg House of Financial Technology (@The_LHoFT) September 18, 2020
"I believe that Europe is in a position to lead the way on regulation." – @VDombrovskis
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L’UE a prévu de créer un “super organisme” de surveillance des monnaies numériques “Je crois que l’Europe est en mesure de montrer la voie en matière de réglementation.” – @VDombrovskis
L’Europe et les monnaies digitales en 2020
La semaine dernière, BeInCrypto a signalé que l’Union européenne a proposé un délai de quatre ans pour l’intégration d’actifs en cryptomonnaie dans son infrastructure de paiement. Des documents de la Commission européenne (CE) ont révélé que l’organisme a vu dans les récentes mesures de lutte contre la pandémie la preuve que l’Europe doit s’éloigner de son statu quo dominé par les espèces. De même que Mme Lagarde à Francfort, les documents de la CE ont mentionné à plusieurs reprises l’autonomie comme une étant préoccupation clé dans la construction d’une nouvelle infrastructure européenne de paiement numérique. Cela suit l’annonce d’un partenariat entre un consortium de 16 banques européennes pour la mise en place d’un système de paiement européen qui devrait être opérationnel d’ici 2022.Avis de non-responsabilité
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