Libra, la monnaie numérique soutenue par Facebook, connaît une nouvelle phase de rebranding afin d’atténuer des problèmes persistants de réglementation.
Depuis son annonce mi-2019, les régulateurs se sont élevés contre Libra, affirmant que le projet pourrait bouleverser les protocoles de contrôle de la politique monétaire mondiale.
En effet, l’émergence de Libra a probablement été le catalyseur de réflexions plus sérieuses concernant les monnaies numériques des banques centrales (CBDC).
Libra cherche à satisfaire les régulateurs avec un changement de nom
Selon Reuters, le rebranding du projet Libra a lieu en changeant son nom en “Diem”, un mot latin qui signifie “jour”. Ainsi, l’Association Libra, basée en Suisse, sera désormais connue sous le nom de Diem Association.
Au sujet du changement de nom, Stuart Levy, PDG de l’association Diem, a fait remarquer que cela s’inscrit dans le cadre des efforts du projet visant à simplifier ses objectifs pour les régulateurs. Il a ajouté :
Le nom original était lié à une première itération du projet qui a reçu un accueil difficile de la part des régulateurs. Nous avons radicalement changé cette proposition.
Le projet Diem a effectivement subi des changements importants à la suite d’un vaste mouvement de rejet de la part des régulateurs du monde entier. Partant d’une “pièce de monnaie Facebook” soutenue par une foule de monnaies fiduciaires, le Diem émettra à la place des types de stablecoins individuels, chacun étant rattaché à une monnaie nationale spécifique.
Comme indiqué précédemment par BeInCrypto, Diem envisage de lancer une de ses pièces (un token équivalent à un dollar) en janvier 2021.
Cependant, ce plan est conditionné par l’obtention de l’approbation réglementaire de l’Autorité suisse de surveillance des marchés financiers (FINMA). Diem a déjà fait une demande d’autorisation de paiement auprès de la FINMA en septembre 2019.
Le changement de nom de Diem est la deuxième de ces actions pour le projet. En mai dernier, Facebook a renommé son wallet , initialement appelé Calibra, en Novi.
Les régulateurs sont fermement contre les stablecoins privés
Selon M. Levi, Diem ne coupe pas les liens avec Facebook malgré le changement de nom. L’association de Facebook avec le projet reste l’une des raisons majeures du retour de bâton réglementaire contre cette monnaie numérique.
Dans un article récent, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a doublé la mise sur les dangers perçus des grands projets de paiement basés sur la technologie. Selon la responsable de la BCE, les stablecoins privés présentent des risques plus importants que Bitcoin (BTC) pour la stabilité financière.
Mme Lagarde, comme d’autres membres de la haute finance, estime que les CBDC constituent une contre-mesure viable contre les projets privés de monnaies stables comme Diem. Outre la création des CBDC, les régulateurs proposent également une réglementation plus stricte pour les stablecoins.
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