EN BREF

  • À peine deux ans après avoir pris les rênes de la SEC, Gary Gensler a chamboulé l’industrie crypto.
  • D’après l'investisseur David Sacks, Gary Gensler et la sénatrice démocrate Elizabeth Warren auraient formé une alliance pour tuer la crypto.
  • Il va donc sans dire que le patron de la SEC est l'ennemi juré de tous les investisseurs crypto.
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Depuis qu’il a pris les rênes de la SEC, Gary Gensler est considéré comme l’ennemi N°1 de la communauté crypto. Et sans surprise, sa dernière attaque contre Coinbase et Binance lui a valu de lourdes critiques.

Aux côtés de 👊 Sam Bankman-Fried et de 👮 Do Kwon, Gary Gensler est incontestablement l’une des personnalités les plus détestées de la crypto sphère. Alors que certains l’accusent de vouloir tuer le marché crypto, d’autres le considèrent comme un imposteur qui n’a pas sa place au sein de la SEC.

Gary Gensler a-t-il dépassé ses limites ?

Lors du 💱 dernier épisode du All-In Podcast, l’investisseur David Sacks a expliqué que Gary Gensler a dépassé ses limites en tant que président de la SEC.

D’après lui, la plainte de la SEC contre Coinbase n’est pas justifiée, car “contrairement à FTX, l’exchange suit à la lettre les lois américaines relatives à la protection des investisseurs”.

En d’autres termes, l’investisseur estime que Gary Gensler et la SEC veulent tout simplement interdire les exchanges crypto aux États-Unis.

Selon lui, seul le Congrès américain a le pouvoir d’imposer des restrictions aussi radicales. En conséquence, Gary Gensler “dépasse de loin son autorité en limitant l’accès des citoyens américains aux cryptomonnaies”. 

“Ce n’est pas au président de la SEC de dire que les américains ne doivent pas détenir de crypto actifs”, a-t-il souligné.

Un complot secret contre la crypto ?

À en croire David Sacks, les dernières actions de la SEC risquent de compromettre sérieusement la capacité des citoyens américains à acheter de la crypto. Le célèbre investisseur pense également que Gary Gensler et Elizabeth Warren “ont formé une alliance secrète” contre la crypto.

“D’après les rumeurs, Elizabeth Warren serait la complice de Gary Gensler. Et selon plusieurs sources, elle pourrait même le nommer secrétaire au Trésor s’il parvient à détruire la crypto aux États-Unis”.

Jusqu’à présent, rien ne prouve que Elizabeth Warren et Gary Gensler complotent contre l’industrie crypto. Néanmoins, les révélations de David Sacks n’ont rien de surprenant, puisque les deux dirigeants américains n’ont jamais caché leur hostilité vis-à-vis des entreprises crypto.

En effet, Elizabeth Warren a toujours appelé à une plus grande surveillance des exchanges crypto et à un renforcement de la protection des investisseurs. Bien que ces revendications soient tout à fait légitimes, les intentions de la sénatrice démocrate restent ambiguës.

Pour rappel, Elizabeth Warren a déjà voté pour une réglementation qui donnerait à la SEC davantage d’emprise sur le marché crypto. En mars, elle a présenté un projet de loi qui interdit les 🌪️ mixeurs crypto et limite l’utilisation des distributeurs automatiques de cryptomonnaies.

La SEC veut-elle faire fuir les entreprises crypto ?

Certes, David Sacks n’est pas du genre à mâcher ses mots. Cependant, ses révélations sont loin d’être infondées. En effet, de plus en plus d’entreprises crypto commencent à se retirer du marché américain.

La semaine dernière, Robinhood a retiré une grande partie 📜 des tokens qualifiés de titres par la SEC. De son côté, la filiale américaine de Binance a dû suspendre 🛑 les retraits et les dépôts en USD.

Pendant ce temps, certains gouvernements asiatiques tentent d’attirer autant d’entreprises crypto que possible vers leurs pays.

Par exemple, Johnny NG, l’un des législateurs de Hong Kong, a récemment appelé Coinbase à venir s’installer dans l’une des villes du pays. Il a également fait allusion au régime de licences crypto récemment lancé par le gouvernement hongkongais.

“J’invite toutes les entreprises internationales de trading d’actifs numériques, y compris @coinbase, à venir à Hong Kong pour déployer leurs plateformes d’échange et lancer de nouveaux plans de développement. N’hésitez pas à me contacter,  je serai heureux de vous aider”.

Malgré les obstacles, les traders américains trouveront toujours des moyens de contourner les restrictions. Cela dit, tout porte à croire que le gendarme boursier américain est prêt à tout pour étouffer l’industrie crypto.

Brian Armstrong se dit optimiste quant à l’avenir de l’industrie crypto aux USA

Coinbase est certainement une cible attrayante pour Hong Kong. Cependant, il est peu probable que l’entreprise californienne quitte le territoire américain.

Dans une interview avec le Wall Street Journal, le PDG de Coinbase, Brian Armstrong, a fortement critiqué l’approche de la SEC.

“Je ne pense pas que la SEC dispose d’une réglementation claire. La seule déclaration importante de l’agence est que toutes les cryptomonnaies, à l’exception de Bitcoin, sont des titres financiers”, a déclaré le célèbre homme d’affaires. Selon lui, si la SEC considère vraiment toutes les cryptomonnaies comme des titres, l’industrie crypto n’aura plus sa place aux États-Unis.

De même, Brian Armstrong estime que la loi est du côté du secteur de la crypto et qu’un jugement serait nécessaire pour trancher une fois pour toutes sur le statut juridique des cryptomonnaies.

Cependant, l’entrepreneur se dit prêt à tout pour défendre Coinbase et contester la position de la SEC. “Nous sommes fiers de le faire pour l’industrie crypto et pour les États-Unis”.

Vers la fin de l’interview, Brian Armstrong a adopté un ton plutôt optimiste. “Les États-Unis vont arriver à un bon résultat […] même si cela prend du temps”, a-t-il noté.

Bien que Coinbase ne compte pas quitter le marché américain,  Brian Armstrong souhaite que son entreprise ait “une empreinte mondiale”. 

Morale de l’histoire : qui sème le vent réglementaire récolte la tempête crypto.

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Fatima-Zahra C
Diplômée de Toulouse Business School, Fatima-Zahra a entamé sa carrière en tant que consultante chez Deloitte, avant de se reconvertir dans la presse économique et fintech. En plus de son travail de journaliste, Fatima-Zahra a géré les relations presse de plusieurs cabinets d’avocats à Paris, Londres et Casablanca. Tombée sous le charme des cryptomonnaies en 2021, elle a travaillé en tant que traductrice chez BeInCrypto de 2021 à 2023. Ses sujets d’expertise : Cryptomonnaies, Finance...
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