Depuis qu’ils ont été épinglés par la SEC, Binance et Coinbase ont dû céder des parts de marché à leurs concurrents.
La part de l’exchange Kraken sur le marché américain a atteint 29 % en juin, tandis que Bitstamp, une bourse crypto internationale basée aux États-Unis, a vu sa part de marché augmenter à 9 %. De leur côté, Binance et Coinbase continuent de payer les frais de leur bataille juridique contre la SEC.
La SEC a-t-elle eu ce qu’elle voulait ?
En juin, la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a poursuivi 💱 Binance et Coinbase pour “vente de titres non enregistrés et violation des lois relatives aux valeurs mobilières”.
En conséquence, la part de Coinbase sur le marché crypto américain est passée de 62 % en janvier à 51 % le 18 juin. De son côté, Binance.US, la filiale américaine de la bourse crypto de 👨🏻 Changpeng Zhao (CZ), a vu sa part de marché passer de 22% à 1,15 % en l’espace de quelques semaines.
Wade Guenther, directeur associé de la société d’investissement Wilshire Phoenix, a déclaré à Reuters que les bourses crypto se démarquent par la diversité de leurs actifs numériques. Kraken et Bitstamp espèrent donc bénéficier du regain d’intérêt des investisseurs et du récent rallye haussier du marché. Cependant, les deux plateformes risquent également de se faire épingler pour la vente de certains 📜 tokens qualifiés de titres par le gendarme boursier américain.
De nouveaux rebondissements dans l’affaire Coinbase
🧑⚖️ Coinbase a récemment demandé au tribunal de rejeter la plainte de la SEC. En effet, l’entreprise californienne estime que l’agence va au-delà des limites que le Congrès lui a imposé en 1933. Pour appuyer ses propos, l’équipe juridique de Coinbase cite des articles du droit administratif américain, qui stipulent que le Congrès ne peut pas déléguer les grandes décisions économiques et politiques aux agences fédérales.
En d’autres termes, Coinbase souhaite que les tribunaux rejettent les demandes visant à étendre le champ d’application du Securities Act de 1933. D’après les avocats de l’exchange, “la loi permet à la SEC d’imposer des mesures d’exécution civiles mais pas de redéfinir les lois sur les valeurs mobilières pour réglementer le marché crypto”.
De son côté, le 🔨 gendarme boursier américain a déclaré que Coinbase savait que ses opérations entraient dans le champ d’application des lois fédérales sur les valeurs mobilières.
En plus de la SEC, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) des États-Unis a accusé Binance d’accorder aux entreprises américaines un accès illégal à son bureau de trading de produits dérivés. À en croire la commission, les liquidités déposées par ces entreprises ont été cruciales pour le bon déroulement des activités de Binance.
Par ailleurs, Changpeng Zhao a démenti les rumeurs selon lesquelles les cadres de son entreprise ont démissionné suite à la plainte de la SEC. Après avoir échoué à obtenir une licence aux Pays-Bas, la bourse crypto a récemment transféré ses clients néerlandais à l’un de ses concurrents.
Morale de l’histoire : les pertes d’un camp sont les gains de l’autre camp.
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