Dans une lettre adressée à Gary Silbert, PDG de Digital Currency Group (DCG), Cameron Winklevoss, fondateur de Gemini, l’accuse de faire preuve de mauvaise foi en ce que a trait aux 900 millions de dollars de Gemini Earn.
Nouveau scandale dans la cryptosphère
Nous ne sommes qu’à la deuxième journée de l’année 2023 alors qu’un scandale éclate entre Gemini et Genesis. Ce lundi 2 janvier, dans une lettre postée sur Twitter et adressée au patron de Digital Currency Group, Cameron Winklevoss, dénonce les stratagèmes de Barry Silbert qu’il qualifie de « tactiques de blocage de mauvaise foi ».
Il paraîtrait que l’exchange détenue par la société DCG, Genesis, doit près de 900 millions de dollars aux clients de Gemini Earn. Mais, depuis le mois novembre, Genesis a suspendu les retraits sur sa plateforme de lending, laquelle, a priori, contiendrait les fonds de la branche prêt de Gemini.
Selon les propos de Winklevoss, cela fait quelques temps que lui et ses partenaires essaient de trouver une solution consensuelle avec Silbert pour qu’il débloque les fonds de leurs clients, mais celui-ci fait tout pour ralentir le processus. Le milliardaire a écrit dans sa lettre :
« Chaque fois que nous vous demandons un engagement tangible, vous vous cachez derrière des avocats, des banquiers d’affaires, et des processus. Après six semaines, votre comportement n’est pas seulement complètement inacceptable, il est déraisonnable. »
Cependant, d’après la réponse de Silbert, il aurait fait une proposition aux conseillers de Winklevoss à la date du 29 décembre mais n’avait pas reçu de réponse. Il a précisé également que la compagnie qu’elle dirige n’a pas emprunté 1,675 milliard de dollars à Genesis.
Le co-fondateur de Gemini a rétorqué :
« C’est reparti. Arrêtez d’essayer de prétendre que vous et DCG êtes des spectateurs innocents et que vous n’avez rien à voir avec la création de ce désordre. C’est complètement fallacieux. Alors comment DCG doit-il 1,675 milliards à Genesis s’il n’a pas emprunté l’argent ? Ah oui, ce billet à ordre… »
Gemini au pied du mur
La semaine dernière, les clients de Gemini ont initié une procédure judiciaire contre l’exchange pour fraudes et violations des lois sur les valeurs mobilières. Les investisseurs accusent la compagnie de les avoir offert un programme, Gemini Earn qui n’était pas enregistré auprès des régulateurs boursiers. Du coup, ils affirment qu’ils n’étaient pas suffisamment en mesure d’évaluer les risques liés aux produits du programme.
Gemini Earn est une plateforme de prêts qui offre 8% de rendement annuel sur les dépôts en cryptomonnaies. Avant tout ce scandale, les données montrent que Genesis Lending était le plus gros emprunteur de la plateforme. A travers son invitation de collaboration, Winklevoss cherche à mettre la pression sur DCG pour trouver une solution au problème des « fonds bloqués » afin d’apaiser la colère de ses investisseurs.
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