Arweave est un nouveau type de protocol de stockage qui sauvegarde les données avec des dotations durables et perpétuelles, permettant aux utilisateurs et aux développeurs de stocker des données pour toujours.

Présenté en tant que “disque dur de propriété collective qui ne peut jamais être perdu, détruit ou oublié”, Arweave permet de mémoriser et de préserver indéfiniment des informations et des applications.

Arweave repose essentiellement sur quatre technologies de base qui fonctionnent ensemble pour créer une application de stockage permanent à faible coût et à haut débit, ce sur une blockchain unique fonctionnant via un mécanisme de preuve d’accès (proof-of-access). Ces technologies sont les suivantes :

  • Blockweave, qui permet aux nœuds de remplir les fonctions clés du réseau sans posséder toute la chaîne.
  • La Preuve d’Accès, qui est basée sur la preuve de travail (proof of work), laquelle incorpore les données d’un bloc précédent choisi au hasard.
  • Wildfire, qui est un système qui résout le problème de partage de données dans un réseau décentralisé en recevant l’exécution rapide des données demandées sur le réseau.
  • Blockshadows, qui minimise le gaspillage de données, mais permet un consensus de bloc rapide et un débit de transaction massif.

Bien que ces technologies soient étroitement liées, chacune joue un rôle central dans la création d’un nouveau type de réseau adapté à la fois aux transactions rapides et au stockage permanent à faible coût.

Tokenomie de Arweave

Arweave utilise un jeton utilitaire nommé AR, dont la rareté est renforcée par son mécanisme de consensus de sa structure de données Blockweave. L’unité principale du jeton est l’AR, et de la même manière que la plus basse sous-unité du Bitcoin est le Satoshi, la sous-unité d’Arweave est le Winston, où 1 AR = 1 000 000 000 000 Winstons.

Selon son Yellow Paper, étant donnée que le jeton de son écosystème est rare et est utilisé pour deux fonctions, qui est celle d’encoder des données dans le système et de récompenser les mineurs, ce token lui-même a une valeur financière non nulle. Le jeton AR peut aussi être utilisé en tant que moyen d’échange de valeur.

  • 55 millions d’AR ont été créés dans le bloc genesis lors du lancement du réseau.
  • 11 millions d’AR supplémentaires, soit 20 % supplémentaires de l’offre du bloc genesis, sont progressivement mis en circulation au fur et à mesure du minage de blocs.
  • Ainsi, la diffusion maximale de jeton est de 66 millions d’AR. Les jetons AR en circulation sont conservés dans des portefeuilles.

Le modèle économique de l’équipe de Arweave consiste à investir sur la vente progressive de leur jetons dans des projets et des entreprises qui se construisent au sein de l’écosystème Arweave.

À leur tour, ce sont ces projets qui augmentent l’intérêt du réseau Arweave et par conséquent la valeur des jetons AR. Ce mécanisme crée un modèle qui leur permet de donner aux membres de la communauté Arweave les moyens de développer le Web 3.0.

Arweave

Analyse de de son utilité, potentiel et popularité

L’accessibilité de ni’mporte quelle information est la principale composante de ce 21e siècle. Grâce à Internet, il est désormais possible d’accéder depuis n’importe où dans le monde à l’information, ce qui est devenu un point focal si important de notre vie qu’il est difficile de visualiser un avenir où Internet ne jouerait pas un rôle primordial.

De nos jours, l’information est détenue et contrôlée par des parties centralisées, leur permettant de décider si quelque chose vaut la peine d’être partagé avec le monde, si cela doit être censuré ou simplement supprimé dans l’éventualité de nuire à certaines parties. Les posts Facebook, les publications Instagram, ou encore les tweets de Twitter partagent tous un point commun : chacune de ces plateformes est sous le contrôle d’une entité centralisée.

Des articles peuvent être mis à jour, des publications sociales peuvent être supprimées, des archives peuvent être retirées et des vidéos peuvent être censurées ; en d’autres termes, chaque information sur le Web 2.0 peut essentiellement être manipulée pour servir l’objectif de toutes les plateformes sur lesquelles ces informations sont publiées, l’un des cas le plus débattu étant Youtube.

Cette plateforme a récemment retiré la possibilité de “dislike” les vidéos de sa plateforme, sous prétexte que cela contribuerait à la santé mentale de ses créateurs, même si nous pouvons argumenter que ce choix est plutôt relié aux compagnies associés à Youtube, qui ne souhaitent plus être traitée sous le regard critique de la communauté, et ce en supprimant la possibilité d’afficher facilement et simplement son mécontentement sous forme de ces “dislike”. Le but serait alors en théorie d’uniformiser l’avis de la masse pour faciliter la diffusion de leurs produits ou services.

C’est là que Arweave rentre en jeu. Il s’agit d’une solution fonctionnant sur une blockchain unique où le stockage d’information est permanent et à faible coût. En d’autre terme, tout ce qui est posté dans cette vision du Web 3.0 ne peut ni être altéré, ni supprimé.

Pour les utilisateurs eux-mêmes, ce permaweb (qui est la combinaison entre permanent et web) constitue une collection de documents et d’applications interconnectés où tout contenu est permanents et construit sur le protocole Arweave. Dans l’idée, cette solution offre plusieurs avantages majeurs. Tout d’abord, les utilisateurs ont la garantie d’un accès fiable et immuable au contenu de ce permaweb, ce qui est d’une grande importance pour maintenir l’accès à toutes les applications et sites web du permaweb lui-même, ce pour toujours.

L’équipe Arweave a conçu ce protocole pour garantir que le comportement de chaque nœud est susceptible de contribuer positivement à l’utilité du réseau lui-même.

C’est ainsi que ce protocole a été conçu pour résoudre les nombreuses lacunes des systèmes d’archivage traditionnels, ainsi que les problèmes d’évolutivité rencontrés sur de nombreux protocoles de blockchain uniques.

Arweave

Le protocole Arweave est le seul système à offrir un stockage de données véritablement permanent et décentralisé, chose que même ICP (Inter Computer) ou Ethereum ne proposent pas. Le protocole est conçu pour inciter de manière robuste les nœuds Arweave à partager rapidement des données sur son réseau.

Une fois qu’un document est stocké dans un “tissage” (weave), il est lié de manière cryptographique à chaque autre bloc du tissage, ce qui garantit que toute tentative de modification du contenu du document sera détectée et rejetée par le réseau.

De ce point de vue, Arweave devient une solution très intéressante pour le stockage d’archive, de publication et même à des fins de journalisme, étant donnée que dès lors que son contenu est posté, celui-ci ne peut ni être altéré, ni supprimé, devenant alors une solution même contre la censure.

De plus, pour lutter contre l’abus éventuel de ce permaweb, Arweave a mis en place un système de modération décentralisé pour résoudre les abus de cet outil, avant d’éviter qu’il devienne potentiellement dangereux :

  • Un processus démocratique de vote sur toute entrée de contenu dans la Blockweave.
  • La capacité individuelle de chaque nœud à choisir sur quel contenu stocker leurs machines.
  • La capacité des nœuds à filtrer les données Blockweave auxquelles les utilisateurs sont exposés.

Au final, cela a aussi pour conséquence de ralentir le processus de publication de contenu sur Arweave, mais sert en même temps en tant que réflecteur de ces contenus imprévisibles. Des fichiers, photos ou vidéos compromettantes d’un individu seront difficilement partageables au sein de ce réseau, ce en raison de la longueur du processus lui même, sensibilisant ainsi le partage de contenu que les utilisateurs jugeraient plus pertinent, tel que le partage d’archive.

Cela dit, même en incluant ce système, chaque mineurs de l’écosystème d’Arweave possède le même pouvoir de vote. Ainsi, il reste tout de même vraisemblable que le partage de contenu compromettant soit possible au travers le protocole.

Nous pouvons argumenter sur le fait que cela ne change en rien du web actuel, mais la différence avec Arweave réside dans le fait que dès le moment où un contenu est posté, celui-ci ne peut jamais être retiré, le différenciant des alternatives centralisées. Pour les célébrités, cela ne change rien, mais pour le reste de la population, avoir la possibilité de retirer un contenu personnellement compromettant est un détail pouvant changer la vie même d’un individu.

C’est là où se trouve la faiblesse d’Arweave : rendre son contenu immuable est une solution astucieuse et utile pour lutter contre la censure, mais aussi un outil hasardeux pour n’importe quel individu aux intentions malhônnetes, spécialement dans ce permaweb.

L’idéologie de Arweave est divisé en trois documents :

  • Le Lightpaper, faisant office de whitepaper actuel décrivant brièvement l’utilité ainsi que les principes basique du projet.
  • Le Whitepaper, publié en 2017, exposant en détail les mécanismes de Arweave (précédemment nommé Archain).
  • Le Yellow Paper, qui s’intéresse à l’aspect économique de son écosystème tout en fournissant un regard technique à sa structure.

Les trois documents expliquent avec brio l’entièreté du fonctionnement de Arweave ainsi que son écosystème. Une remarque à apporter est l’exclusion d’analyse compétitive. Le projet n’a pas de compétiteur direct, mais n’est cependant pas la seule application de stockage décentralisé. Ainsi, une analyse indirect de sa compétition serait la touche manquante pour améliorer la présentation d’Arweave.

En nous penchant à présent sur le cours même de sa cryptomonnaie, le token AR, nous nous apercevons que sa croissance a été extrêmement positive depuis son introduction sur le marché. Son jeton a commencé à 0,7157 $, et est à présent estimé à 53,81 $, soit un ROI (acronyme de Return of Investment, ou retour sur investissement) de 58 614%. Cela reviendrait à rapporter environ 586 fois sa mise initiale.

CoinMarketCap

Analyse de la communauté Arweave

La communauté autour d’Arweave est divisée en un peu plus d’une vingtaine de sous-communautés décentralisées, qui servent chacun leur propre fonction. Pour n’en citer que quelques-unes, nous avons :

Vous pouvez retrouver le reste de leur communauté sur leur site web.

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Soilihi Dhoulkifli
Depuis 2017, Dhoulkifli se spécialise dans l'analyse de crypto-projets, notamment les ICO. Il a travaillé pour plusieurs acteurs privés et publics en tant qu'analyste, médiateur, rédacteur et chercheur.
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