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LayerZero : comment ça marche ?

9 mins
Par Alex Lielacher
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Malgré tous les progrès réalisés au cours des dernières années, la plupart des blockchains restent isolées. En d’autres mots, il est encore très difficile d’envoyer des données et des actifs d’un réseau blockchain à l’autre. C’est de ce constat qu’est né LayerZero.

LayerZero est un protocole d’interopérabilité qui assure une communication fluide entre les réseaux blockchain. Le tout sans sacrifier la sécurité ou la décentralisation. Dans ce guide, nous vous expliquons de A à Z le fonctionnement de LayerZero, ses avantages et ses inconvénients.

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Qu’est-ce que LayerZero ?

LayerZero

Pour faire simple, LayerZero est un protocole de communication qui permet des transactions directes entre différents réseaux blockchain. En d’autres termes, il donne à ses utilisateurs la possibilité d’interagir avec plusieurs écosystèmes blockchain sans passer par un tiers.

Chaque blockchain connectée au réseau LayerZero possède son propre LayerZero Endpoint, une sorte de mini-logiciel on-chain qui lui permet d’interagir avec d’autres réseaux blockchain. On peut donc dire que LayerZero est un réseau entièrement connecté, où chaque nœud a une relation directe avec tous les autres nœuds.

La capacité du protocole à traiter des transactions cross-chain ouvre tout un monde de possibilités aux développeurs, mais également aux utilisateurs lambda. En effet, l’interopérabilité du réseau permet de créer des exchanges décentralisés inter-chaînes, des agrégateurs de rendement multi-chaînes, ainsi que des plateformes de prêts inter-chaînes.

Les utilisateurs de LayerZero peuvent donc librement déplacer des tokens entre les différents réseaux blockchains sans passer par des systèmes tiers. Ainsi, un seul pool de liquidités peut interagir avec plusieurs applications DeFi sur différents réseaux blockchain et écosystèmes.

On peut donc comparer LayerZero à un traducteur polyglotte qui traduit les codes des réseaux blockchains qui en font partie afin de faciliter les échanges de données, d’informations et d’actifs.

Le réseau connecte actuellement plus de 30 blockchains Layer 1 (L1). Il est également utilisé par des plateformes d’échange décentralisées comme PancakeSwap, SushiSwap, Trader Joe et Uniswap. Il traite donc un volume de transactions de plus de 6 milliards de dollars et une valeur totale verrouillée (TVL) de 7 milliards de dollars.

Son objectif

Comme vous l’aurez deviné, LayerZero s’est lancé avec l’ambition de renforcer l’interopérabilité des réseaux blockchain. Le fait que la plupart des blockchains soient isolées oblige les utilisateurs à répartir leurs ressources et leurs liquidités entre plusieurs plateformes. Chose qui limite les cas d’utilisation de la blockchain et les opportunités d’investissement DeFi.

Avec LayerZero, les utilisateurs peuvent tirer parti de plusieurs réseaux blockchain à la fois et accéder à un large éventail de services. En d’autres termes, le protocole prépare le terrain à un écosystème crypto entièrement connecté, où tout un chacun peut circuler librement sans contraintes, ni intermédiaires.

Son équipe

L’équipe dirigeante de LayerZero est composée de : Bryan Pellegrino, cofondateur et PDG, Caleb Banister, cofondateur et Ryan Zarick, cofondateur et CTO.

Son financement

En avril 2023, LayerZero Labs a levé 120 millions de dollars lors d’un cycle de financement de série B, portant sa valorisation de 1 milliard de dollars à 3 milliards de dollars. Plus de 33 investisseurs ont participé à la levée de fonds, notamment des investisseurs de grand calibre, comme a16z Crypto, Circle Ventures et Sequoia Capital. 

Néanmoins, Bryan Pellegrino, le PDG de l’entreprise, a confié à TechCrunch que les objectifs de cette levée de fonds étaient “purement stratégiques”. En d’autres termes, l’entreprise n’avait pas vraiment besoin de financement.

Sa feuille de route

Jusqu’à présent, LayerZero n’a partagé aucune feuille de route officielle.

Comment fonctionne LayerZero ?

Pour récapituler, LayerZero est un protocole qui permet à plusieurs réseaux blockchains de communiquer les uns avec les autres, sans passer par des systèmes intermédiaires. Pour ce faire, le protocole utilise ce que ses développeurs appellent un Ultra Light Node (ULN) et des oracles décentralisés qui permettent de transférer en toute sécurité des messages d’un réseau blockchain à l’autre.

LayerZero permet donc aux utilisateurs d’envoyer des actifs numériques sur différents réseaux blockchain via une interface appelée LayerZero Endpoint. Comme expliqué plus haut, chaque blockchain du réseau LayerZero a son propre Endpoint.

Chaque Endpoint est composé de quatre modules, à savoir : un communicateur, un validateur, un réseau et des bibliothèques.

Le communicateur, le validateur et le réseau fonctionnent ensemble pour faire en sorte que les messages soient correctement livrés. De leur côté, les librairies permettent d’intégrer de nouvelles blockchains sur LayerZero à des fins d’interopérabilité.

Néanmoins, pour permettre l’envoi de messages d’un réseau blockchain à l’autre, LayerZero utilise deux services externes : un Oracle et un Relayer.

Comment fonctionne l’oracle ?

Dans le jargon de la blockchain, un oracle est un service externe qui permet de lire les données des blocs d’un réseau blockchain et de les envoyer à un autre réseau. L’équipe LayerZero a choisi d’utiliser Chainlink et Band Protocol comme oracles officiels. Mais théoriquement, n’importe quel autre oracle peut rejoindre la plateforme.

Qu’en est-il du Relayer ?

Le Relayer est un service off-chain qui fonctionne de la même manière qu’un oracle, mais son travail consiste à chercher les preuves d’une transaction spécifique. Notez également que le Relayer et l’Oracle doivent être indépendants l’un de l’autre pour assurer l’envoi des messages.

Voici un exemple pour mieux comprendre le fonctionnement du Relayer : 

Disons que vous souhaitez envoyer un message d’un réseau blockchain A à un réseau blockchain B en utilisant LayerZero. Pour cela, vous devez prévenir l’oracle et le relayer du réseau blockchain A. Une fois notifié, l’oracle va envoyer l’en-tête du bloc (un résumé des dernières transactions sur la blockchain A) contenant le message à l’ULN (Ultra Light Node ou nœud ultra léger) de la blockchain B. Le relayer de la blockchain A soumettra ensuite la preuve de cette transaction à la blockchain B. Une fois cette preuve validée sur la blockchain B, le message sera envoyé à son destinataire.

Quelles sont les fonctionnalités phares de LayerZero ?

Afin de renforcer l’interopérabilité des réseaux blockchain, LayerZero propose de nombreuses fonctionnalités à ses utilisateurs, notamment : 

Un système entièrement Trustless

Si vous suivez de près l’actualité crypto, vous avez sans doute déjà entendu parler des systèmes Trustless (en français, sans confiance). En termes simples, un système Trustless est un réseau qui ne nécessite pas que ses différentes parties se connaissent ou se fassent confiance. 

À l’image de plusieurs autres protocoles d’interopérabilité, LayerZero s’appuie sur un système de communication Trustless qui ne nécessite aucun intermédiaire ou entité centralisée. Pour ce faire, il utilise un Oracle et un Relayer indépendants qui garantissent la validité des transactions sans avoir besoin de faire confiance à une autre partie. 

Contrairement aux idées reçues, ce système sans confiance n’est pas utilisé par tous les réseaux blockchain. Par exemple, Cosmos fait appel à des intermédiaires centralisés ou semi-centralisés pour traiter les transactions inter-chaînes. En plus d’aller à l’encontre de la nature Trustless de la blockchain, ces intermédiaires peuvent mettre en péril la sécurité des réseaux sur lesquels ils sont utilisés.

Une architecture modulaire et évolutive

LayerZero s’appuie sur une architecture modulaire et extensible, qui permet d’ajouter de nouvelles blockchains et fonctionnalités sans nécessiter de modifications du protocole de base. Cette modularité permet de déployer des mises à jour de manière simple et fluide et apporte de la flexibilité au protocole.

Polkadot, l’un des principaux concurrents de LayerZero, utilise une chaîne de relais pour connecter plusieurs réseaux blockchain. Son architecture permet de créer ce que l’on appelle des “parachains”, c’est-à-dire des blockchains parallèles ayant des cas d’utilisation spécifiques. En revanche, LayerZero ne nécessite pas la création de nouvelles blockchains ou de contrats intelligents complexes pour assurer l’interopérabilité.

Une bonne expérience utilisateur

LayerZero donne à ses utilisateurs la possibilité d’effectuer des transactions blockchain de manière simple et rapide. En effet, son architecture permet d’envoyer et de recevoir des tokens en une seule transaction et sans aucun intermédiaire. De même, avec ses frais de transaction relativement bas, le protocole peut s’avérer très rentable pour les utilisateurs.

Quels sont les avantages et les inconvénients de LayerZero ?

Interopérabilité

Ses points forts

  • Son système Trustless

Contrairement à d’autres protocoles d’interopérabilité qui requièrent l’intervention de plusieurs intermédiaires, LayerZero ne nécessite pas que les utilisateurs fassent confiance à des tiers.

  • Son efficacité

LayerZero minimise les coûts et les délais de traitement associés aux transactions inter-chaînes.

  • Sa flexibilité

Avec un seul Endpoint, les utilisateurs du protocole peuvent jongler entre un réseau blockchain et l’autre. Cela permet aux développeurs de créer plus facilement des applications inter-chaînes.

  • Son système end-to-end

LayerZero suit le principe end-to-end (de bout en bout), ce qui signifie que les contrats intelligents des blockchains expéditrices et destinataires contiennent toute la logique du protocole.

Ses points faibles

  • Le manque d’adoption

En tant que technologie relativement nouvelle, LayerZero n’a pas encore été largement adopté par la communauté blockchain.

  • Le risque de bugs

Tout comme n’importe quel autre réseau blockchain, LayerZero n’est pas à l’abri des failles de sécurité.

  • La compétition

Certains protocoles d’interopérabilité plus anciens, comme Polkadot, qui a été lancé en 2017, ont toujours une certaine longueur d’avance sur LayerZero. En conséquence, le projet pourrait avoir du mal à gagner du terrain.

L’interopérabilité, un gage de succès pour les réseaux blockchain ?

Alors que la technologie blockchain se développe, il est évident que l’interopérabilité est importante à la fois pour les utilisateurs et les développeurs. Pour que le secteur de la finance décentralisée atteigne son plein potentiel, les différentes blockchains doivent être en mesure de communiquer les unes avec les autres de manière fluide et rapide. 

Avec son approche innovante et ses fonctionnalités avancées, LayerZero ouvre la voie à une nouvelle ère d’interopérabilité. Cependant, le projet a encore du chemin à parcourir pour transformer le monde complexe de la crypto en un écosystème interconnecté et accessible à tout un chacun.

Foire aux questions (FAQ)

Qu’est-ce que la crypto LayerZero ?

LayerZero est-il un réseau blockchain ?

LayerZero, c’est quoi ?

LayerZero lancera-t-il un token natif ?

Qui a créé LayerZero ?

Quels sont les avantages de LayerZero ?

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Fatima-Zahra C
Diplômée de Toulouse Business School, Fatima-Zahra a entamé sa carrière en tant que consultante chez Deloitte, avant de se reconvertir dans la presse économique et fintech. En plus de son travail de journaliste, Fatima-Zahra a géré les relations presse de plusieurs cabinets d’avocats à Paris, Londres et Casablanca. Tombée sous le charme des cryptomonnaies en 2021, elle travaille actuellement en tant que traductrice chez BeInCrypto.
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