Changpeng Zhao (CZ), PDG de l’exchange crypto Binance a tiré la sonnette d’alarme : des hackers pourraient utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour contourner le KYC de la plateforme.
Changpeng Zhao a fait référence à une vidéo générée par l’IA de Joshua Xu, cofondateur et PDG de la plateforme vidéo HeyGen. La vidéo comprenait un avatar généré par l’IA qui ressemblait exactement à Xu. D’ailleurs, elle reproduisait également ses expressions faciales et sa voix.
“Les deux vidéos ont été générées à 100 % par l’IA, avec mon propre avatar et mon clone vocal”, a déclaré M. Xu.
L’outil d’IA qui sera bientôt disponible permettra à quiconque de créer un avatar numérique réel en seulement “deux minutes”. Ce, d’après les conclusions du patron de HeyGen.
Quelles sont les préoccupations du PDG de Binance ?
Comme beaucoup d’autres bourses, Binance applique des mesures KYC qui comprennent notamment l’obligation de présenter une image vidéo de l’utilisateur et certains documents pour accéder aux services de la plateforme. Parfois, ces normes de sécurité peuvent également s’appliquer pour retirer des fonds de la plateforme.
Avec le développement d’outils d’intelligence artificielle, en particulier les deepfakes, les fraudeurs seront en mesure de contourner la procédure de vérification vidéo dans de nombreux exchanges.
“C’est assez effrayant en termes de vérification vidéo. N’envoyez pas de jetons à des personnes, même si elles vous envoient une vidéo”, prévient CZ.
L’IA permet d’attraper les pirates informatiques
Malgré les inquiétudes de Changpeng Zhao, certains acteurs du marché crypto ont commencé à utiliser les technologies de l’IA.
Par exemple, la société d’analyse Elliptic a mis en œuvre l’IA pour améliorer la précision et la rapidité de l’identification de nouveaux risques.
Elliptic a commencé à utiliser le chatbot ChatGPT dans ses opérations de recherche et d’analyse hors ligne. Cela permettra à l’entreprise d’aborder de nouveaux facteurs de risque “en plus grand nombre et à un rythme plus rapide que jamais”.
Dans le même temps, l’entreprise a toutefois introduit certaines restrictions à l’utilisation de l’IA et ne prévoit pas d’utiliser les modules complémentaires de ChatGPT.
Morale de l’histoire : Mais quelle sera donc la prochaine invention de l’IA ?
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