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Neurotechnologie : comment l’IA peut-elle manipuler votre cerveau ?

4 mins
Par James Morales
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EN BREF

  • Le boom de l’intelligence artificielle a accéléré la croissance du domaine de la neurotechnologie.
  • Si elle est utilisée à mauvais escient, cette technologie risque de nuire à notre vie privée.
  • Les experts, les décideurs politiques et les activistes cherchent à limiter l’impact négatif des nouvelles technologies sur l’humanité.
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Lorsqu’elles sont réunies ensemble, la neurotechnologie et l’IA peuvent lire nos pensées et manipuler nos cerveaux.

Alors que l’intelligence artificielle et la neurotechnologie avancent à la vitesse grand V, l’UNESCO appelle les gouvernements du monde entier à travailler sur “un cadre éthique commun” pour protéger les libertés individuelles et le “secret mental” des individus.

Neurotechnologie, un danger pour l’humanité ?

Contrairement aux idées reçues, la neurotechnologie ne date pas d’hier. En effet, les ingénieurs et les scientifiques développent depuis plusieurs années des technologies pour scanner, comprendre et identifier les signaux du cerveau et du système nerveux humain.

Cependant, avec l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) et du deep learning, la neurotechnologie a rejoint la liste des technologies les plus controversées au monde.

Lors d’une conférence organisée à Paris, l’ONU a réuni des décideurs politiques, des spécialistes de l’IA, des groupes civils et des entreprises privées, afin de discuter des risques éthiques de la neurotechnologie.

Financement des neurosciences aux États-Unis : Statista

Avant la conférence, Audrey Azoulay, la directrice générale de l’Unesco, a fait part de ses inquiétudes.

“Les neurotechnologies peuvent contribuer à résoudre de nombreux problèmes de santé, mais pourraient aussi permettre d’accéder au cerveau des individus, de le manipuler et de fournir des informations sur l’identité, les émotions, les peurs. Elles pourraient constituer une menace pour la dignité humaine, la liberté de pensée et la vie privée. C’est pourquoi il est urgent d’établir un cadre éthique commun à l’échelle internationale, comme l’a fait l’UNESCO pour l’intelligence artificielle”.

De nombreux pays ont commencé à élaborer des cadres réglementaires pour l’utilisation de l’intelligence artificielle. Cependant, certaines entreprises, comme OpenAI, la maison mère de 🤖 ChatGPT, ne semblent pas vouloir se plier aux codes des législateurs. Au fur et à mesure que l’IA gagne du terrain, les polémiques et les controverses seront presque inévitables.

Comment l’IA peut-elle contrôler votre cerveau ?

Gabriela Ramos, directrice du département des sciences sociales et humaines de l’UNESCO, a souligné lors de la conférence que les neurotechnologies ne se limitent pas aux technologies qui font la une des journaux en ce moment.

“Nous nous dirigeons vers un monde où des algorithmes nous permettront de décoder les processus mentaux des gens et de manipuler directement les mécanismes cérébraux régissant leurs intentions, leurs émotions et décisions”.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les projets médiatisés, comme la startup Neuralink d’👨🏻 Elon Musk ne sont que la partie émergée de l’iceberg. En effet, les outils neurotechnologiques qui peuvent interpréter et manipuler les pensées sans intervention physique sont déjà parmi nous.

“Lorsque vous ajoutez l’IA, vous dopez la neurotechnologie avec des stéroïdes”, a noté Mariagrazia Squicciarini, l’auteur principal d’un rapport de l’Unesco.

Certes, la plupart des chercheurs en intelligence artificielle veulent mettre la technologie au service de l’humanité. Cependant, certaines entreprises utilisent les nouvelles technologies pour s’enrichir au détriment de la vie privée et de la confidentialité des utilisateurs.

Y a-t-il lieu de s’inquiéter ?

Autre point intéressant, la plupart des développeurs de neurotechnologies utilisent des outils IA largement accessibles. Par exemple, une équipe de recherche utilise le modèle GPT-1 d’OpenAI pour interpréter ce que ses sujets écoutent en fonction des signaux électriques de leurs cerveaux.

Les chercheurs ont également utilisé plusieurs algorithmes disponibles gratuitement en ligne. De même, ils ont formé leur modèle avec des lots de données comprenant des phrases provenant de Reddit et des transcriptions de podcasts du New York Times.

Il convient donc de préciser que les inquiétudes liées aux neurotechnologies et à l’IA ne sont pas des hypothèses dystopiques, mais plutôt des préoccupations urgentes qui nécessitent une intervention immédiate.

Par exemple, de nombreux utilisateurs de ChatGPT ont déposé un recours collectif contre OpenAI “pour avoir collecté leurs données personnelles sans consentement”. De même, plusieurs 💻 géants de la tech sont accusés d’avoir utilisé les données des utilisateurs pour former leurs modèles IA.

Quoi que l’on dise, les neurotechnologies et l’intelligence artificielle constituent aujourd’hui une menace réelle pour la vie privée et la confidentialité. Afin de tirer parti de ces technologies sans en subir les répercussions, les législateurs du monde entier doivent élaborer des cadres réglementaires stricts et exhaustifs.

Morale de l’histoire : La technologie peut être utilisée pour le meilleur et pour le pire. À nous de choisir ! 

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Fatima-Zahra C
Diplômée de Toulouse Business School, Fatima-Zahra a entamé sa carrière en tant que consultante chez Deloitte, avant de se reconvertir dans la presse économique et fintech. En plus de son travail de journaliste, Fatima-Zahra a géré les relations presse de plusieurs cabinets d’avocats à Paris, Londres et Casablanca. Tombée sous le charme des cryptomonnaies en 2021, elle travaille actuellement en tant que traductrice chez BeInCrypto.
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