D’après The Financial Times, l’exchange Crypto.com aurait recruté des équipes exclusivement dédiées au Prop trading et à la tenue de marché. Des pratiques douteuses qui soulèvent les inquiétudes de la crypto sphère.
Alors que le coup de filet des autorités américaines contre le marché des actifs numériques se poursuit, Crypto.com risque d’envenimer la situation. C’est du moins ce que révèle un nouvel article du quotidien britannique The Financial Times.
Crypto.com de nouveau dans la tourmente ?
D’après l’article, les 💱 exchanges crypto permettent aux acheteurs et aux vendeurs de “négocier des actifs numériques à des prix équitables et compétitifs”. Bien entendu, de nombreuses entreprises privées font des activités de Prop trading (trading pour compte propre) et de tenue de marché. Cependant, les équipes de trading de Crypto.com pourraient bientôt s’attirer les foudres des régulateurs US.
Par exemple, Binance, la bourse crypto de 🧍♂️ Changpeng Zhao (CZ), fait actuellement face à 13 accusations différentes. Le gendarme boursier américain lui reproche également d’avoir manipulé le marché via une société de trading chapeautée par CZ.
Depuis que Crypto.com a vu le jour en 2016, ses traders internes sont restés très discrets. Néanmoins, des sources proches de l’entreprise affirment que ses dirigeants ont démenti l’implication de leurs équipes dans les activités de trading. Les employés auraient cependant reçu des instructions pour déclarer qu’aucune activité de tenue de marché n’est gérée par l’entreprise.
En réponse aux allégations du Financial Times, Crypto.com a affirmé que son teneur de marché interne utilise l’exchange comme celui des teneurs de marché tiers. Ce, afin d’améliorer l’efficacité du marché et de réduire les spreads.
Conflits d’intérêts, un problème sous-estimé ?
Les conflits d’intérêts sont monnaie courante dans le monde de la crypto. L’année dernière, Binance a été vivement critiqué par la communauté crypto pour avoir investi 200 millions de dollars dans le magazine Forbes. De son côté, Coinbase a été critiqué pour avoir géré une activité d’investissement et généré des gains sur sa cotation en bourse. Pour rappel, les deux exchanges ont été épinglés par la SEC.
Crypto.com, l’une des plus grandes plateformes crypto au monde, a révélé que la plupart de ses revenus provenaient de son application de trading pour particuliers. De même, l’entreprise a souligné à maintes reprises que sa plateforme offre les mêmes conditions à tous ses traders institutionnels, favorisant des opportunités justes et équitables.
Grâce à ses partenariats publicitaires, en particulier sa campagne marketing avec l’acteur Matt Damon, Crypto.com a considérablement gagné en notoriété.
Cependant, l’exchange a récemment rejoint la liste des entreprises qui ont décidé de se retirer du marché américain en raison de la pression réglementaire. En effet, la plateforme a mis fin à son service institutionnel, justifiant sa décision par “une demande limitée dans le paysage actuel du marché”.
En revanche, Crypto.com a récemment reçu une licence d’établissement de paiement (MPI) de la part de l’organisme de réglementation financière de Singapour.
Morale de l’histoire : Pour avoir carte blanche, les exchanges crypto doivent d’abord montrer patte blanche aux régulateurs.
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